Le président de la FAF était l'invité de Médi1sat. Le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, était l'invité de la chaîne de télévision marocaine, Medi 1sat. Le premier responsable du football algérien est revenu avec le journaliste sur les différents aspects qui touchent la sélection algérienne : «L'ambiance au sein des Verts me laisse dire sans hésitation que l'ensemble des acteurs sont conscients de l'enjeu qui nous attend. Plus que cela, il y a de grands défis qui attendent la sélection algérienne. Parce qu'il faut comprendre que l'objectif que nous nous sommes fixé est plus grand qu'une simple participation.» «Nous ne sommes pas le Brésil, mais nous honorerons l'Afrique» Un peu plus loin, Raouraoua dira : «Nous ne sommes pas le Brésil, mais nous allons honorer le continent africain. Nous demandons seulement que l'opinion publique ne nous mette pas la pression davantage. Il ne faudrait que les exigences aillent au-delà de nos limites. Cela ne veut pas dire non plus que l'Equipe nationale se contentera d'une participation seulement. Tout le monde sait que nous sommes une équipe de défis.» «Seule l'Afrique du Sud a pu regrouper son effectif de manière régulière» Concernant les stages de la sélection algérienne et des difficultés inhérentes au regroupement des professionnels, Raouraoua expliquera : «En toute franchise, il n'était pas possible de regrouper les professionnels comme nous l'aurions envisagé. Les professionnels sont liés avec leur club et nous ne sommes pas en mesure de faire appel à nos internationaux en dehors des dates FIFA. Seule l'Afrique du Sud était en mesure de faire des stages selon la programmation du staff technique en raison de la participation de ses joueurs dans le championnat local.» On n'a qu'à trouver la bonne formule pour promouvoir le football local et pouvoir bénéficier de joueurs locaux et faire comme les Sud-Africains. «Le manque de compétition stimulera les joueurs à bien faire» Le journaliste de la chaîne marocaine a abordé le volet des joueurs blessés et du manque de compétition, ce qui n'a pas gêné Raouraoua : «Les blessures et le manque de compétition peuvent être une arme à double tranchant. Je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent que les blessures et le manque de compétition seront des facteurs négatifs. Bien au contraire, un joueur qui arrive dans de bonnes conditions peut être animé d'un sentiment de suffisance. Si au contraire un joueur n'arrive pas dans les meilleures dispositions physiques, il sera obligé de redoubler d'efforts pour arriver à faire un bon Mondial. Je suis persuadé que ces inconvénients vont être des stimulants pour la sélection nationale.» «La pression s'est atténuée après la qualification au Mondial» A la question de savoir si nos capés ressentent de la pression à la proche de la date du démarrage de la phase finale de la Coupe du monde, Raouraoua dira : «La pression s'est complètement atténuée après notre qualification en Coupe du monde. Il n'y a qu'à se rendre compte des résultats des Verts en Angola et de notre prestation. On va aborder ce Mondial sans la moindre contrainte en développant le football algérien que tout le monde connaît et apprécie.» «Nos joueurs ont bien travaillé dans leur club» «Il est évident de dire que le staff technique tient compte du travail fait par les joueurs dans leurs clubs respectifs. Lors de ce stage, on effectuera un travail complémentaire qui tienne compte des lacunes à combler», a-t-il précisé. «Le Maghreb doit entamer le professionnalisme» Raouraoua a abordé avec son interlocuteur le volet du professionnalisme en Algérie en disant en substance : «Des pays comme la Tunisie, le Maroc et l'Algérie ne doivent plus espérer profiter des écoles de formation européennes pour monter leurs équipes nationales. En Algérie, on a décidé de lancer le championnat professionnel. C'est une condition sine qua non, si nous voulons que le joueur local ait plus de considération et que le niveau soit plus relevé.»