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Le vacancier algérien victime du manque d'infrastructures
Les prix flambent sur le marché de la location estivale
Publié dans La Tribune le 13 - 08 - 2013


Par Amina Hadjiat
Avec plus de mille deux cents kilomètres de côtes méditerranéennes, une grande diversité de paysages et de reliefs, l'Algérie pourrait être une destination touristique de rêve. Pourtant, la réalité est tout autre. Lorsqu'il fait le choix de sa destination de vacances, le touriste étranger n'envisage même pas l'Algérie. Des problèmes d'insécurité, l'incertitude d'obtenir un visa et pas assez d'infrastructures d'accueil sont les raisons invoquées. Contrairement aux pays qui vont jusqu'à réaliser des spots publicitaires télévisés pour promouvoir leur destination, notre pays n'a, jusque-là, décidé ni entrepris aucune stratégie de communication dans ce sens. On se contente donc du tourisme domestique, d'autant que la majorité des algériens n'a pas la possibilité de passer des vacances à l'étranger à cause des difficultés pour obtenir des visas. De plus, parmi les complexes touristiques existants, un grand nombre est réservé, par exemple, aux employés de certaines entreprises publiques ou encore aux membres des corps constitués de l'Etat. Par conséquent, même lorsqu'il s'agit de satisfaire la demande locale, les opérateurs touristiques sont débordés. Mais la nature a horreur du vide et celui laissé par l'absence des professionnels du tourisme est occupé par la location saisonnière de particulier à particulier.
En effet, le manque d'infrastructures de plaisance et d'hôtels pousse les propriétaires de biens immobiliers en bord de mer à les mettre en location pendant la haute saison.
Ces propriétaires n'ont aucun mal à trouver preneur. «Je suis sollicité dès le printemps par des personnes qui cherchent à louer des biens pour les vacances d'été», raconte Hichem, propriétaire d'une villa en bord de mer à Aïn Taya.
Souvent, il se crée une relation de fidélité de sorte que la même famille loue le bien tous les ans à la même période. «Moi, ça fait des années que je loue au même endroit.
Le propriétaire me connaît bien donc même s'il augmente le prix de temps en temps, il reste moins cher qu'ailleurs», explique un père de famille qui passe ses vacances dans l'ouest du pays. Il y a également les vacanciers prévoyants qui réservent leurs séjours très tôt dans l'année. Mais pour les retardataires les enchères montent vite, surtout à l'approche du mois d'août. La demande est telle que les loyers flirtent avec les tarifs des hôtels cinq étoiles. D'ailleurs, sur les annonces que posent ces particuliers, les prix sont désormais
affichés à la nuit.
Les vacances en Algérie coûtent cher. Il suffit de lancer une recherche sur Internet pour s'en convaincre. Toutes les villes côtières sont concernées, même les plus reculées. Sur le site d'annonces le plus visité en Algérie, les prix des locations oscillent entre 4 500 DA et 15 000 DA la nuit, selon les commodités et l'emplacement du bien. A titre d'exemple, une agence immobilière propose, à 20 minutes du centre-ville de Béjaïa, un duplex de trois pièces à 105 000 DA la semaine. Toujours dans la wilaya de Béjaïa, la même agence
propose à la location, un autre trois pièces de 70m2 à 70 000 DA la semaine ou encore un duplex de quatre chambres, à cent mètres de la plage, à un prix de 15 000 DA par jour qu'il faut prendre au minimum dix jours. Les prix sont similaires à Tipasa, 150 000 DA les quinze jours, ou à Staoueli, 84 000 DA la semaine.
Ces annonces décrivent des «appartements meublés», «haut standing», «vue sur mer», «pied dans l'eau» ou encore «câble et climatisation», mais on n'est jamais à l'abri des surprises. Le plus souvent, il s'agit de mobiliers et d'équipements très sommaires. De fait, le départ en vacances ressemble plus à un déménagement et nécessite toute une organisation. Mais une fois la dépense du logement réglée, il reste encore à comptabiliser tous les frais annexes. Le déplacement, la restauration, les loisirs et les activités pour les enfants. Pour une famille de quatre personnes, il faut compter environ 200 000 DA pour une semaine de vacances en bord de mer. Grâce aux grands tour-opérateurs internationaux, au même prix et pour le même nombre de personnes, des séjours, dans des hôtels cinq étoiles en pension complète avec billets d'avion compris, sont proposés pour la Tunisie, à partir de Paris.
La destination Algérie compte parmi les plus coûteuses, pour les estivants locaux comme pour ceux venant de l'étranger. Le secteur du tourisme en Algérie peine encore à se structurer et à se professionnaliser. L'offre touristique algérienne ne satisfait même pas la demande locale. Que dire alors d'un tourisme international ? De fait, s'est créé ce marché parallèle de locations d'été qui échappe à tout contrôle.
L'usager se retrouve, encore une fois, pris en otage par une économie touristique sauvage. Coïncé entre l'envie de profiter des commodités naturelles du pays et l'avidité des propriétaires de biens en bord de mer, qui y voient l'occasion d'engranger des revenus
complémentaires. «Cela fait une belle somme à la fin de l'été, pour bien commencer l'année», avoue le propriétaire d'un bungalow à Plage-Ouest.
A. H.


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