Un autre jour de grève, hier, dans des établissements du secondaire de différentes wilayas du pays, à l'initiative du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest). L'organisation autonome s'est élargie, depuis quelques temps, aux enseignants du moyen et du primaire, d'où l'appellation Cnapest-Elargi, mais le suivi du mouvement protestataire dans les deux paliers est faible. Le débrayage se poursuivra encore jeudi prochain, date de la tenue d'une réunion du Conseil national du syndicat pour trancher sur la décision de geler le mouvement ou de le poursuivre. Cela après la réunion, tenue hier, au siège du département de l'Education nationale, avec le ministre, Abdelatif Baba Ahmed et ses collaborateurs. En préparation de la réunion de jeudi prochain, des assemblées générales (AG) sont au programme, aujourd'hui, dans les établissements où il y a grève. «Il s'agira pour les membres du Cnapest d'évaluer la rencontre avec la tutelle et d'écouter les enseignants afin de pouvoir trancher, en fonction de cette évaluation, la poursuite ou non de la grève lors de sa réunion de jeudi», a indiqué hier le porte-parole du syndicat, Nouar Larbi. La grève d'une journée reconductible, pour reprendre l'expression du syndicat qui refuse celle de «grève illimitée», dure finalement depuis plus d'une semaine. Et rien n'indique sa suspension jeudi. Le Cnapest et autres syndicats autonomes dénoncent le mépris affiché par le ministère de tutelle dans son traitement des problèmes des enseignants. Par exemple, la réunion de samedi aurait dû avoir lieu bien avant l'entame du mouvement protestataire, relève le Cnapest. «Notre préavis de grève, nous l'avons déposé le 29 septembre. Pourquoi attendre jusqu'à près d'une semaine de l'action protestataire pour décider d'une rencontre entre les deux parties?», se plaint le représentant du Cnapest, insistant sur le fait que «seuls les services du ministère sont donc responsables du retard accumulé pour les élèves». Toujours au sujet de cette reprise du dialogue, le syndicat affirme que le ministre n'a fait que tenir des promesses, les mêmes depuis plusieurs mois. Leur application sur le terrain tarde à venir. C'est dire la complexité de la situation. K. M.