Une enveloppe de plus de 55 millions de dinars a été dégagée pour les travaux de réhabilitation de plusieurs ksour de la wilaya de Béchar, qui viennent d'être lancés au titre des opérations de préservation du patrimoine architectural de la wilaya, a annoncé la direction locale de la culture à l'APS. Le lancement de cette opération, qui ciblera les espaces communs des ksour de Mougheul, Kerzaz et Béni Ounif, a pour objectif la restauration et la réhabilitation des mosquées, sièges de zaouïas et écoles coraniques de ces ksour, classés au patrimoine de wilaya. Les responsables du secteur ont souligné que le projet de réhabilitation et de restauration de ces sites d'une grande valeur patrimoniale et historique, initié par le même secteur, permettra la sauvegarde de ces espaces qui font partie intégrante des richesses architecturales et culturelles de la wilaya. Pour rappel, des opérations similaires ont été initiées auparavant au niveau de l'une des plus anciennes mosquées, à savoir Masjid El Atik, et du ksar de Kenadza, classé patrimoine national. Cet édifice religieux a été récemment rouvert aux fidèles, après l'achèvement des travaux de réhabilitation de l'ensemble de ses espaces et servitudes. Par ailleurs, le secteur de la culture a, dans le cadre de la protection et de la valorisation du patrimoine matériel de la région, engagé plusieurs initiatives, dont le lancement d'un inventaire des biens culturels immobiliers, la création d'une banque de données des biens culturels immatériels et l'élaboration d'une étude pour la création d'une ceinture de protection du patrimoine préhistorique de la région de Taghit, qui renferme trois stations de gravures rupestres d'une grande importance historique. Il a été précisé par la direction de la culture de Béchar qu'un montant de 20 millions de dinars a été dégagé pour la concrétisation de ces deux opérations. Il est à noter que plusieurs appels ont été lancés par les spécialistes pour que les autorités concernées se penchent sur un autre aspect séculaire de la région de la Saoura, en l'occurrence le système traditionnel d'irrigation de ksar Boukaïs. Un patrimoine séculaire que les habitants de cette localité ont su préserver et qui est toujours en exploitation. Ce système est constitué d'un réseau de seguias (canaux) qui collecte les eaux en provenance de plusieurs sources avant de les stocker dans un grand bassin, connu sous l'appellation de Madjen. Un savoir-faire précieux dans cette région du grand sud et qui mériterait d'être également pris en considération en tant qu'expression du patrimoine national. S. A./APS