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Le mufti doit prendre en compte les us et coutumes
Selon LE président de la commission d'el-Ifta au Haut conseil islamique
Publié dans La Tribune le 27 - 07 - 2013

Le président de la commission d'el-Ifta au Haut conseil islamique (HCI), cheikh Mohamed Chérif Kaher, a estimé que le mufti devait prendre en compte dans sa fatwa les us et coutumes du pays concerné afin d'éviter toute discorde pouvant mener à une dislocation sociale.
Chaque pays compte des uléma et des muftis habilités à émettre une fatwa, car ils sont les mieux au fait des us et coutumes, notamment en ce qui concerne les questions non traitées dans le saint Coran et la Sunna et sur lesquelles les avis des érudits divergent, a indiqué cheikh Kaher dans un entretien à l'APS. Il a en outre rejeté l'idée que les Maghrébins acceptent et se conforment aux fatwas émises par les pays du Machreq et du Golfe, en les considérant comme «correctes» et indiscutables, en dépit de la différence de leurs traditions.
«Le mufti doit tenir compte des us et coutumes de ses concitoyens avant d'émettre un jugement proche et conforme à celui d'Allah. Mais, il est inadmissible que les uléma du Machreq émettent des fatwas pour les Maghrébins et vice-versa», a-t-il estimé, insistant sur le fait que chaque région doit se référer à ses uléma. A une question sur la raison qui incite la société algérienne à se conformer aux fatwas émises par les muftis des pays du Machreq et du Golfe sur les chaînes satellitaires et les sites Internet, cheikh Kaher l'a expliqué par un «complexe d'infériorité» des Algériens qui considèrent les fatwas émises par les uléma du Machreq comme «irréfutables».
«Les Algériens n'ont pas confiance en leurs uléma et estiment que leurs fatwas sont incomplètes», a-t-il affirmé, soulignant la nécessité de lutter contre ce complexe et de convaincre les Algériens qu'il y a des uléma compétents et qualifiés en Algérie et dans l'ensemble des pays du Maghreb. Il a appelé les journalistes, les imams et les guides religieux (mourchidine), à sensibiliser le peuple algérien de manière à avoir confiance en ses uléma qui se réfèrent au dogme malékite, référence religieuse nationale. Cheikh Kaher a souligné la nécessité de convaincre le peuple algérien, en particulier les jeunes, qu'il y a des fatwas qui sont valables dans une région et pas dans une autre.
Concernant l'importance de créer une institution de la fatwa (Dar el-Iftaa) en Algérie, le responsable s'est dit favorable à la création d'une telle institution qui doit relever du «mufti de la République», soulignant qu'il y a plusieurs instances chargées de la fatwa notamment l'Association des uléma algériens, le HCI et les conseils scientifiques de la fatwa relevant du ministère des Affaires religieuses et des zaouïas. Evoquant le phénomène de l'utilisation de la fatwa à des fins politiques dans certains pays arabes, le responsable s'est contenté de dire que «c'est là un grand problème», car «le mufti ne doit être partisan d'aucun courant politique», insistant sur le fait que la fatwa doit «résoudre les problèmes et non les créer». «Le mufti doit s'élever au dessus de la politique. Il doit servir tout le peuple et non une catégorie déterminée. Il doit se conformer aux préceptes de l'islam, œuvrer à obtenir la satisfaction de Dieu et servir ses fidèles».
Estimant que l'utilisation des fatwas à des fins politiques avait mené à la fragilisation des sociétés arabo-musulmanes et à l'instabilité, cheikh Kaher a indiqué que «le mufti doit soulager les souffrances et régler les problèmes des fidèles, tout en s'élevant au dessus de toute politique». «Une erreur médicale est moins grave que celle commise par un mufti dans sa fatwa, car la première affecte le corps alors que la deuxième affecte l'âme», a-t-il fait valoir. «Le mufti doit contribuer à l'édification de la nation musulmane et assurer le bien à tout un chacun et non le contraire», a-t-il conclu.


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