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Les hôpitaux rejettent des milliers de tonnes de déchets sans précaution
Ils favorisent l'émergence du sida
Publié dans La Tribune le 25 - 12 - 2008

Les déchets des activités de soins à risque infectieux (DASRI) sont un véritable danger public en Algérie. Les hôpitaux de tout le pays rejettent chaque jour des milliers de tonnes de déchets infectés, exposant ainsi la santé des citoyens à de graves risques de contracter des maladies dangereuses. «C'est une situation terrible à laquelle il faut vraiment remédier. Nous devons gérer le risque de ces déchets que l'on rejette inconsciemment en plein air», nous a confié, hier à ce sujet, le professeur Soukhal en marge de la journée de sensibilisation sur les «droits des personnes vivant avec le VIH» organisée par l'Association algérienne pour la planification familiale (AAPF) à l'Institut Pasteur de Sidi Fredj.
A cette occasion, le Pr Soukhal a présenté une communication portant sur la sécurisation de la filière d'élimination des DASRI dans les centres de prélèvements et les laboratoires. Pour notre interlocuteur, les DASRI sont un problème de santé publique puisqu'ils favorisent l'émergence de maladies incurables, à l'image du sida. D'autant plus que les hôpitaux algériens ne disposent pas actuellement de matériel spécialisé pour le tri des déchets à risque. Le même constat est à dresser pour les structures privées. Ces dernières ne répondent pas, elles non plus, aux normes internationales exigées en matière de traitement de différents déchets et de leur évacuation. «Il faut savoir que, pour chaque lit d'hôpital, il y a un kilo de déchets par jour. Les personnels de la santé sont les premiers à être infectés. Mais le danger pèse sur tous les citoyens», affirme le Pr Soukhal qui précise au passage que les autorités sont «conscientes de la nécessite d'un plan d'action pour le traitement et la récupération de ces déchets».
Pour ce faire, il est urgent, selon le Pr Soukhal, de mettre en application la réglementation de 2003 qui oblige tous les hôpitaux, privés comme publics, à se doter de collecteurs dédiés aux DASRI, avec des emballages de couleur jaune, et ce, afin de sécuriser ces déchets, notamment les PTC (piquant, tranchant, coupant) qui peuvent carrément mettre en péril la vie des citoyens. Notons par ailleurs que, chaque année, on enregistre près de 28 000 tonnes de DASRI en Algérie. Quant aux déchets de soins sanitaires (DAS), ils seraient plus de 62 000 tonnes à être déversées annuellement dans nos poubelles.
Le danger est tel que le ministère de la Santé a diffusé une instruction, datée du 8 août 2008, dans laquelle il appelle toutes les composantes du secteur sanitaire à assumer leurs responsabilités et à s'engager avec sérieux, sous peine de sanction, dans l'élimination des DASRI et des DAS. Sur un autre chapitre, il est à signaler que le problème du dépistage a été largement évoqué au cours de cette journée de sensibilisation organisée par l'AAPF. Selon plusieurs intervenants, les CHU ne déclarent pas les cas de VIH pour la bonne raison qu'une procédure bureaucratique empêche de le faire. En effet, seul le Laboratoire national de référence (LNF) est à même de diagnostiquer la présence du VIH et de déclarer les cas prouvés. Cette centralisation nuit beaucoup à la lutte contre le sida puisque, chaque année, des centaines de personnes vivant avec le VIH sont de cette façon ignorées. D'autre part, les participants à cette journée de sensibilisation ont appelé à lutter efficacement contre la stigmatisation des séropositifs qui se voient souvent exclus des soins au niveau des hôpitaux. La surveillance épidémiologique accuse de nombreuses défaillances dans notre pays. Pour preuve, aucune enquête de séro-surveillance sentinelle (ESSS) n'a été réalisée en cette année 2008. Il est donc impossible de savoir si la prévalence au sida a augmenté ou pas chez les populations à risque (femmes enceintes, travailleuses du sexe, etc.). Selon un responsable du ministère de la Santé, il faut attendre l'année prochaine pour qu'une véritable enquête nationale sur le sida voie le jour. C'est à croire que la lutte contre cette épidémie qui décime l'humanité ne préoccupe plus personne dans ce pays. A quand enfin une réelle prise de conscience ?
A. S.


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