«C'est un but que je garderais en mémoire». Sans réussir une performance de grande qualité, les camarades du capitaine, et auteur de l'unique but, Kabri ont fait l'essentiel en venant à bout d'un adversaire redoutable tout au long d'un match indécis. L'absence de compétition de près d'un mois, le manque de rencontres amicales et la tension persistante au sein de l'administration clubiste ont eu certainement un effet des plus négatifs ressenti dans cette rencontre. C'est la première fois cette saison que le leader est vraiment bousculé devant ses supporters médusés, par moments, par tant de ratages et d'erreurs au niveau offensif en particulier. Beaucoup diront, en fin de partie, que l'essentiel se sont les points d'une précieuse victoire. Il a fallu de nouveau qu'un défenseur libère les siens en fin de première période de jeu. Le reste ce sera l'excellent Daïf qui se chargera d'éviter aux siens un partage des points, ou une défaite à coup sûr. Un match plein d'enseignement sur lequel il va falloir longtemps méditer, pour espérer rester à la tête du groupe. Kabri : «C'est un but que je garderais en mémoire» Fort de sa longue expérience sur les terrains de football, le capitaine Kabri a manifesté une joie sans mesure après avoir trouvé la faille à la 40' de jeu. Et pour cause, il savait qu'il venait de réussir quelque chose de particulier : « C'est vrai que nous avons beaucoup souffert devant un vis-à-vis qui a été à la hauteur de sa réputation. Il nous a causé beaucoup de problèmes grâce à son jeu de qualité. On savait donc que marquer serait difficile, mais décisif. Quand j'ai réussi à le faire, c'était la délivrance. On avait aussi les moyens derrière de préserver notre légère avance et on l'a fait en y mettant notre savoir et notre solidarité. Par ce succès nous avons fait ce qu'il fallait, même dans la difficulté et c'est tant mieux pour le groupe. » Daïf, encore et toujours S'il y a un élément qui a prouvé et qui prouve encore sa grande forme c'est bien le gardien de but Daïf. Une fois de plus, il a su mener sa formation, en grosse difficulté, vers une victoire ô combien importante. Trois arrêts décisifs, devant une galerie qui a retenu son souffle, ont suffi au bonheur des Clubistes. L'intéressé garde toujours la tête froide et nous confia en fin de match : « Je peux dire que dès l'entame du championnat aucune formation n'a été aussi présente dans notre périmètre de vérité que Mostaganem. Elle nous a créé d'immenses problèmes avec des attaquants très mobiles et efficaces à souhait. Concernant ma production, je vous dirais une fois de plus que j'ai essayé d'être à la hauteur de l'ensemble de mes coéquipiers qui n'ont pas lésiné sur les moyens physiques afin de contrer un valeureux adversaire. Ce succès est important car il ne fallait pas entamer cette reprise par une contre-performance. » Pourquoi le public a boudé ? Tous les présents ont pu se rendre à l'évidence que l'affluence au stade Hamlaoui était assez faible, comparativement aux matchs passés. Où était l'ambiance de jadis, et pourtant l'équipe affiche une bonne santé, au point de vue résultat du moins. Les motifs, il faut les chercher du côté de l'administration qui connaît des problèmes, avec des tiraillements entre certains membres, mais aussi devant le silence observé par le premier responsable du club. Etant partagés par leur choix, certains supporters ont eu un comportement des plus scandaleux à l'adresse d'un dirigeant en particulier. Ce qui confirme le problème latent existant au sein d'une administration censée travailler pour le bien du groupe. Quelle mouche a piqué Khezar ? Au coup de sifflet final l'ensemble des personnes qui gravitaient devant les vestiaires clubiste ont eu à constater le comportement incompréhensible du coach Khezar. Ce dernier a préféré observer un mutisme qui en disait long sur ce qu'il avait sur le cœur. D'ailleurs il évita de donner son avis sur le match, comme à l'accoutumée. Un de ses adjoints, en l'occurrence Bounaâs, se chargera de le faire. Selon certaines indiscrétions Khezar n'a pas accepté la manière de faire de certains proches au niveau des vestiaires, lesquels félicitaient leurs joueurs. Difficile d'admettre que c'est l'unique motif à cette réaction d'un entraîneur qui a gagné, même dans la difficulté.