"A Aokas, on est fiers que nos lieux publics et établissements portent des noms tels que le lycée Amara Ali, Ecole Berkouk, Ecole Sabour…" Dans le cadre de la baptisation des lieux publics à Aokas, il a été procédé conformément à la réglementation en vigueur et ce par divers arrêtés communaux à la baptisation de rues, d'écoles, de CEM, de lycées et de beaucoup d'autres lieux. Dans ce cadre, le stade communal d'Aokas a été baptisé au nom du martyr Chabane Hocine et comme pour tous les autres lieux une plaque a été installée à l'entrée de l'enceinte sportive. Cette plaque ne figure hélas plus à l'entrée du stade, à la grande surprise des habitants d'Aokas, depuis plus de 4 ans déjà ! Un proche du chahid dira : « Faisant fi de l'hommage rendu à ce grand martyr, nos autorités locales, dans leurs correspondances officielles, continuent à écrire Stade communal au lieu de Stade Chabane Hocine d'Aokas. Ce qui est immanquablement assimilé ni plus ni moins à du mépris. « A Aokas, on est fiers que nos lieux publics et établissements portent des noms tels que le lycée Amara Ali, Ecole Berkouk, Ecole Sabour, Lycée Chabane Amar, rue Nasri, cité Moussouni, Ecole Mouzaoui et qu'on le veuille ou non le stade Chabane Hocine» conclut le proche du chahid. Qui est Chabane Hocine ? Hocine Chabane est rentré de France en 1956 et il s'est engagé corps et âme dans la Révolution. Il fut chargé d'approcher les Français libéraux de la région d'Aokas et ses environs. La maison de ses parents fut un refuge pour les moudjahidine. Il fut arrêté suite à un guet-apens tendu par l'armée coloniale et ce au niveau du stade actuel d'Aokas en 1958. Le martyr était en compagnie de feu Saïdi Hamid (décédé après l'Indépendance). Ce dernier fut libéré et Hocine a été ramené chez lui manu militari, pour lui faire encore plus mal. En effet, les colons n'ont pas trouvé mieux que cet acte des plus lâches que de torturer sa jeune femme, sa mère, ses frères et son père sous ses yeux. Pour conclure leur sale besogne, Hocine et son père Tahar furent internés à Tourneux, le tristement célèbre centre de torture à Aokas. Ils furent exécutés lors d'une opération de ratissage sur les cimes de la chaîne montagneuse des Babors. La famille de Chabane Hocine n'a pas encore fait son deuil puisque leurs corps n'ont pas été retrouvés à ce jour, les proches de cette famille révolutionnaire sont toujours à la recherche du lieu où ils sont tombés au champ d'honneur. Après cette date fatidique de 1958, toute la famille de Hocine s'engagea dans la lutte contre la France et a donné d'autres martyrs, des frères de Hocine en l'occurrence. Le proche de famille Chabane Hocine précise : « Le maire actuel d'Aokas a été saisi par écrit le 1er juin 2009 concernant la disparition de la plaque de baptisation du stade, lettre remise en mains propres, mais à ce jour en n'en finit pas d'attendre que cette ‘'offense'' soit réparée » dit-il.