La co-présidente du groupe de travail Sahel du Forum global de lutte contre le terrorisme, la canadienne Sabine Nolke, a déclaré lundi à Oran, que l'attaque contre le complexe gazier de Tiguentourine dans le sud algérien illustre de la manière la plus brutale le défi à relever en matière de lutte contre le terrorisme. Intervenant à l'ouverture de la deuxième réunion de ce groupe de travail co-présidé par l'Algérie et le Canada, Mme Nolke, représente du ministère canadien des Affaires étrangères, a souligné que "cet attentat lâche visant le complexe gazier de Tigguentourine, dans la wilaya d'Illizi, illustre de la manière la plus brutale le défi à relever qui est d'une dimension mondiale". La co-présidente du groupe de travail a estimé qu'"en ciblant ce complexe, les terroristes ont voulu cibler un symbole du partenariat commercial international". "Ce site attirait des experts du monde entier. L'attaque du site de Tiguentourine nous rappelle que le fléau du terrorisme dans le Sahel nous touche tous et que la solution à ce problème, quelle qu'elle soit, nécessitera une coopération internationale", a-t-elle ajouté. Dressant un bilan du travail accompli depuis la première réunion du groupe, tenue en 2011 à Alger, la représentante du gouvernement canadien a indiqué que dans les mois qui ont suivi cette rencontre "un éventail de programmes a été mis en œuvre et ces programmes se poursuivent actuellement". "Ces efforts ont aussi donné l'impulsion nécessaire à une série d'ateliers de formation à l'intention des intervenants de première ligne. Mais beaucoup reste à faire", a-t-elle souligné. "Les derniers évènements au Mali et ailleurs dans le monde nous conduisent à revoir la conception commune de la menace qui continue d'évoluer et nous devons aussi évaluer l'ensemble des priorités communes", a encore souligné Mme nolke. "La Stratégie globale pour le Sahel et les stratégies nationales de lutte contre le terrorisme des pays du Sahel doivent être des points de convergence de tous les efforts", a-t-elle ajouté.