De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
Le programme définitif de la manifestation, Constantine, capitale de la culture Arabe, sera arrêté le 31 janvier en cours, a certifié Mme Khalida Toumi. En effet la responsable du secteur , qui a regroupé, hier à Constantine, les différentes parties exécutives de la wilaya et municipalité et un «fragment» de la société civile , a mis l'accent sur les délais «afin d'être au rendez- vous de 2015 avec un canevas infrastructurel, artistiques et culturel digne de cette ville millénaire aux multiples civilisations», a-t-elle exposé, et d'ajouter que son ministère ne lésinera sur aucun effort pour réussir cet événement «cher au président de la République et à toute l'Algérie». «C'est l'occasion de faire bénéficier la ville des ponts de plusieurs projets de grande envergure dont les ateliers, les galeries d'arts, une grande salle de spectacle, et pourquoi pas un centre du Malouf comme c'est le cas à Tlemcen pour la musique andalouse», a optimisé la ministre. Répondant à une question de la tribune sur les délais impartis, jugés courts, pour mettre sur pied les grands chantiers avant 2015, elle a été sans appel. En substance : «Si nous nous lançons dans une telle manifestation c'est que nous allons mettre les bouchées doubles pour parvenir à atteindre nos objectifs avec le concours local et central de suivi», a-t-elle affirmé. En matière managériale, une commission régionale présidée par le wali, avec le concours de la direction de la culture, coordonnera ses actions avec la centrale. «Nous comptons appliquer le règlement ayant été adopté à Tlemcen et c'est une proposition initiale. Elle a donné ses fruits», devait souligner la responsable. Désormais des budgets destinés à l'équipement et aux programmes verront le jour après avoir réuni toutes les données inhérentes à cette trouvaille culturelle. S'agissant du fond de l'événement, Mme Toumi a ouvert le bal, sans exclusions, à la participation en l'élargissant à tout créateur, artiste, écrivain, penseur, musicien pour que le projet soit en rapport avec l'essence de la rencontre «arabe». Mais sans verser dans «un populisme ramassé», elle annonce la couleur de la touche professionnelle qui ferait honneur à la culture Constantinoise. «Une commission se chargera d'éplucher et d'avaliser ou non les multiples desseins proposés et collectés auprès de la direction du secteur culturel de Constantine». Et l'ouverture sur d'autres cultures émanant d'autres pays dont le patrimoine détient un pont avec la culture algérienne serait, selon elle, la bienvenue. L'Inde, l'Andalousie (Espagne) pourraient à titre d'exemple prendre part à la manifestation étant donné les similitudes «patrimoniales» avec celles du pays organisateur. Concernant les festivals institutionnalisés, ils auront leur place dans «Constantine capitale de la culture arabe». Une façon d'illustrer aux visiteurs, aux exposants et en général aux participants les différentes facettes artistiques et culturelles de la médina. Sans exclure l'amazighité du peuple algérien, la ministre insistera, sur le fond, de l'appellation de culture arabe. En définitive, Mme Toumi replace la manifestation dans ses grandes dimensions culturelles et stratégiques. La première phase des préparatifs sommaires a été entérinée et surtout comprise par les présents. Reste à engager les premiers jalons. «Je crois dur comme fer à ce que Constantine, cette cité millénaire, réussisse son entrée culturelle universelle en 2015», concluent le wali et la gestionnaire du secteur.