Le président de la commission d'el-Iftaa au Haut conseil islamique (HCI), cheikh Mohamed Chérif Kaher, a estimé que le mufti devait prendre en compte dans sa fetwa les us et coutumes du pays concerné afin d'éviter toute discorde pouvant mener à une dislocation sociale. Le président de la commission d'el-Iftaa au Haut conseil islamique (HCI), cheikh Mohamed Chérif Kaher, a estimé que le mufti devait prendre en compte dans sa fetwa les us et coutumes du pays concerné afin d'éviter toute discorde pouvant mener à une dislocation sociale. Chaque pays compte des ulémas et des muftis habilités à émettre une fetwa, car ils sont les mieux au fait des us et coutumes, notamment en ce qui concerne les questions non traitées dans le saint Coran et la Sunna et sur lesquelles les avis des érudits divergent, a indiqué cheikh Kaher dans un entretien à l'APS. Il a en outre rejeté l'idée que les Maghrébins acceptent et se conforment aux fetwas émises par les pays du Machreq et du Golfe, en les considérant comme "correctes" et indiscutables, en dépit de la différence de leurs traditions. "Le mufti doit tenir compte des us et coutumes de ses concitoyens avant d'émettre un jugement proche et conforme à celui d'Allah. Mais, il est inadmissible que les uléma du Machreq émettent des fatwas pour les Maghrébins et vice-versa", a-t-il estimé, insistant sur le fait que chaque région doit se référer à ses uléma. A une question sur la raison qui incite la société algérienne à se conformer aux fatwas émises par les muftis des pays du Machreq et du Golfe sur les chaînes satellitaires et les sites Internet, cheikh Kaher l'a expliqué par un "complexe d'infériorité" des Algériens qui considèrent les fetwas émises par les ulémas du Machreq comme "irréfutables". "Les Algériens n'ont pas confiance en leurs ulémas et estiment que leurs fetwas sont incomplètes", a-t-il affirmé, soulignant la nécessité de lutter contre ce complexe et de convaincre les Algériens qu'il y a des uléma compétents et qualifiés en Algérie et dans l'ensemble des pays du Maghreb. Chaque pays compte des ulémas et des muftis habilités à émettre une fetwa, car ils sont les mieux au fait des us et coutumes, notamment en ce qui concerne les questions non traitées dans le saint Coran et la Sunna et sur lesquelles les avis des érudits divergent, a indiqué cheikh Kaher dans un entretien à l'APS. Il a en outre rejeté l'idée que les Maghrébins acceptent et se conforment aux fetwas émises par les pays du Machreq et du Golfe, en les considérant comme "correctes" et indiscutables, en dépit de la différence de leurs traditions. "Le mufti doit tenir compte des us et coutumes de ses concitoyens avant d'émettre un jugement proche et conforme à celui d'Allah. Mais, il est inadmissible que les uléma du Machreq émettent des fatwas pour les Maghrébins et vice-versa", a-t-il estimé, insistant sur le fait que chaque région doit se référer à ses uléma. A une question sur la raison qui incite la société algérienne à se conformer aux fatwas émises par les muftis des pays du Machreq et du Golfe sur les chaînes satellitaires et les sites Internet, cheikh Kaher l'a expliqué par un "complexe d'infériorité" des Algériens qui considèrent les fetwas émises par les ulémas du Machreq comme "irréfutables". "Les Algériens n'ont pas confiance en leurs ulémas et estiment que leurs fetwas sont incomplètes", a-t-il affirmé, soulignant la nécessité de lutter contre ce complexe et de convaincre les Algériens qu'il y a des uléma compétents et qualifiés en Algérie et dans l'ensemble des pays du Maghreb.