Les responsables du club accusent le Comité des sages : «Ils veulent nous perturber pour qu'on rate notre recrutement» Les déclarations de complaisance des joueurs en ce qui concerne la trêve hivernale semblent avoir un air d'inconscience car si on jette de plus près un œil sur les statistiques, l'on peut dire d'ores et déjà que la langue d'un bois très mouillé en cette période d'hiver risque de ne pas faire un joli feu de bois capable de réchauffer le cœur des supporters en ce moment de « gel » de championnat. Le Mouloudia ne sait pas gérer ces arrêts du moins inopportuns pour l'équipe, notamment en hiver, et ce ne sont pas les déclarations des joueurs ou d'autres sociétaires du club qui vont nous mettre du baume au cœur et nous faire croire au Père Noël. Sans rien inventer, cela fait presque plus de dix ans que ces trêves sont, sur le plan sportif, les raisons d'un finish en catastrophe ou carrément d'un fiasco pour les Rouge et Blanc lesquels ont eu toujours du mal à bien les gérer à leur guise, mais la cruelle langue de chiffres semble implacable, que les responsables du Mouloudia et leurs techniciens peuvent consulter les archives récentes pour non seulement constater les dégâts que cette trêve répercute sur les résultats de l'équipe, mais aussi trouver les solutions pour remédier à ce problème. Treize matches sans victoire la saison passée Le Mouloudia d'Oran, qui a terminé la phase aller en fanfare la saison passée en décrochant une très honorable cinquième place a connu une chute vertigineuse à cause d'une série de treize matches sans succès. La raison ? L'on se souvient tous que trois éléments et non des moindres ont refusé de prendre part au reste du championnat si le président, le défunt Elimam, ne satisfaisait pas leurs exigences financières. Ainsi, Mezaïr, Mezouar et Daoud ont dû bouder l'équipe pendant toute la phase aller et le MCO n'a dû son salut que grâce à cette victoire face à Béjaïa et le nul ramené de Tlemcen. Il faut dire que ces moments creux du championnat, durant lesquels la motivation plie bagage, laissent toujours place à cette fameuse crise financière puisque au Mouloudia le mercato signifie une chose : la deuxième tranche de signature. Le vide demande encore et toujours de l'argent pour les joueurs. Ce phénomène refaisant surface même lorsque la trêve était seulement de deux à trois semaines. Qu'en sera-t-il alors cette fois que la période de repos sera plus importante ? Le recrutement au point mort ! Il faut vraiment creuser au fond de ses neurones pour se rappeler d'un recrutement judicieux effectué par le club, notamment durant l'hiver. Mais ce qui est drôle dans la bâtisse du Mouloudia, c'est qu'on arrive à identifier le bon choix, mais on fait intentionnellement le mauvais comme le fait de repiquer la tête la première sur cette piste d'émigrés car au fond on sait tous que le MCO a besoin d'un avant-centre de métier. Ce ne sont pas les choix qui manquent pour les responsables du Mouloudia car au moment où les autres équipes prennent attache avec les Hamidi, Ghezzali et même ceux qui habitent Oran, au Mouloudia on préfère se focaliser sur des paris perdus d'avance. 2006, l'exception qui confirme la règle Un seul mercato a été réussi par le Mouloudia d'Oran, il s'agit de la fameuse saison 2005-2006 lorsque l'ancien président du Mouloudia, Youssef Djebbari, fraîchement installé à la tête du club d'El Hamri, s'est lancé dans un pari fou de sauver un club qui avait un pied et quelques orteils en Division 2. C'est grâce à un recrutement sans précédent de douze joueurs, presque tous de qualité, dont on citera les Mezouar, Bounekdja, Boukessassa, Daoud Sofiane, Acimi et beaucoup d'autres, que l'équipe a réussi à réaliser ce véritable miracle en assurant le maintien alors que le sort des Rouge et Blanc semblait déjà scellé. Malheureusement, aucun recrutement semblable à celui de cet hiver n'a pu être réalisé au Mouloudia durant les mercato ni les intersaisons d'ailleurs.
Quel plan de travail pour l'équipe ? L'autre problème du Mouloudia est de mal programmer les stages de préparation en cet hiver. Rester sans jouer le moindre match pendant plus de quatre semaines risque d'entraver la marche triomphale de l'équipe qui reste toujours sur une courbe ascendante en fin de phase aller. Mais comment peut-on rester sur cette dynamique ? Il est clair que les matches amicaux face aux équipes de bas palier sont loin de convaincre les joueurs à sortir le grand jeu ni le public du Mouloudia à y assister. Les responsables du MCO trouvent aussi que la programmation d'un stage à l'étranger revient trop cher même si c'est en dehors du pays qu'on pourra maîtriser son groupe. On trouve que le fait de payer les joueurs et débourser pour un séjour au Maroc ou en Tunisie revient trop cher. Cet argument fut peu convaincant du temps de l'amateurisme, alors qu'en sera-t-il avec l'avènement du professionnalisme ? -------------------------------- Les responsables du club accusent le Comité des sages «Ils veulent nous perturber pour qu'on rate notre recrutement» Sans l'ombre d'un doute, la montée au créneau du Comité des sages, ces derniers jours, a pour effet de reléguer au second plan la préparation de l'équipe puisque jusqu'à preuve du contraire, le MCO n'a pas encore fixé son plan de préparation, encore moins s'attacher officiellement les nouveaux joueurs pour cette période de transferts hivernale. Ainsi, les dirigeants du Mouloudia ont trouvé en cette manœuvre de l'opposition une excuse palpable pour expliquer ce retard en matière de recrutement et de préparation. «Il faut être aveugle pour ne pas voir l'opposition tirer les ficelles en se présentant derrière le masque d'un comité des sages dont les membres, soudain, présentent de nouveaux visages», affirment les responsables du Mouloudia. De toutes les façons, quoi que l'on puisse dire au sujet des revendications de ce comité, il faut en tirer une seule conclusion, cette montée au créneau risque de frapper de plein fouet la sérénité retrouvée par l'équipe durant ces dernières semaines.