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Les maladies respiratoires, la surdité et l'absence d'hygiène bucco-dentaire font des ravages à Oran En l'absence d'une prise en charge réelle et efficace en milieu scolaire
De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar La prolifération des maladies en milieu scolaire constitue une problématique majeure au sein du corps enseignant et des parents d'élèves à Oran. La faiblesse des moyens et des personnels d'encadrement des unités de dépistage de la santé scolaire (UDS) rend difficile la prise en charge du nombre impressionnant des élèves du palier primaire à travers les 26 communes de la wilaya. Face à l'ampleur de la tâche qui attend ces unités, la coordination entre les secteurs de la santé et celui de l'éducation nationale devrait constituer un axe primordial de travail et de concertation. Cela dit, la santé scolaire dans la capitale de l'Ouest attend des moyens, des équipements et une réelle prise en charge. Lors des journées d'information sur l'hygiène bucco-dentaire en milieu scolaire organisées à Oran en avril dernier, beaucoup a été dit sur les conditions de travail et de couverture sanitaire au profit des 273 583 élèves de la wilaya. On croit savoir à ce sujet que le taux de couverture sanitaire des élèves en milieu scolaire ne dépasse pas 31%. Cela est dû essentiellement à l'absence de moyens adéquats et actualisés en nombre suffisant. Il y a lieu de signaler à ce sujet que les élèves qui ont reçu des soins dentaires auprès de ces unités atteignent 113 000. Cela depuis l'évocation d'un plan national de la prévention bucco-dentaire dit Fluor, mettant en place une stratégie de lutte et de prise en charge des maladies bucco-dentaires ainsi que la mise en œuvre d'un programme d'information et de sensibilisation en direction des parents et de l'encadrement pédagogique. Selon des statistiques fournies par les 40 unités de dépistage (UDS), plus de la moitié des élèves souffrent de problèmes sérieux liés à l'hygiène bucco-dentaire. Ces unités de dépistage, qui sont également censées couvrir les milieux universitaires, déplorent l'absence de coordination à tous les échelons, mais aussi entre les enseignants et les parents ainsi qu'entre les enseignants et les unités de dépistage en vue d'une plus grande efficacité. Sur un autre plan, les services de la médecine scolaire ont enregistré une évolution inquiétante des maladies respiratoires et des allergies. On notera à ce propos que plus de 42% d'élèves ont été auscultés dans le cycle primaire, les CEM et les lycées. Cette opération a touché plus de 226 410 élèves . La récurrence des maladies de la surdité et des problèmes de la vision inquiète également au plus haut degré les associations des parents d'élèves qui espèrent une plus grande campagne d'information et de sensibilisation. En tout état de cause, en l'absence d'une stratégie élaborée et définie préalablement et conjointement par les secteurs concernés, toute donne sur la couverture sanitaire en milieu scolaire ne peut être qu'erronée et faussée forcément.