Le WAT dans le brouillard Après plusieurs semaines d'attente, les équipiers de Nabil Yallaoui, qui étaient tout près de revenir avec un bon résultat de leur récent déplacement à Annaba, n'ont toujours pas encaissé la moitié de leur prime de signature. La direction avait pourtant promis de régler le problème avant la fin du mois de janvier. Cette défection a poussé les Bleu et Blanc à prendre la décision de ne plus se rendre aux entraînements à partir de la séance de reprise de lundi. Ce qui n'est pas du tout rassurant à l'aube de recevoir une bonne formation harrachie, le week-end prochain, à Birouana. Le coach Fouad Bouali sera donc contraint d'aligner une équipe constituée essentiellement de juniors, si la situation ne s'améliore pas dans les heures qui viennent. Vers une grève illimitée «Alors là, on en a vraiment assez», nous dira un cadre de l'équipe qui, à l'instar de tout le reste du groupe widadi, refuse de reprendre les entraînements, avant de recevoir une partie de ses arriérés, comme promis par la direction, avant la 31 janvier. Les Bleu et Blanc, qui ont fait confiance à leurs dirigeants dans un premier temps, refusent cette fois-ci les promesses et ne veulent que du concret et rien que du concret, ce qui ne sera sans doute pas réalisable avant la réception de l'USMH, vendredi prochain. Bouraoui : «Tout rentrera dans l'ordre prochainement» Dans l'obligation d'intervenir pour convaincre les joueurs de changer d'avis et de reprendre le chemin des entraînements, Rachid Bouraoui répétera que les équipiers de Kherris «devront, encore une fois, faire confiance à la direction, surtout que l'argent ne devrait plus tarder à rentrer dans caisses du club et que ce n'est qu'une question de temps. Nous avons la garantie de nos sponsors pour régler ce problème dans les jours à venir», dira-t-il, rassurant. «Le staff technique et les joueurs font un travail de qualité» Le président Rachid Bouraoui, qui se retrouve seul dans cette féroce tempête, entre les exigences du groupe widadi et les promesses des sponsors, garde malgré tout l'espoir que les choses soient bientôt réglées. «Les joueurs sont des hommes corrects et ne pourront jamais tourner le dos à leur club fétiche, eux qui ont réussi, malgré le manque d'argent, un parcours plus qu'honorable pour le grand retour du WAT parmi l'élite», dira-t-il, encourageant les joueurs à ne pas utiliser la grève comme moyen de pression. «L'arbitrage, un sacré adversaire pour nous» En plus de la crise financière qui constitue l'ennemi numéro un pour le club phare des Zianides, l'homme fort de la direction widadie n'a pas oublié d'évoquer aussi les prestations de certains arbitres depuis le début de la phase retour. Il regrette que l'excellent travail du groupe ne soit pas récompensé, comme ce fut le cas face aux Usmistes annabis. Il craint que son équipe ne soit la cible de quelques individus, mécontents du bon parcours des Bleu et Blanc qui veulent à tout prix nuire à la bonne marche du club. Bouraoui n'a pas manqué d'ajouter : «Je dois dire que l'arbitrage a constitué un sacré adversaire pour nous.» Othmane Riyad Baba Ahmed