Au lendemain d'une session extraordinaire du conseil national du parti, le président fraîchement élu du MSP, Abderrazak Mokri, a fait état d'intenses tractations avec ses partenaires de la classe politique, en prospectives des présidentielles de 2014. La finalité à travers l'échange de points de vue, étant de se faire une idée de la situation politique actuelle du pays, sur la base desquels seront échafaudées les scenarios possibles, et se construira la position du parti à l'égard de cette échéance électorale, selon le responsable du MSP, lors d'une conférence de presse hier au siège du parti. Mokri, s'est dit intéressé tout autant par la santé du président Bouteflika, en déplorant le «fait inhabituel» que, «les informations importantes sur la santé du président de la République proviennent de France», et qu'elle soit l'objet de débats de la classe politique dans ce pays. Le président du MSP a estimé que «les Algériens n'auraient pas attendu que ces informations viennent de France, si le gouvernement avait fait usage de transparence avec ce dossier, en faisant publier périodiquement son bulletin de santé par une source crédible». De plus, Mokri dira que «sans dénier au président de la République de se faire soigner en France, l'hospitalisation du président Bouteflika prouve que 50 années après l'indépendance du pays et en 15 ans de règne présidentiel, l'Algérie n'a pas réussi à créer un système de santé digne de confiance». Aussi considère-t-il, «c'est une preuve de l'échec du système dans la gestion des affaires publiques et du développement». Et, partant de ce constat, le responsable du parti islamiste a exhorté les décideurs du pays à «ouvrir le champ aux compétences nationales» et à «la démocratie, pour une concurrence loyale». Car, d'après ses dires, «l'échec du système de santé est synonyme de celui également du système éducatif, comme le montrent les multiples grèves qui le secouent en signe de désapprobation à son égard. Idem, pour le front social». Interrogé sur sa position à l'égard de la mise en œuvre de l'article 88 sur l'empêchement du Président suite à son hospitalisation, Abderrazak Mokri, qui a «positivé» cette démarche a indiqué, toutefois, que cette disposition dépend des informations sur l'état de santé du Président. Il a, ce faisant, réitéré son appel à la transparence à ce sujet. A une question sur sa probable candidature, il a indiqué, que la question n'a pas encore été abordée au sein des instances du parti, ajoutant que cela dépend des tractations en cours. Pour ce qui est encore des tentatives de rapprochement avec les autres partis de la même obédience politique, le président du MSP, dira aborder avec «sérieux» cette démarche, et affirmé avoir été bien accueillie par le responsable du mouvement El Bina, en l'occurrence Mustapha Belmehdi, qui fait partie de l'école du cheikh Nahnah. Ce dernier, qu'il dira avoir rencontré après le congrès, malgré que cette question d'unité inter-islamiste n'a pu être abordée lors du conseil national parce que non prévue à l'ordre du jour. Le ministre Benbada, quant à lui, est déclaré absent à cette réunion du Majliss Echoura. Son cas sera tranché au sein de l'instance disciplinaire du parti, a-t-il indiqué. Le MSP n'envisagerait pas d'autres coalitions en dehors de l'alliance de l'Algérie verte (AAV) et le groupe des 14 partis pour la défense de la mémoire, conclut-il. A. R.