Ayant tenu à être du voyage en Algérie avec l'équipe des Forces armées gambiennes, le deuxième vice-président de la FGF (Fédération gambienne de football) s'est dit satisfait de l'accueil réservé à la délégation gambienne, aussi bien à l'arrivée à l'aéroport international d'Alger qu'à Tizi Ouzou. Par ailleurs, Lamine King Colley estime que les Gambiens conservent toutes leurs chances de qualification et c'est avec cette ferme détermination que les jeunes militaires gabonais vont affronter les Canaris qui auront intérêt à ne pas s'endormir sur leurs lauriers… Quelles sont vos impressions en foulant le sol algérien ? Je voudrais, en ma qualité de chef de mission, adresser par le biais de votre journal mes remerciements aux autorités algériennes qui nous ont réservé un accueil chaleureux à l'aéroport international d'Alger. Franchement, nous avons eu droit à un bel accueil qui nous a fortement émus, surtout lorsque nous avons franchi le seuil du hall sous les applaudissements. Vraiment, ça nous est allé droit au cœur. J'en dirai autant de l'accueil qui nous a été réservé ici en Kabylie où le personnel de l'hôtel veille à ce qu'on ne manque de rien et cela honore la JSK qui est un club qui mérite tout le respect. Avouez que ce match retour sera difficile face à une équipe qui vous a battus au match aller ? Détrompez-vous ! Nous nous ne sommes pas encore écartés de la course. Tant que les 90 minutes du match retour ne sont pas encore écoulées, vous ne pouvez pas parler d'une élimination. C'est vrai qu'au match aller, notre équipe n'a pas su profiter de l'avantage du terrain et du public en ratant la victoire, mais il faut savoir que le football aujourd'hui a changé et que nous sommes capables de faire à Tizi Ouzou ce que la JSK a fait à Banjul. Mais qu'est-ce qui vous rend si optimiste ? Nos joueurs, après leur échec à domicile au match aller, se sont remis en cause et ont fait le serment de se racheter au match retour. Parallèlement, le staff technique a apporté les correcrifs qu'il a jugé utiles après avoir revisionné la rencontre de Banjul en présence de l'ensemble de l'effectif. Ils ont revu le match et insisté sur leurs lacunes. La moral y est. Pour preuve, une semaine plus tard ils ont remporté une précieuse victoire en championnat national chez nous face à un sérieux rival. Maintenant, ils ne pensent qu'à ce match retour, eux qui sont animés d'une folle envie de vaincre. Nous avons appris que la JSK dispose d'un terrain en tartan et nous avons tenu compte de ce paramètre en prenant soin de programmer des séances d'entraînements sur ce type de pelouse. C'est vous dire donc que nous n'avons rien laissé au hasard en venant ici pour arracher la qualification. Même avec ce résultat de deux buts à un réalisé par la JSK chez vous ? Oui, pourquoi pas ? Je vous l'ai dit, comme ils ont pu marquer deux buts chez nous, nous aussi nous sommes capables de faire pareil. Le football est imprévisible, tout se joue sur le terrain. L'essentiel est que la partie se déroule dans le fair-play et à partir de là, je pense que notre équipe, qui est constituée de jeunes éléments, a toutes ses chances pour passer. Profitons de votre présence en Algérie pour parler de la Coupe du monde qu'abritera le continent pour la première fois dans l'histoire, un mot là-dessus ? Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de m'exprimer chez vous sur ce point précis qui me tient à cœur. Tout d'abord, je présente mes félicitations au peuple algérien pour la qualification de votre sélection nationale en Coupe du monde. J'ai suivi le parcours de l'équipe algérienne et sincèrement, vous méritez d'aller en Afrique du Sud. Une chose est sûre, nous serons de tout cœur avec les représentants du continent africain. C'est pour la première fois que la FIFA décide de mettre en valeur un continent riche en contingents de football, un réservoir qui fait aujourd'hui les beaux jours de clubs en Europe. C'est un événement qui doit être une réussite pour démontrer que l'Afrique sait