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Les aviculteurs sollicitent toujours l'appui de l'Etat
Les viandes blanches et les œufs hors de prix à Béjaïa
Publié dans La Tribune le 24 - 11 - 2008


De notre correspondant à Béjaïa
Kamel Amghar
La production avicole recule sensiblement en Algérie. La demande est actuellement bien au-dessus de l'offre. Conséquence directe : les viandes blanches et les œufs ont atteint ces derniers mois des sommets. Dans la quasi-majorité des boucheries du pays, le prix du poulet dépasse allègrement le seuil symbolique des 300 DA le kilogramme.
Au détail, les œufs sont cédés à 390 DA le plateau de 30 unités. La cause est simple : plus de 50% des producteurs ont mis la clef sous le paillasson suite au surenchérissement qui a touché les aliments de bétail et les produits vétérinaires. Béjaïa, qui «occupait» le troisième rang à l'échelle nationale en matière de production, n'a pas échappé à cette crise.
«Le coût de revient du poulet de chair est aujourd'hui de l'ordre de 140 à 145 dinars le kilo. L'aviculteur cède son élevage au prix de 190 à 195 DA le kg aux grossistes (abattoirs). Ces derniers refilent le produit fini aux détaillants au prix de 270 à 280 DA le kg. Le boucher rajoute, en dernier lieu, sa marge pour atteindre et même dépasser les 300 DA le kg. Dans toute cette chaîne, ce sont les aviculteurs qui gagnent le moins en prenant les plus gros risques», explique Salah, un producteur bien connu de la région est de Béjaïa.
«Les maladies aviaires, les fluctuations du marché mondial des céréales (base de l'aliment de volaille), les dépenses saisonnières relatives au chauffage des poulaillers, le facteur temps et la durée de production sont autant d'écueils ayant limité l'ardeur des aviculteurs», selon notre interlocuteur qui souligne que «bon nombre de [mes] pairs sont dans une position de wait and see». Les mêmes griefs sont quasiment brandis par les propriétaires de batteries de poules pondeuses qui cèdent leur marchandise entre 270 et 280 DA le plateau de 30 œufs à des intermédiaires grossistes qui les distribuent aux détaillants au prix de 310 DA. Dans les magasins d'alimentation générale et les marchés de détail, l'œuf est proposé selon le calibre à 13 ou 14 dinars, soit 390 à 420 DA le plateau. Les aviculteurs préfèrent donc la prudence. Ils sont nombreux à s'octroyer une «pause» pour mieux cerner ces fluctuations imprévisibles du marché. Les subventions publiques, accordées sous forme d'une légère détaxation des aliments de bétail importés, ont même convaincu certains de reprendre du service. La baisse de la TVA sur les importations de maïs, de soja et d'orge, principaux composants de l'aliment en question, a sensiblement diminué la facture au profit des producteurs. Le quintal d'aliment qui frôlait, il y a seulement quelques mois les 4 300 DA, affiche désormais 3 600 DA. Soit une baisse de l'ordre de 700 DA. Un appui à la production salué vivement, mais les professionnels de la filière revendiquent toujours d'autres dégrèvements pour faire face à cette conjoncture défavorable. Ils plaident aussi pour une meilleure régulation de la filière à travers un rééquilibrage conséquent des rapports commerciaux entre les différents intervenants dans le circuit. On estime effectivement qu'il est possible de «tailler» dans la marge bénéficiaire des grossistes pour encourager la consommation. L'association des aviculteurs de la wilaya de Béjaïa, dans toutes ses déclarations, sollicite toujours l'aide publique et préconise «la baisse de la TVA sur les intrants des aliments de volaille et de bétail de 17 à 7% ainsi que la réduction des tarifs douaniers sur les mêmesproduits». Un appel qui s'apparente à un véritable cri de détresse dans une région où la filière avicole occupait récemment encore une place de premier choix dans la production agricole locale.
La wilaya de Béjaïa se classait alors à la troisième position à l'échelle nationale avec une production annuelle de 40 000 tonnes de viandes blanches et 300 millions d'œufs. A défaut d'une intervention conséquente de l'Etat, ce potentiel de production risque de décliner. Les espoirs des fabricants d'aliments, comme ceux des éleveurs, restent suspendus à ce soutien gouvernemental tant souhaité.


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