Comme les autres réductions, celle opérée lors de la dernière réunion extraordinaire de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) n'a pas eu d'effet positif sur le marché pétrolier. Les prix n'ont fait que poursuivre leur chute spectaculaire pour descendre au-dessous de 34 dollars le baril, un seuil inférieur à 37 dollars, le prix sur lequel est calculée la loi de finances 2009. Parallèlement à cette dégringolade, aucun signe ne vient rassurer l'économie mondiale. Toutes les prévisions annoncent des perspectives moroses pour l'année prochaine. Certains pays se sont déjà installés dans la récession alors que d'autres s'apprêtent à y entrer. C'est dans ce contexte guère apaisant que l'Algérie prépare son plan d'action pour les cinq prochaines années non sans espoir en y affectant un montant colossal de 150 milliards de dollars. La mission s'annonce d'ores et déjà rude surtout que le précédent programme quinquennal a connu de nombreuses défaillances. Les retards et les surévaluations des montants ont dominé au cours des cinq dernières années. Des erreurs à éviter à l'avenir. Le chef de l'Etat l'a souligné à maintes reprises lors de ses différentes sorties sur le terrain. D'ailleurs, dans les séances d'auditions consacrées aux membres du gouvernement en septembre dernier, il a insisté sur la nécessité de rationaliser les dépenses pour le prochain programme. Une recommandation importante. Elle l'est encore plus aujourd'hui dans cette atmosphère de crise économique et de chute des prix du baril. Une chute qui engendrera sans nul doute une baisse des recettes des hydrocarbures. On parle déjà d'un manque à gagner de 4 à 6 milliards de dollars, soit un peu moins que la facture alimentaire pour 2008. Laquelle risque encore d'augmenter en 2009 avec la baisse de la valeur du dollar qui peut avoir, selon Ouyahia, une influence allant de 5 à 10% sur les prix des importations. S. I.