A partir de ce premier trimestre, elles seront huit entreprises à se spécialiser dans l'assurance des personnes. Une nouvelle société sera, en effet, prochainement créée dans ce cadre à l'initiative de Cash (Compagnie d'assurance des hydrocarbures). Le dossier est quasiment ficelé. La compagnie en question sera lancée conformément à la règle 51/49% régissant l'investissement étranger en Algérie. Elle sera détenue à hauteur de 57,5 % par des partenaires algériens, à savoir 42,5% par la Cahs, 15% par la Banque nationale d'Algérie (BNA) et à 42,5% par une entreprise koweitienne. Les trois parties se réuniront dans les prochains jours pour dégager la convention des actionnaires et définir le statut de cette nouvelle entité économique. C'est ce que nous a confirmé une source de la Cahs proche du dossier sans, toutefois, donner de détails sur le nom de l'entreprise koweitienne ni sur les produits à commercialiser. Ce projet vient en application de la loi N° 06-04 du 20/2/2006 instituant la séparation des assurances de personnes (AP) de celles des dommages. La Cash, filiale de Sonatrach, va donc se lancer dans ce créneau. Dans un premier temps, la Cahs utilisera le réseau de la société mère et celui de la BNA. Cette annonce intervient, faut-il le noter, dans une période où Sonatrach s'étend vers d'autres secteurs mais, aussi, en multipliant les accords avec des entreprises relevant du secteur public. Il faut dire que la politique de la Cahs consiste essentiellement à diversifier ses activités. Elle a choisi, ainsi, de se lancer dans l'assurance des personnes, un segment du secteur qui fait ses premiers pas en Algérie via sa filiale Cash. Ce qui permettra de se frayer une place dans l'AP et hors hydrocarbures après s'être concentrée, depuis sa création en 2000, au tour de l'assurance des grands risques industriels relevant principalement des hydrocarbures. Sa mission consiste, en effet, à assurer les risques dans les installations pétrolières et gazières, le transport maritime du pétrole et du gaz produit par le groupe Sonatrach, la société mère qui détient la majorité des parts aux côtés de Naftal, la Compagnie centrale de réassurance (CCR) et de la Compagnie algérienne d'assurance et de réassurance (Caar). Sonatrach est également le client principal de la Cash. En fait, les deux parties entretiennent une double relation. Ce qui fait que la création de la compagnie d'assurance des personnes par la Cash est à considérer aussi comme une initiative de Sonatrach. Pour rappel, elles sont nombreuses les compagnies, faute de moyens financiers, à s'être séparées, de l'AP, se consacrant entièrement aux dommages, conformément à la loi N° 06-04 du 20/2/2006 qui oblige un capital social de un milliard de dinars pour la création de la filiale AP. Jusque-là, il y a eu l'arrivée de Caarama (Filiale de la Caar), Saps (filiale de la SAA et du français Macif) et Tala (filiale de la Caat) et le joint-venture entre la Caisse nationale de mutualité agricole (Cnma) et le privé Salama. De même que l'entrée, sur le marché, du français Axa., Cardif, filiale de BNP Paribas qui était déjà active en Algérie avant l'adoption de la nouvelle loi. La seule compagnie privée à rejoindre le lot des assurances-vie est Macir-Vie, créée par la Ciar (Compagnie internationale d'Assurance et de Réassurance). Selon les prévisions de l'Union algérienne des assureurs (UAR), le marché de l'assurance-vie pourrait atteindre 50 milliards de dinars d'ici dix ans, soit la moitié du marché global qui devrait atteindre 100 milliards de dinars au minimum. S. I.