Photo : Riad Par Hasna Yacoub Le plan d'action pour la mise en œuvre du programme du président de la République, présenté hier par Ahmed Ouyahia à l'APN, est qualifié de «convaincant» par les élus des partis de l'Alliance présidentielle. Ces derniers, dont les formations ont choisi Abdelaziz Bouteflika comme leur candidat à la prochaine élection présidentielle, cautionnent, évidemment, ce document présenté par le Premier ministre. Saïd Bouhadja, le porte-parole du FLN, a affirmé en marge de la plénière : «Nous avons assisté à un discours convaincant dans la mesure où le Premier ministre a donné les dispositions prises pour mettre en application le programme du chef de l'Etat, devant préserver le rythme du développement national et la sauvegarde de l'économie des incidences de la crise financière mondiale. Cela au moment même où un doute a été affiché quant aux capacités nationales de tenir le rythme de croissance.» L'élu FLN a ajouté également que «les réalisations accomplies jusqu'à aujourd'hui ont démontré la fiabilité du programme et ont mis en exergue la capacité du pays à surmonter la crise mondiale». Abondant dans ce sens, Seddik Chihab, le vice-président du bureau de l'APN et membre du bureau du RND, n'a pas manqué d'assurer que le gouvernement continuera à œuvrer pour le développement du pays dans le cadre des orientations du président de la République. Il a affirmé que la décision de créer un fonds de régulation a été très judicieuse ainsi qu'un certain nombre de décisions prises par le gouvernement qui se sont avérées salvatrices pour l'Algérie, à l'exemple de la révision de la loi sur les hydrocarbures ou encore le gel de la privatisation des banques. «C'est ce qui va nous permettre d'être à l'abri de la crise financière pour au moins les trois prochaines années et de poursuivre la réalisation de nos grands projets.» Sur la décision du chef de l'Etat de poursuivre la mise en œuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, «plébiscitée massivement par le peuple», Seddik Chihab a expliqué que cela vise à «rectifier quelques manquements de l'administration lors de l'application de cette loi. Aller au-delà de ce qui a été arrêté et, pourquoi pas, en plus de prendre en charge les égarés, intégrer ceux qui ont veillé à ce que la demeure ne s'effondre pas». A bien comprendre les déclarations de M. Chihab, les dispositions de la charte devront être élargies aux Patriotes. Au MSP, le soutien est effectif, certes, mais certaines remarques sont soulevées par les élus du parti de Bouguerra Soltani. M. Achouri Abderrezak a tenu, avant tout commentaire sur la présentation d'Ahmed Ouyahia, à rappeler que sa formation fait partie de l'Alliance présidentielle et que son président est membre du gouvernement. «Nous assumons les erreurs du gouvernement –s'il en fait- du moment que nous sommes partenaire. Maintenant, il faut reconnaître que le pays enregistre une avancée sur tous les plans, que ce soit sécuritaire, économique ou social. Il n'en demeure pas moins que des dossiers restent suspendus, à l'exemple de la question du chômage ou encore el harga». Questionné sur le fait que la présentation du Premier ministre s'est plus rapprochée d'un bilan de programme que d'un plan d'action, le député MSP a dit : «Ce n'est pas faux mais ce n'est pas juste non plus. Il faut présenter un bilan d'exercice pour pouvoir parler des perspectives. De plus, la période de quatre mois qui nous sépare de la prochaine élection présidentielle, est insuffisante pour l'établissement d'un plan d'action.» De son côté, l'élu MSP de Sétif a relevé quelques insuffisances dans le plan d'action d'Ahmed Ouyahia. Pour ce député, l'Etat doit mettre l'accent sur la recherche scientifique et créer une étroite relation entre la recherche scientifique et le monde du travail. Il a également soulevé l'importance d'une étude sociologique de la société qui est en permanente mutation. Enfin, le groupe parlementaire de la formation de Saïd Sadi, qui a boycotté la séance, a rendu public un communiqué dans lequel il fait remarquer que «le Parlement est invité à prendre connaissance d'un document sur lequel il n'a aucune emprise.