Passionné ne saurait être le mot qui sied le mieux à ce JSK-USMA qui a fini par perdre de sa superbe. Passionné ne saurait être le mot qui sied le mieux à ce JSK-USMA qui a fini par perdre de sa superbe. La rivalité entre les deux clubs n'est plus ce qu'elle était il y a quatre ou cinq ans de cela, ce qui a fini par tempérer les ardeurs des deux galeries. Ç'aurait vraiment pu ressembler à un match tout ce qu'il y a d'ordinaire n'était peut-être la présence, dans les deux camps s'entend, d'éléments pour qui cette rencontre revêt un cachet particulier. Que de retrouvailles en perspective, en effet. Si Boussefiane a dû se résigner à l'idée de suivre le match à partir des gradins, car ne s'étant pas complètement rétabli de sa blessure à la cuisse, Achiou et Bensaïd d'un côté, Ouznadji, Herkat, de l'autre, seront bel et bien là. Et ce n'est certainement pas l'envie d'y être qui aurait manqué à l'ailier droit kabyle qui a continué à entretenir l'espoir de se rétablir à temps à l'occasion de la venue de son ancienne équipe, mais les règles instaurées par Jean-Christian Lang, qui veulent que seuls ceux qui sont à 100% seront retenus, font que Boussefiane n'a vraiment aucune chance d'être retenu sur la feuille de match. Une seule défection contre une, deux, trois, voire quatre côté usmiste où on nous annonce des absences en cascade ! Ce qui fait qu'à chacun ses soucis. Voici donc ce qui dépassionne déjà les débats. Ce n'est pas pour banaliser la chose, mais on risque de vivre une rencontre peu pompeuse. A moins que Achiou, d'un côté, Herkat et Ouznadji de l'autre y mettent leur grain de sel. Le cœur y sera sans doute. Ils voudraient prouver qu'ils en ont encore dans le ventre. Achiou a été laissé libre par son club l'été dernier. Pour un chouchou déchu, il a une revanche à prendre sur le sort. Même si lui continue à clamer qu'il ne garde aucune rancune, il reste que l'amertume d'une mauvaise expérience est encore perceptible dans les propos du nouveau maître à jouer de la JSK. Ouznadji non plus n'est pas parti en de bons termes, même s'il n'a pas fait de bruit lorsqu'on lui avait dit qu'il allait être échangé contre Boussefiane. Il a néanmoins laissé fuser des mots aigres-doux à l'encontre de Arezki Amrouche, mais depuis… rien. L'ex-Nahdiste, à qui on aurait en tout cas, tôt ou tard, montré la porte de sortie, non sans un coup de pied au derrière, aura à cœur de prouver ce qu'il a dans les tripes. Herkat aussi ne sera pas en reste. Voici ce qui peut mettre du boum à un « derby » démodé. Des maudits, pour ainsi dire. Le mot est peut-être un peu fort, mais au regard de l'expérience des joueurs en question du club d'en face, il y a de quoi sentir de la revanche dans l'air au-dessus du rectangle vert. De quoi sortir peut-être ce classique du stéréotype dans lequel il sombre depuis qu'il a perdu en adversité. A. A. A.