La reprise des cours, prévue hier dans toutes les écoles du pays, a été marquée par une halte observée en signe de solidarité avec la population de Ghaza. La famille de l'éducation s'est réunie dans la salle de conférences du palais de la Culture pour dire non à l'agression des enfants de Ghaza par l'armée israélienne. Elèves, enseignants, directeurs d'établissement, en présence du ministre de l'Education nationale, ont manifesté leur soutien au peuple palestinien. «Je suis venu m'adresser à vous pour condamner, au nom de tous les Algériens, les agressions que subissent ces derniers jours nos frères palestiniens. Le tort des victimes aux yeux de l'armée coloniale est qu'elles sont des Arabes et des musulmans. Face à une telle sauvagerie, nous devons rester solidaires. Il s'agit d'un engagement», a déclaré Boubekeur Benbouzid dans son texte marquant la solidarité de l'Algérie avec le peuple palestinien. Tout en dénonçant toutes les formes d'embargo imposé à la population de Ghaza, il a tenu à dire que «cette cause restera toujours la nôtre». M. Zeghidi, enseignant d'histoire à l'université d'Alger, qui a été invité à aborder la situation dans les territoires palestiniens occupés, a établi un parallèle entre la guerre de libération nationale et la lutte du peuple palestinien pour la libération de son territoire. L'historien dira que les Palestiniens doivent oublier leurs divergences politiques et s'unir autour du même objectif, à savoir la libération des terres occupées.La parole n'a pas été accaparée par le ministre et l'enseignant d'histoire. Les lycéens ont dit leur mot à ce sujet. Une lycéenne de Garidi posa crûment cette question : qu'est-ce qui empêche les Arabes de s'unir ? Le ministre et l'enseignant d'histoire ont relevé l'inertie de la Ligue arabe conjuguée, selon le professeur Zeghidi, à l'existence de régimes croupions dans la région. A. Y.