L'Algérie couvrira ses besoins en blé pour l'année 2008. C'est du moins ce qu'a affirmé hier, M. Mohamed Kassem, directeur général de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), organisme chargé de la régulation du marché national des céréales et de l'approvisionnement des semouleries et des minoteries en produits céréaliers. Le directeur général de l'office a assuré à l'occasion d'une conférence de presse que les stocks en blé constitués par l'OAIC «peuvent couvrir les besoins du marché national pour l'année 2008 et bien au-delà». Une affirmation qui écarte les craintes relatives à l'épuisement des réserves du pays en cette matière. L'Algérie qui importe près de la moitié de ses besoins en blé meunier sur les marchés mondiaux, subit, à l'instar de tous les pays importateurs de cette matière, la flambée vertigineuse des prix du blé sur les marchés mondiaux. Une situation qui impose aux pouvoirs publics une subvention permanente de la semoule et de la farine qui constituent l'aliment de base pour la quasi-totalité de la population. Le premier responsable de l'OAIC s'est donc montré rassurant sur le niveau des stocks du pays en blé. M. Kassem a affirmé dans ce contexte que lesdits «stocks sont suffisants pour couvrir toute la demande nationale pour une longue période», sans fournir toutefois de données chiffrées concernant le volume total des stocks disponibles. Le directeur de l'OAIC a indiqué par la même occasion que le volume des achats effectués par l'office durant 2007 et une partie de 2008 sur les marchés internationaux a atteint 5,135 millions de tonnes de blé tendre, alors que les quantités des achats du blé dur ont été de l'ordre de 1,5 million de tonnes. Il convient de relever que la flambée des cours du blé ne connaîtra vraisemblablement pas une baisse sensible de sitôt. La production mondiale ne sera pas revue à la hausse notamment après l'apparition des biocarburants qui avalent à chaque nouvelle campagne agricole des millions d'hectares qui étaient destinés il y a quelques années seulement à la céréaliculture. Ce qui n'atténue en rien les craintes mondiales d'une pénurie de blé et d'une nouvelle envolée des prix face à une demande croissante. G. H.