Les mauvais moments sont parfois des opportunités pour mieux rebondir. Ne dit-on pas, d'ailleurs, que le talent, c'est aussi la faculté de rebond ? En sélection, aujourd'hui, l'on n'est plus censé ignorer qu'il manque chez l'équipe, et peut-être bien tout autour, dans son environnement, l'exigence que l'on devrait porter à juste titre pour la compétition de haut niveau. Le pouvoir de la compétition africaine a en définitive d'autres pouvoirs d'exigence, de séduction, aussi. Même qualifiés pour la CAN-2013, les joueurs n'ont que rarement réussi à se doter d'arguments susceptibles de leur procurer une plus grande dimension dans le jeu et dans le comportement. A chaque fois, ils avaient besoin de se renforcer, ou plutôt d'évoluer dans le bon sens comme si on n'était pas en droit de leur demander des choses dont ils étaient incapables. Individuellement, mais aussi collectivement, la réalité est que la sélection, dans ses différentes versions, se veut autre chose que ce qu'elle est vraiment. Plus que jamais, il lui manque une chose fondamentale, la base de tout comportement: l'épanouissement dans le jeu. Il est vraiment regrettable que des joueurs, auxquels le talent ne semble jamais faire défaut, ne parviennent pas à se libérer sur le terrain pour jouer sur leur vraie valeur. Les joueurs ont peut être oublié que le football est aussi une affaire de culture. Souvent, très souvent, il faut savoir jouer pour pouvoir gagner…Car il est des comportements et des réactions qui deviennent nécessaires, voire déterminants, notamment par rapport à ce qu'ils sont censés dévoiler. Il est aussi des équipes qui, d'une façon ou d'une autre, ont besoin d'être constamment secouées, de se remettre en cause. Elles se doivent d'évoluer, de s'ouvrir à des choses nouvelles. Sinon elles finissent par régresser, par sombrer… Chaque match aurait dû pourtant être le commencement d'une nouvelle étape, parfois même d'une nouvelle ère…Cependant, il n'est jamais trop tard, surtout quand il s'agit de bien faire. L'équipe algérienne se doit aujourd'hui de changer et, pourquoi pas, d'apprendre de nouveau. Tel est le destin des équipes et c'est ainsi qu'elles sont censées avancer sur le bon chemin Le temps n'est pas aux regrets, mais plutôt à l'optimisme et à la relance de l'équipe. Il faudra savoir dépasser les aléas et les contretemps. Heureusement que, d'un autre côté, il y a des indices prometteurs, telle la forme affichée par certains joueurs qui ont gagné la confiance du coach Vahid Halilhodzic. Nous souhaitons donc qu'un nouveau départ soit réalisé par l'équipe algérienne d'autant que le groupe sera loin de la pression de Rustenberg. Tout comme nous souhaitons voir les joueurs réagir comme ils l'ont fait face à la Libye. Pour cela, il va falloir un mental d'acier pour s'en sortir. D'ailleurs, le coach bosnien a axé la préparation de l'équipe sur ce volet. Outre la remise en forme avec tout ce que cela comporte comme petits soins, c'est le côté psychologique qui a certainement pris le dessus. L'équipe algérienne aura besoin de toutes ses forces vives pour réussir sa mission en Afrique du Sud. Ce sera une question de caractère et, à ce sujet, les joueurs du onze national n'en manquent pas. Ils savent se battre dans les moments difficiles. Le sélectionneur national aura besoin de «guerriers» pour la suite de la compétition, sur qui il pourra compter pour sauver la face et aussi celle de l'équipe. Mais en même temps, on ne peut s'interdire d'entrevoir, encore et toujours, les signes d'une nouvelle renaissance et d'un véritable départ des Verts. Les mauvais moments sont parfois des opportunités pour mieux rebondir. Le talent, c'est aussi la faculté de rebond. N. B.