Le fantasque avant-centre mexicain du Real Madrid célébrait chaque but inscrit par un salto arrière. Ceux qui suivaient le football international dans les années 80 se rappellent sans doute de Hugo Sanchez, le fantasque avant-centre mexicain du Real Madrid qui célébrait chaque but inscrit par un salto arrière. Reconverti en entraîneur, il assiste à la Coupe du monde en Afrique du Sud en qualité de consultant. Il a accepté de nous livrer ses impressions sur le parcours de l'Algérie et la qualification du Ghana aux quarts de finale. Quelle appréciation faites-vous de la qualification du Ghana pour les quarts de finale ? J'ai été agréablement surpris par la qualité de jeu développée par les Ghanéens. Sur l'ensemble du match contre les Etats-Unis, ils n'ont pas volé leur victoire. Pensez-vous que le Ghana a les atouts pour aller encore plus loin dans ce tournoi ? Oui, je le pense. Les Ghanéens sont bien organisés sur le terrain et ils emploient leur technique à bon escient. Leur discipline tactique est un très grand atout pour eux. Leur équipe est un bon mélange de technique et de rigueur. Pourquoi les autres sélections africaines, comme l'Algérie, n'ont-elles pas réussi à s'élever à ce niveau ? Peut-être qu'elles se sont mal préparées pour l'événement. Il y a sans doute aussi la fatigue de la saison. Je n'ai pas beaucoup d'explications, mais le fait est que les sélections africaines doivent passer un cap au niveau de la rigueur s'ils voudront aller loin dans les prochaines éditions. Votre opinion sur la sélection algérienne ? Elle n'a pas été mal. Je l'ai trouvée même bonne face à l'Angleterre. Il manquait le plus important : marquer des buts. Dommage ! Il lui manquait sans doute des attaquants de votre trempe ? (Rire.) Peut-être. Ce qui est certain, c'est qu'elle n'a pas été faible. La preuve : elle a été battue une fois en infériorité numérique et une fois dans le temps additionnel. Ce n'est pas si mal, quand même.