Deux heures d'attente à l'aéroport, ni dirigeants ni bus à l'accueil, puis… une soirée de chant à l'hôtel Après deux longues escales via Casablanca puis Dakar, les membres de la délégation kabyle n'étaient pas au bout de leur peine. Le calvaire s'est malheureusement poursuivi. Alors que pour habitude les dirigeants des équipes qui reçoivent accueillent leurs homologues à l'aéroport, les Gambiens, eux, ont plutôt versé dans la provoc'. Voulant exercer une pression psychologique sur les Algériens, les dirigeants du club des Forces armées ont fait en sorte d'ignorer la délégation kabyle, ce qui a constitué un vrai désarroi au sein des joueurs qui ont dû passer plus de 2 heures à l'aéroport. Ni bus ni personne pour accueillir les Algériens à l'aéroport. Un dirigeant gambien est venu 2 heures plus tard justifiant ce retard par le fait que la direction du club n'était pas avertie de l'heure de l'arrivée de la délégation algérienne. Drôle de réponse, alors que la réservation au niveau de l'hôtel a été faite quelques heures avant l'arrivée des Canaris sur les lieux. «C'est ça l'Afrique !», ont rétorqué certains joueurs écoeurés par ce comportement indigne des Gambiens. Un spectacle musical à l'hôtel Et contre toute attente, les joueurs de la JSK, qui ont rejoint l'hôtel Jerma, ont été surpris de voir une soirée de chant organisée au milieu de la grande placette de l'hôtel. Le bruit résonnait à plus de 200 mètres, histoire de donner un aperçu des conditions d'accueil qui ont été réservées aux Canaris à leur arrivée à Banjul. A ce sujet, un dirigeant de la JSK s'est d'ailleurs approché de la direction pour demander l'heure de la fin du spectacle. Même si cela n'a duré que deux heures, les joueurs, qui sont arrivés tard et fatigués à l'hôtel, n'ont pas pu récupérer rapidement des deux escales pleines d'obstacles. Hannachi hors de lui Après cette longue attente, le président de la JSK, Mohand Cherif Hannachi, n'a caché son mécontentement envers les dirigeants gambiens. Il a estimé que c'est honteux de se comporter de la sorte en Ligue des champions. «Bloquer les joueurs durant 1h30 à l'aéroport est inadmissible. Il ne s'agit pas de n'importe quelle formation, il est question de la JSK !», dira, en colère, Hannachi à un dirigeant. Par la suite, les responsables des FAG ont essayé de calmer le boss en lui garantissant un hébergement des plus décents. Abdelatif Azibi -------------------- Geiger : «On a gardé notre calme, car leur but était de nous énerver» «Il est vrai que c'est la première fois de ma carrière que je vois un truc pareil. C'est vraiment insensé. Mais bon, c'est une façon de déstabiliser l'équipe. Cela fait partie de la guerre psychologique d'avant-match. Mais je pense que nous avons su gérer nos nerfs. Il ne fallait pas s'enflammer, car leur but était justement de nous déstabiliser. De plus, ce sont des anglophones. Ca ne sert à rien d'essayer de discuter avec eux puisqu'ils ne comprennent même pas ce qu'on dit. On a gardé notre sang-froid, afin que les joueurs restent le plus concentrés possible sur le match.» Berrefane : «C'est la première fois de ma vie que je vois une chose pareille» «Je ne vous cache pas que je suis choqué par ce qui se passe. Même pas un bus à l'accueil. C'est vraiment honteux ! Nous avons affronté des difficultés en Ligue des champions, mais au point de ne pas avoir un bus pour nous accompagner à l'hôtel, je dirai que c'est vache comme comportement !» Hannachi : «J'ai du mal à comprendre qu'en 2010, il existe encore ce genre de comportement» «C'est ça la Ligue des champions. Je ne suis pas étonné. Ce qui m'écoeure, par contre, c'est qu'en 2010, il y a encore ce genre de comportement. C'est la raison pour laquelle le football africain n'évoluera jamais. En nous réservant un tel accueil, les FAG ne méritent même pas de jouer la Ligue des champions.»