Le premier malade ayant subi une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques «CSH», (utilisation des cellules à des fins thérapeutiques) en début d'année à l'Etablissement hospitalo-universitaire 1er-Novembre- 1954 (EHU d'Oran) va très bien, a annoncé le Pr Mohamed Bekadja, chef de service de greffe de moelle osseuse dans cette structure sanitaire. «Le malade, âgé de 33 ans, a subi l'allogreffe en février dernier au niveau de notre unité, ouverte l'année dernière, et il se porte très bien et nous suivons son état de santé régulièrement», explique le Pr Bekadja en marge du 10e Congrès maghrébin d'Hématologie. Une deuxième personne vient d'être greffée au mois de mars dernier et une troisième est actuellement en train se faire greffer en ce mois de mai. «Nous espérons atteindre nos objectifs tracés et réaliser une quarantaine d'allogreffes par an si on nous donnait tous les moyens nécessaires et les médicaments en particulier», a-t-il ajouté. Cet acte thérapeutique réalisé à l'ouest du pays, est le deuxième du genre sur le niveau national après celui réalisé par la Pr Rose-Marie Hamladji du Centre Pierre et Marie Curie (Cpmc-Alger). Ce genre d'interventions va ouvrir de nouvelles perspectives en matière de prise en charge des malades et réduire la facture des soins à l'étranger. Le coût du traitement d'un malade à l'étranger est de 400 000 euros. L'allogreffe de CHS est un traitement qui permet de guérir un grand nombre de patients atteints de maladies malignes. Par ailleurs, l'expert a souligné que pas moins de 150 autogreffes ont été réalisées par la structure de greffe de moelle osseuse de l'EHU d'Oran, formée de plusieurs services dont ceux de l'hématologie, de l'immunologie, de bactériologie, de parasitologie, de pharmacologie, d'hémobiologie et autres.