Le MSP s'est mis donc à l'heure de cette rencontre « décisive », devant élire son nouveau président et ses vice-présidents ainsi que le président et les membres du conseil consultatif, instance suprême du mouvement. Pour ce qui est des congressistes élus à l'échelle nationale, ils doivent cumuler plus de cinq années de militantisme et bénéficier d'un ancrage au sein de la base. C'est ce qu'a fait savoir Naâmane Laouar, président de la commission de préparation du congrès. Un congrès « serein et responsable », a précisé Aboudjera Soltani, président du MSP, avant d'évoquer des questions d'actualité dont la révision constitutionnelle et l'hospitalisation du Chef de l'Etat. Il a affirmé, à ce titre, que son parti se réfère aux communiqués officiels. Les informations émises sont « rassurantes », dira-t-il, avant de réclamer « plus de transparence » sur cette question. « Nous refusons d'exploiter les crises et nous ne sommes pas une partie hospitalière ou constitutionnelle pour en faire une lecture. Nous ne sommes pas habilités à demander l'application de l'article 88 de la Constitution, mission incombant au Conseil constitutionnel », lâche-t-il en faisant remarquer que « la santé du président de la République nous intéresse tous, alors il faudrait l'aborder avec plus de clarté ». Selon lui, plaider pour l'application de l'article 88 de la Constitution concernant la vacance du poste de président de la République relèverai, « de l'indiscipline politique et de l'anticipation ». « Je demeurerai un joueur politique important » Qui sont-ils les candidats intéressés par le poste de président du MSP étant donné que M. Soltani avait fait savoir qu'il ne comptait pas postuler pour un autre mandat ? Réponse : « ils ne seront connus que le jour « j » à savoir le jour du congrès ». Avec, néanmoins, cette précision : le cinquième congrès sera celui « des alternatives et non celui des personnes ». Mais dans les coulisses, deux noms circulent avec insistance : Abderrezak Mokri, actuel vice-président du parti, et Abderrahmane Saïdi, président du conseil consultatif. Seulement Aboudjerra Soltani a cru bon annoncer que les 1.400 congressistes ont tous le droit de se présenter, hormis lui-même, tout en signalant que son retrait de la scène politique n'est pas à l'ordre du jour. « Je demeurerai un joueur politique important même sur le banc des remplaçants », rappelle-t-il. De ce fait, il aura toujours un rôle à jouer, à titre « bénévole », pour l'intérêt de sa formation politique. Compte-t-il se retirer pour mieux se préparer à la l'élection présidentielle de 2014 ? Soltani a, une nouvele fois, certifié que cette question est tributaire de la révision constitutionnelle et de ce qu'elle va apporter de nouveau.- A ce propos, il a rappelé que la révision de la loi fondamentale doit porter sur le régime politique, les libertés politiques et médiatiques, et la séparation des pouvoirs. Il a, également, exprimé son opposition à l'article 74 qui a supprimé la limitation du nombre de mandats présidentiels, le qualifiant « d'article maudit ».