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Des agriculteurs français rencontrent leurs homologues à Constantine et Guelma A l'initiative du Groupe Benamor du réseau d'amélioration de la qualité du blé dur
De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
Poursuivant sa stratégie de développement, le Groupe industriel Banamor poursuit son expérience pour l'amélioration du blé dur avec le réseau d'agriculteurs qu'il a élargi depuis l'entrée en vigueur de la loi n° 08-16 du 3 août 2008 portant orientation agricole, et qui définit l'organisation et l'intégration des professions agricoles, à travers la promotion de l'approche participative, favorisant l'adhésion volontaire aux efforts de l'Etat. Hier, l'experte en céréales et l'accompagnatrice du programme de Benamor, Mme Saldi, a accompagné une délégation d'agriculteurs français au Khroub à l'Institut technique des grandes cultures (Itgc) qui couvre un réseau de quatre wilayas (Constantine, Mila, Oum El Bouaghi et récemment Khenchela) dans le cadre des échanges de visites entre agriculteurs céréaliers algériens adhérents au réseau avec des professionnels français de la filière. Le Groupe Benamor du réseau d'amélioration de la qualité regroupe les producteurs des wilayas de Sétif, Mila, Constantine, Guelma, Annaba et Constantine. Sur place, le directeur de l'Itgc, Mohamed El Hadi Sakhri, brossera un tableau sur les principales actions que son organisme mène tout en insistant sur la mission d'appui qui bénéficie aux agriculteurs dans cette région en matière de formation et de sensibilisation sur l'itinéraire technique. «C'est déjà le deuxième contact indirect avec l'Itgc, mais un premier entretien a eu lieu antérieurement avec la chaîne des agriculteurs qui sont venus en France pour s'enquérir des dispositifs mis en place dans la multiplication des semences et les étapes préalables pour une meilleure production. Sur le terrain, les professionnels ont discuté de la production française en blé dur», confie M. L. Verdelot, agriculteur et président de France export qui se charge de la promotion dans le monde des céréales Françaises. «En Algérie, nous sommes impressionnés par la production et notamment les moyens mis en œuvre» a-t-il déclaré à la Tribune sur une parcelle de multiplication à quelques encablures de l'Itgc. Quant à l'objectif à atteindre à travers cette visite : «Discuter ensemble pour voir ce qu'on pourra développer dans un cadre de partenariat dans cette activité en profitant des expériences des uns et des autres. Je crois que c'est cela notre but.» Pour M. Sakhri, la valeur ajoutée sera la principale condition pour une éventuelle coopération prise au terme d'un quelconque échange. «Nous venons de découvrir le champ de compétences de nos amis qui sont venus de France. On va essayer d'établir des ponts d'échanges. Le reste viendra avec le temps…», dira-t-il. «C'est une mission de supervision, mais qui devra produire prochainement quelques résultats», indiquera Mme Saldi, optimiste quant à l'élargissement du réseau d'agriculteurs mené par Banamor. «Il avoisine la cinquantaine d'agriculteurs. Ces derniers sont accompagnés pour l'amélioration de la production locale et affirmer davantage la qualité nationale», a-t-elle affirmée. «On veut contribuer à l'organisation de la filière céréalière. Le fait d'intervenir chez l'agriculteur et de savoir ce qu'il a comme problème identifie d'éventuels malaises. On organise des journées thématiques au profit de tous les agriculteurs et on intervient dans l'itinéraire technique pour les assister. La prochaine année, nous élaborerons une synthèse qui sanctionnera cette expérience pour sortir avec des conclusions aptes à donner plus d'orientation. On avait fait une année-test avant ce programme au cours de laquelle la qualité des produits a été reconnue. D'habitude, des analyses se faisaient dans les champs d'expérimentation ou laboratoires. A grande échelle, on connait peu de choses sur des variétés de semence. L'analyse au niveau du moulin nous donne plus de précision sur la variété qui est cultivée localement ainsi que sur ses potentialités», ajoutera-t-elle. Il faut rappeler que cette rencontre «diagnostic» intervient après une première, tenue en France. «Le réseau a fait appel aux quinze meilleurs agriculteurs algériens pour voir, sur place, comment la filière française est régie. Les Français ne s'attendaient pas à voir ce type de comportement de la part des agriculteurs algériens. Pour nous c'est une fierté. Et l'année a été couronnée de résultats satisfaisants en matière de qualité. Malgré le manque chez quelques agriculteurs quant à la fertilisation, le désherbage,… Des analyses comparatives font état de la bonne qualité du produit céréalier», révèle l'experte. N. H.