Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, Bill Rammel, est attendu aujourd'hui à Alger pour une visite officielle au cours de laquelle il devra rencontrer les plus hautes autorités du pays. Demain, il devrait être reçu dans la matinée par le ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, pour une séance de travail qui sera suivie d'une conférence de presse conjointe. Ce déplacement, annoncé il y a quelques jours depuis Londres, s'inscrit dans le cadre de la réunion du comité mixte algéro-britannique présidé par les deux responsables. Ledit comité, faut-il le rappeler, a été mis en place pendant la visite effectuée en juillet 2006 à Londres par le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika. La mission principale de ce comité étant d'encadrer l'évolution de tous les aspects des relations bilatérales et de veiller à la mise en application des engagements conclus par les responsables des deux pays s'agissant de la coopération économique, judiciaire, sécuritaire, politique… La dernière session de ce comité remonte à il y a un peu plus d'une année et était présidée à l'époque par Kim Howells qui a été remplacé par Rammel à la suite d'un remaniement ministériel opéré en octobre dernier. Le nouveau secrétaire d'État au Foreign Office chargé des affaires étrangères et du Commonwealth, indique-t-on, bénéficierait de plus larges prérogatives et touchant plus de régions dans le monde, puisque le département Afrique du Nord et Moyen-Orient a disparu. L'axe Alger-Londres connaît une meilleure dynamique depuis la visite du président algérien, et les gouvernements des deux pays ont affirmé, dans de multiples occasions, leur volonté d'accélérer le processus de cette coopération tous azimuts. Sur le plan économique, les Anglais semblent mieux considérer, ces dernières années, les opportunités d'investissement qu'offre le marché algérien et ce, dans différents secteurs. C'est ce qui a été, du moins, soutenu lors de la rencontre organisée en début du mois sur ce thème à Londres. «Certains pensent que le business en Algérie ne peut se faire qu'avec la France. C'est faux !» avait, entre autres, déclaré le secrétaire d'État britannique au Commerce et à l'Investissement, Gareth Thomas, dans son intervention lors des travaux de ce colloque ayant réuni les hommes d'affaires des deux pays. Tout en rappelant que la Grande-Bretagne est le 13ème plus grand investisseur étranger en Algérie, le même responsable a émis le souhait que soit, à l'avenir, amélioré ce classement. Sur le chapitre de la circulation des personnes, 13 000 et 14 000 visas d'entrée au Royaume-Uni ont été accordés à des citoyens algériens depuis début 2008. M. C.