aussi être à la hauteur sur le plan de l'organisation. Je profite de cette occasion pour rappeler aux joueurs africains qui sont considérés comme des stars en Europe qu'ils doivent se mettre dans la tête qu'ils ont une dette envers leur pays d'origine en apportant tout leur savoir dans la formation de jeunes talents pour la création de centres de formation. Votre nation n'étant pas qualifiée à ce Mondial, quelle équipe allez-vous soutenir ? Je ne vous cache pas que tous les Gambiens rêvent de voir un jour leur nation jouer cette compétition planétaire que le monde entier suivra. En tant que responsables du secteur chez nous en Gambie, nous allons faire de notre mieux pour asseoir une vraie politique de formation qui apportera ses fruits dans l'avenir. Mais rassurez vous l'Algérie bénéficiera de notre soutien autant que les cinq autres nations qui seront présentes. Laissez-moi juste une occasion de dire une chose. Allez-y ? La décision de Joseph Blatter, et bien sûr la FIFA qu'il dirige, de donner l'occasion à l'Afrique d'organiser la Coupe du monde a fait beaucoup de jaloux, je parle des nations qui jusqu'à aujourd'hui ne veulent pas comprendre que l'Afrique fait partie de la planète. ------------------------------------------------- * Deux journalistes gambiens à la séance d'entraînement Deux journalistes de la presse gambienne, (publique et privée) étaient présents hier sur la main courante, pour suivre l'ultime séance d'entraînement des Canaris, à la veille du match retour face à l'équipe représentant leur pays en Champion's league. * Ils ont interviewé Coulibaly et Asuka Parlant l'anglais et un peu le français, les deux journalistes ont porté leur choix sur les deux joueurs étrangers de la JSK, le Malien Coulibaly et le Nigérian Asuka, pour des entretiens. Les Canaris ont répondu gentiment à leur sollicitation, tout en leur souhaitant la bienvenue à Tizi Ouzou. * Un journaliste originaire du patelin de Coulibaly L'un des deux journalistes venus avec la délégation gambienne couvrir le match de JSK-FAG parle français. Il a accosté hier Coulibaly à sa sortie des vestiaires pour avoir une déclaration. Ce journaliste a fait savoir à Coulibaly qu'il le connaîssait bien, puisque lui aussi est originaire du Mali. * Ils ont parlé le Bambara Coulibaly a retrouvé hier ses repères. Il a eu l'immense plaisir de parler avec le journaliste gambien, non pas en anglais ni même en français, puisque les deux hommes ont évoqué leur attachement au pays d'origine en utilisant le dialecte du Mali, le bambara. La presse gambienne rend hommage aux Kabyles Les deux journalistes gambiens avec qui nous nous sommes longuement entretenus ont tenu à nous faire part de leur satisfaction à propos des conditions d'hébergement qui ont été réservées à leur équipe. Ils nous ont aussi fait savoir qu'en se promenant en ville, ils ont été salués par de nombreux supporters kabyles qui les ont pris pour des joueurs. Le 2e vice-président de la FGF était présent Colley King Lamine, deuxième vice-président de la Fédération gambienne de football était hier matin au stade du 1er -Novembre de Tizi Ouzou, en compagnie des deux journalistes. Le représentant du football gambien en a profité pour visiter les installations du stade devant abriter la rencontre. Colley King Lamine a d'ailleurs exprimé sa satisfaction quant aux conditions d'accueil et remercié les dirigeants de la JSK. * Une amende de 30 000 DA La commission de discipline de la Ligue nationale de football a infligé une amende de 30 000 DA à la JSK, pour jet de projectiles sans dommage physique, lors de la rencontre face au MCA. Cette sanction est considérée comme une première infraction. Au bout de la 3e, la JSK écopera d'un match à huis clos. Cette mesure permet aux clubs de prendre leurs dispositions au lieu d'écoper directement d'un huis clos, comme cela se faisait en début de saison. La JSK l'a donc échappé belle, car avec l'ancienne réglementation, les Canaris auraient accueilli le derby de la Kabylie sans son public.