Dans cet entretien, Amada reconnaît qu'il est encore loin de sa forme physique. L'ex-Harrachi nous explique les raisons qui l'ont poussé à quitter l'Entente de Sétif. Le joueur africain affirme qu'il fera tout pour apporter sa pierre à l'édifice, malgré la forte concurrence au milieu du terrain. Alors Amada, un mot sur cette belle victoire face à Côte Chaude qui rassure le groupe ? C'était notre premier match test depuis le début du stage. Il y a des choses positives comme il y a des points négatifs. Ça fait toujours du bien pour le moral de gagner sur un score large mais ce n'est pas le plus important. L'essentiel, c'est la réaction du groupe après une lourde charge de travail. Nous avons su rectifier le tir en seconde mi-temps ce qui prouve que les joueurs restaient lucides alors que les jambes étaient lourdes. Sur le plan physique, on a constaté que vous étiez encore loin de votre niveau initial... Logique, car je manque de rythme dans les jambes. Mais croyez-moi, je travaille très dur à l'entraînement pour combler mon retard. Je sais qu'avec la persévérance et l'abnégation, je referai mon retard. Je vais m'améliorer au fil des jours au cours de ce stage en France. Nous avons tout à notre disposition pour réaliser de l'excellent boulot. Il y aura une forte concurrence au milieu du terrain qui regorge de talents... On sait qu'avec le recrutement fait par le club, le milieu du terrain possède des joueurs talentueux à l'instar de Karaoui, Chérif El Ouazzani et Bendebka. Mais bon, cela va me motiver à mettre les bouchées doubles pour m'imposer. Et puis, je ne suis pas inquiet de ce côté car en étant sur quatre fronts la saison prochaine, tout le monde aura son temps de jeu. Il faut seulement être au top lorsqu'on fait appel à vos services. Comment a été cette première prise de contact avec le coach Casoni ? Très bien. On lui a souhaité la bienvenue. Le coach nous a livré quelques consignes durant la mi-temps. C'est sûr qu'on doit l'aider dans sa mission et je suis persuadé qu'avec Saïfi, Malek, Labane et Nouioua, on réalisera de belles choses. Avec un entraîneur aussi expérimenté que Casoni, le Mouloudia a tout pour grandir surtout au niveau continental. On imagine que vous n'avez eu aucun problème d'adaptation au sein du groupe... Je peux vous dire que je me suis très vite adapté. Je connais la plupart des joueurs et j'ai joué avec certains comme Azzi, Boulakhoua et Demou à l'USMH sans oublier Chaâl. Est-ce que le fait de changer de lieu d'hébergement avec ces nombreux déplacements perturbent le groupe ? Non, je ne le pense pas. Nous sommes là pour travailler. Alors on doit s'adapter à toutes les situations. Ce n'est pas ce détail qui va nous perturber au point de nous faire perdre nos moyens. Dans un autre registre, pourriez-vous nous parler de votre départ de l'Entente de Sétif alors que vous êtes champion d'Algérie. Cela a de quoi intriguer tous les observateurs et les supporters... Je tiens à préciser que le coach Madoui voulait me garder à tous prix. Il me l'a dit explicitement. Le problème, c'est que je ne me suis pas entendu avec le président, Hammar. Il y a eu une divergence et c'est à cause de lui que j'ai pris la décision de partir vers d'autres cieux. Il y a déjà deux saisons, vous étiez déjà sur le point de rejoindre les rangs du Mouloudia, n'est-ce pas ? Lorsqu'Artur Jorge et Valdo étaient à la tête de l'équipe, j'étais sur le point de rejoindre les rangs du MCA. Valdo me voulait à tout prix. Mais à cette époque, j'avais donné la priorité à l'Europe. Mais cela n'a pas pu se faire. Entre temps, le Mouloudia avait recruté le Brésilien, Robertson. Et lorsque je suis retourné à Alger, le club n'avait plus de licence disponible. Mais ce n'était que partie remise puisque, deux saisons plus tard, je suis au Mouloudia. C'est le destin. Que ce soit à l'ESS ou l'USMH, vous avez toujours produit de gros matches face au Mouloudia ? Sourire. Je vais vous faire une confidence. Lorsque j'étais à l'USMH, j'attendais avec impatience le derby contre le Mouloudia. Pour moi, c'était le match de la saison. J'étais toujours excité à l'idée de me retrouver face au MCA que ce soit à Bologhine ou bien au 5-Juillet. Cette fois, je jouerai en portant les couleurs du MCA. Et je ferai tout pour répondre aux attentes des dirigeants, staff technique et supporters. Vous avez certainement cette ambition de gagner des titres la saison prochaine avec les Vert et Rouge, non ? Absolument. Lorsqu'on rejoint les rangs du Mouloudia, on n'a pas d'autre choix que de jouer les premiers rôles. C'est ça l'apanage des grands clubs. Nous serons la saison prochaine sur quatre fronts, alors ce sera à nous de tout mettre en œuvre pour rendre heureux les Chnaoua qui suivent notre parcours avec minutie.