Les Eléphants plus aguerris A la veille de son départ en Tanzanie, le sélectionneur bosniaque Vahid Halilhodzic s'est longuement expliqué avec la presse ivoirienne. Interrogé sur la non sélection de Romaric, le coach s'est refusé à tout commentaire indiquant que si Romaric n'allait pas à la CAN, les portes de la sélection ne lui étaient pas pour autant fermées et qu'il pourrait réintégrer l'équipe pour la Coupe du monde en Afrique du Sud. «C'est vrai qu'il va manquer au groupe. Mais ce sont des choix à faire.» Yaya en meneur de jeu Défendant ses choix, le sélectionneur franco-bosniaque affirme qu'il allait opter pour des options peu attendues par la presse et les observateurs, comme cette décision de faire aligner Touré Yaya au poste de meneur de jeu. «Je vais faire avancer Yaya en 10, un poste où il ne joue pas d'ordinaire à Barcelone. Je pense qu'il pourra faire de bonnes choses avec les autres partenaires dans l'animation du jeu», projette-t-il. Vahid Halilhodzic réaliste Malgré l'énorme potentiel existant au sein de son équipe qui n'a eu aucune peine à assurer son billet qualificatif en Coupe du monde lors des éliminatoires jumelées CAN/CM2010, Halilhodzic refuse de classer la Côte d'Ivoire comme le favori en puissance de cette prochaine édition de Coupe d'Afrique qui aura lieu en Angola. «Il y a un certain paradoxe», a-t-il déclaré à propos de ceux qui veulent attribuer le rôle de super favori aux Eléphants. Il argumente : «Une grande équipe se juge à son palmarès. On peut alors dire que la meilleure équipe est l'Egypte qui a remporté plusieurs CAN». Et de poursuivre : «On va tout faire pour aller chercher quelque chose en Angola. Ce ne sera pas facile, parce qu'il y a le Cameroun, le Ghana, l'Egypte, le Nigeria et même l'Angola. Aller chercher quelque chose, cela veut dire aller le plus loin possible. Pourquoi pas gagner la Coupe.» Les Eléphants plus aguerris Conscient des difficultés qui attendent son équipe, Halilhodzic n'écarte pas une victoire finale des Ivoiriens, d'autant plus qu'il juge que ses capés sont devenus plus endurcis pour ce genre de rendez-vous. «Cette génération a une responsabilité. Elle ne doit pas échouer. Cette équipe a tiré les leçons de ses précédents échecs. Aujourd'hui, elle a de l'envie et de la maturité. Avant, quand elle était menée au score, elle ne parvenait pas à réagir positivement. Ce n'est plus le cas. Contre la Turquie, l'Israël, l'Allemagne, elle a su chaque fois réagir lorsqu'elle était menée au score. Elle est même passée à côté de la victoire.»