Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a installé, jeudi dernier à Alger, Abdelhakim Berrah en qualité de président de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) pour un mandat de 4 ans, indique un communiqué du ministère. Intervenant lors de la cérémonie d'installation, le ministre des Finances «a donné des orientations quant à la nécessité de mettre en œuvre le plan de réforme du marché financier», selon le communiqué. M. Djoudi a insisté sur «la mise en place d'un plan d'action qui sera élaboré par la Cosob en tant que chef de file», soulignant que le développement du marché financier «est un axe important de la réforme du secteur financier». Il a rappelé dans ce sens la nécessité pour tous les acteurs concernés de parachever le plan d'action articulé autour de la professionnalisation et la dynamisation de l'activité «Titres», la densification des émissions «Titres», la consolidation et la modernisation des procédures et du cadre législatif et réglementaire et du renforcement des capacités des institutions du marché pour garantir la protection des investisseurs. «La modernisation en cours est un élément fondamental qui doit continuer, mais à court terme, les actions doivent s'inscrire dans la perspective d'un marché dynamique», a ajouté M. Djoudi. Par ailleurs, le ministre s'est déclaré prêt à apporter son soutien aux propositions qui lui seront soumises par la place financière. La Bourse d'Alger a enregistré, depuis son démarrage effectif à la fin de l'année 1999, l'introduction de quatre titres de capital (actions) dont trois sont actuellement cotés (le groupe Saidal, la chaine hôtelière EL Aurassi et la compagnie privée d'assurances Alliance Assurances). Malgré la réussite de toutes les opérations d'appel public à l'épargne réalisées via la Bourse d'Alger, le nombre des sociétés cotées reste modeste et le niveau des échanges et de capitalisation boursière demeure relativement bas. Afin de dynamiser la Bourse d'Alger et propulser ses activités, plusieurs actions ont été entreprises par le ministère des Finances visant à diversifier l'offre de titres financiers et à améliorer les conditions de fructification de l'épargne sur le marché boursier. A cet effet, il a été procédé à l'admission des obligations assimilables du Trésor à la négociation au niveau de la Bourse d'Alger à compter du 11 février 2008. Parallèlement, les autorités financières ont reconduit, à travers les lois de Finances des années 2009 et 2010, l'exonération fiscale (IRG et IBS) réservée aux produits et plus-values engrangés sur les valeurs mobilières et titres financiers négociés sur le marché boursier. Par ailleurs, à l'image de plusieurs places boursières émergentes, un compartiment dédié au financement des petites et moyennes entreprises sera institué, en 2013, au niveau de la Bourse d'Alger. il leur permettra de diversifier les alternatives de financement et plus particulièrement celles visant la consolidation de leurs fonds propres (augmentation de capital) et, par voie de conséquence, le renforcement de leur solvabilité et l'amélioration de leur éligibilité au financement bancaire. La mise en place d'un compartiment dédié aux petites et moyennes entreprises donnera lieu à la création d'un nouveau métier intitulé le promoteur en Bourse. Les missions du promoteur en Bourse porteront principalement sur l'accompagnement des PME dans le cadre du processus d'introduction en Bourse et l'assistance de ces dernières en matière de respect de leurs engagements de divulgation des informations, de transparence et de bonne gouvernance. Aussi, sous l'égide du ministère des Finances un plan de réforme du marché financier national a été mis en œuvre au cours du mois d'octobre 2011. B. A.