Après le retour pénible de l'équipe défaite à Sidi Bel Abbès, l'entraîneur françois Bracci revient un peu sur ce déplacement. On croit savoir que le retour était pénible, un commentaire... (Soupir), ça été très éprouvant pour nous. On est partis de Bel Abbès carrément à l'aube, on a fait la route et l'attente dans le terminal de l'aéroport a été épuisante avec ces retards qui n'en finissent pas, et c'était aussi d'autant éprouvant surtout après la défaite. Mais cela nous a permis de resserrer les liens et personnellement j'ai appris à les connaître mieux. Avec du recul, comment jugez-vous la défaite et la prestation de votre équipe ? Oui, dans ma tête je suis déçu, mais avec plus de recul, il me semble ce qui m'a frappé en premier par rapport au match si jamais je fais le parallèle, je dirais qu'on reste sur ce qu'on a fait de bien dans ce match. On a été aveuglés par notre victoire sur le MOB et nous avons perdu le sens des réalités. Vous dites que l'occasion ratée par Voavy était le tournant du match, vous le maintenez... Oui j'ai dit ça mais c'est dans la généralité. Maintenant il est vrai que c'était un match difficile, on s'est procurés cette occasion et on ne va pas y vivre là-dessus, mais cette action a été déterminante dans la suite du match, vous allez me dire pourquoi, je vais vous expliquer... Allez-y... Tout d'abord, on l'a loupée et elle s'offrait à nous, c'était un face-à-face avec le gardien. Et surtout dans la difficulté qui était la leur (USMBA, ndlr), ils étaient dans l'obligation de le gagner ce match et on peut le penser, peut-être qu'ouvrir le score les auraient déstabilisés. Le CSC encaisse sur coup de pied arrêté, le talon d'Achille de l'équipe, les absents n'ont-ils pas pesé ? Oui on le sait, mais si jamais on peut s'appuyer sur une référence comme le match qu'on a joué contre le MOB, c'est vrai que Berthe dans l'axe apportait plus de stabilité derrière et Allag au milieu du terrain ainsi que devant avec Sameur. C'est vrai aussi que ces trois éléments sont très importants dans le système de l'équipe de Constantine. Mais c'est d'autant plus vrai que le fait d'avoir loupé cette occasion, je ne dirais pas qu'il a été traumatisé mais cela lui a fait quelque chose dans la tête. Les coups de pied arrêtés n'est pas non plus notre force, et deux minutes après on concède un but. Et au fil des minutes, c'est devenu une sinistrose et on manquait de détermination et d'agressivité. Comment voyez-vous le prochain match avec toutes ces absences ? On va récupérer les internationaux et on n'ira pas jouer le match en victime. Il y a des absents pour cause de blessures, mais j'ai des joueurs avec lesquels je peux composer mon équipe qui affrontera le NAHD. Il est encore tôt d'en parler, on aura tout le temps d'en discuter. Il reste sept matchs et l'équipe a-t-elle les moyens de s'en sortir ? Ce retard impromptu et involontaire nous a permis de rester ensemble énormément de temps entre le match et notre arrivée à Constantine, et cela a resserré les liens. J'ai beaucoup appris avec les garçons, de les voir comme ça, de vivre ce retard ensemble à l'aéroport. Moi je prends toujours le côté positif de la chose. Vous savez, il y a une chose et elle est très sincère, je leur est dit ce que nous avons commencé ensemble, nous allons le continuer ensemble. Et je vous promets que mon engagement sera sans faille. Je serais au rendez-vous de ce travail indispensable et j'assumerai cette responsabilité qui m'incombe. Je travaillerai sans relâche et je ferai de mon mieux, ça j'en fais le serment.