Par Reda Cadi Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, poursuit sa convalescence dans l'établissement des Invalides à Paris, a déclaré, hier, le président français François Hollande, dans un entretien à France 24, RFI et TV5 Monde relayé par les agences de presse. Tout en soulignant qu'il n'a pas pour attribution de communiquer sur la santé du chef de l'Etat algérien, M. Hollande affirmera cependant qu'il était sorti de l'hôpital du Val-de-Grâce pour poursuivre sa convalescence dans l'établissement de santé des Invalides, comme l'avait indiqué auparavant un communiqué des services de santé du ministère français de la Défense. «Il ne m'appartient pas de faire de bulletin de santé du président Bouteflika. Ce que je peux, en revanche, vous déclarer, c'est qu'il était effectivement hospitalisé (au Val-de-Grâce) et il est en convalescence dans l'établissement des Invalides où il se voit prodiguer tous les soins nécessaires. Il aura, ensuite, bien sûr, à rentrer, j'espère le plus vite possible, dans son pays», dira le président français. Interrogé sur les changements intervenus dans certains pays arabes et les thèses avancées et entretenues par certains observateurs et analystes sur un «risque de chaos» en Algérie, le chef de l'Etat français a déclaré qu'il n'y croyait pas, en raison «de la solidité des institutions algériennes». «C'est aux Algériens de déterminer leur avenir. Des élections sont prévues en 2014 et je fais confiance à ce processus», ajoutera M. Hollande. Concernant les relations bilatérales, le président français a affirmé qu'il entretenait de «très bonnes relations avec le président Bouteflika et les autorités algériennes». «L'Algérie et la France, au-delà du passé, au-delà des séquelles qui demeurent, des blessures qui ne sont pas toutes refermées, ont un avenir à préparer ensemble. Mais je veux que cette relation puisse être essentiellement tournée vers l'avenir», a-t-il affirmé. Pour le chef de l'Etat français, l'Algérie «a des moyens et des ressources très importants, ainsi que des capacités de croissance et de développement» qui peuvent être mis à profit dans la promotion des relations entre les deux pays. L'annonce du président français concernant le bon déroulement de la convalescence de M. Bouteflika ne fait que confirmer, en fait, les affirmations que des responsables de l'Etat n'ont cessé de réitérer, à leur tête le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui, par deux fois, a déclaré que le Président se portait bien, qu'il poursuivait sa convalescence en se tenant informé des affaires de l'Etat et que le pays et toutes ses institutions fonctionnaient le plus normalement du monde. Le ministre des Affaires étrangères et d'autres personnalités en feront autant. Mais il n'y a pire sourd que celui qui ne veut rien entendre. Malgré ces déclarations, des rumeurs ont courues sur la santé du Président et elles ont été entretenues par des pseudos journalistes et journaux en mal de sensations. R. C.