Photo : APS Par Amar Rafa L'Algérie et la Mauritanie ont signé lundi dernier à Alger cinq accords de coopération portant sur les domaines des communications, de la santé, de la météorologie, de la famille et des relations avec le Parlement. Ces accords qui ont été signés à l'issue de la 16ème session de la grande commission mixte algéro-mauritanienne, portent sur un programme exécutif dans le domaine de la promotion de la condition de la femme, de la famille et de l'enfant, un accord-cadre dans le domaine des technologies de l'information et de la communication et de trois accords de coopération dans les secteurs de la santé, des relations avec le Parlement et de la météorologie. L'accord sur la santé complète et modifie un accord antérieur entre les deux pays signé en 1996. Par ailleurs, la dette mauritanienne envers l'Algérie, dont le montant n'a pas été révélé, sera convertie en investissements en Mauritanie. Les modalités de cette conversion seront examinées ultérieurement entre les experts des deux pays, à l'occasion d'une visite prochaine en Algérie du ministre mauritanien des Finances d'après les déclarations du chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, et du Premier ministre mauritanien, Yahia Ould Ahmed Al Wakef, lors d'une conférence de presse conjointe. C'est à la partie mauritanienne qu'échoit la présentation des offres, a indiqué M. Belkhadem, en rappelant que la dette due à l'Algérie par la Mauritanie, dont le montant n'a pas été révélé, avait fait l'objet, par le passé, d'une restructuration. L'Algérie a, d'autre part, accepté de financer l'étude sur un projet de route entre Tindouf (sud-ouest de l'Algérie) et Choum (nord de la Mauritanie), a-t-il révélé. La construction de cette route, dont l'étude sera soumise aux instances monétaires internationales pour finaliser le montage financier, doit permettre d'impulser les échanges commerciaux entre nos deux pays, dont le montant, très faible, ne dépassait pas, il y a deux ans, 8 millions de dollars. L'Algérie a aussi accédé à la demande mauritanienne d'augmenter le nombre de bourses octroyées aux étudiants mauritaniens dans les universités et les centres de formation professionnelle algériens, et étudie les possibilités de permettre à des agriculteurs mauritaniens de bénéficier de matériel agricole algérien. Dans le secteur de la pêche, les deux pays ont convenu de clarifier la façon d'exploiter les cinq permis qui restent à l'Algérie en Mauritanie. Alors que, dans le secteur énergétique, l'accord de coopération pétrolière «toujours en vigueur» entre Sonatrach et la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH), signé en novembre 2007, porte sur l'exploitation de 4 blocs du bassin de Taoudenni (nord-est de la Mauritanie). Le Premier ministre mauritanien s'est dit «satisfait de la disponibilité des frères en Algérie à faciliter [sa] mission et à accéder aux demandes de la partie mauritanienne». Pour sa part, M. Belkhadem a estimé que «ce qui a été réalisé n'est pas peu mais reste insuffisant par rapport aux potentialités des deux pays». Par ailleurs, M. Al Wakef a souligné dans la question du Sahara occidental «la position de neutralité positive de la Mauritanie, qui est invariable, pour parvenir à une solution agréée par toutes les parties».