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Entre Algériens et Egyptiens… : La fraternité retrouvée après le départ du diable
Publié dans Le Buteur le 15 - 02 - 2011

«Avec Moubarak, les Egyptiens ne faisaient plus de différence entre le réel et l'irréel»
Il a perdu à Oum Dourman en 2009, il vient de perdre encore au Caire en 2011... Lui, c'est le diable-président-dictateur déchu, Hosni Moubarak, que son peuple vient de vomir à tout jamais, le chassant, comme le malpropre qu'il est, du pouvoir. En 30 ans de règne absolu, Moubarak a eu largement le temps de diriger la pensée de ses citoyens, devenus des sortes de pantins entre ses mains vicieuses et ses mensonges qui leur faisaient croire que le monde entier en voulait à l'Egypte.
«Avec Moubarak, les Egyptiens ne faisaient plus de différence entre le réel et l'irréel»
En effet, à force d'être gonflé à bloc par les sous-fifres du clan présidentiel qui se sont emparés des médias lourds et des principaux canaux d'information, le peuple égyptien a fini par se soumettre totalement, «au point de s'aveugler et de ne plus faire de différence entre le réel et l'irréel», comme l'a dit un des opposants au sérail. Aujourd'hui, après le départ du monstre et de ses sbires, les relations entre Algériens et Egyptiens redeviennent fraternelles. En témoignent les nombreux échanges sur le net, entre les internautes des deux pays qui jubilent ensemble, espérant des jours meilleurs à l'avenir.
A Paris, les emblèmes algérien et égyptien, côte à côte
A Paris, les manifestations de joie des émigrés égyptiens ont été saluées chaleureusement par la communauté algérienne. Ils étaient vraiment beaux à voir ces Egyptiens au côté de leurs frères algériens venus accrocher leurs drapeaux côte à côte, en scandant des slogans de victoire de la liberté. Chose impensable il y a tout juste quelques semaines, en raison de la haine qui avait été semée par le pouvoir de Moubarak dans le cœur de son peuple, après avoir été vaincu par les 54 avions de Bouteflika et la grinta de Anthar Yahia et ses frères, tant sur le terrain que sur les tribunes. A vrai dire, Moubarak avait envoyé ses danseuses et ses artistes pour donner de la voix à Aboutrika et ses camarades, au moment où les Algériens étaient représentés par la quasi-totalité des couches sociales du pays. Une erreur que Moubarak avait tenté de cacher en servant les mensonges «appropriés».
Mohamed Foued reconnaît avoir menti après Oum Dourman, à cause de Moubarak
En Egypte, certains artistes des plus hostiles à l'Algérie après Oum Dourman, ont regretté amèrement d'avoir accepté d'être instrumentalisés par les sbires de Hosni Moubarak. C'est le cas du chanteur Mohamed Foued qui a fondu en larmes devant les caméras de télévision pour reconnaître qu'il s'est laissé duper par l'ancien Pouvoir pour dénigrer le peuple algérien et mentir au sien dans le seul but de semer la zizanie, au retour du Soudan. «Les Algériens ont été très corrects avec nous à Oum Dourman… Ils ne nous ont rien fait et je témoigne devant Dieu et les hommes qu'il ne s'est rien passé de ce qu'on a pu dire au Soudan. Je le regrette vraiment, mais ce n'est pas notre faute. C'est le Pouvoir en place qui nous a induits en erreur pour cacher ses erreurs» a-t-il confié en sanglotant.
«Nous avons été manipulés par la dictature et, aujourd'hui, nous devons demander pardon»
Mieux encore, Mohamed Foued, qui avait craché son venin après l'élimination foudroyante des Pharaons face aux Algériens pour le compte des éliminatoires au Mondial 2010, a incité ses concitoyens à dire «la vérité, toute la vérité et avouer devant Allah que les Algériens ne nous ont rien fait à Oum Dourman. Nous avons été totalement injustes dans cette histoire et nous avons raconté de purs mensonges au sujet des Algériens. Nous savons tous que nous avons été injustes envers eux. C'est le moment de corriger notre erreur et nous repentir devant Dieu. Nous avons été manipulés et, aujourd'hui, il faut le dire après le départ de l'ancienne dictature», a-t-il reconnu au grand soulagement des Algériens qui, malgré l'absence de preuves, avaient fini par douter et se demander si on ne leur avait pas caché certains méfaits des supporteurs des Verts.
Une mythomanie généralisée dans toute l'Egypte
Aujourd'hui, le départ de Moubarak a le mérite aussi de dévoiler la face cachée des manipulateurs du régime déchu qui se sont comportés pire que le Mossad en montant des scénarios machiavéliques pour faire admettre au peuple égyptien que le monde entier lui en veut d'être le noble descendant des Pharaons. De ce fait, toute vérité émanant de l'étranger prenait les contours d'une agression qu'il fallait sévèrement rejeter. C'est ce qui s'est passé après le fameux match d'appui du 18 novembre 2009, quand le monde entier s'était rangé du côté de l'Algérie, à juste cause. Les médias égyptiens avaient crié «à l'injustice» en poussant le peuple à rester «vigilant» et à répondre «avec force et déterminations aux agressions des ennemis». Du coup, une mythomanie généralisée s'était emparée de toute l'Egypte, laissant les étrangers ébahis par ce spectacle aussi incroyable que triste.
La haine a commencé avec l'affaire Belloumi, en 1984, soit trois ans après l'intronisation de Moubarak
Dans ce protectionnisme qui ne faisait en fait que les affaires de la caste au pouvoir, les Egyptiens n'avaient pas assez de recul pour se démarquer de l'aveuglement qu'on leur imposait d'en haut. Les médias lourds aidant, il devenait impossible pour le peuple de discerner entre le vrai et le faux dans tout ce qu'on lui servait à la télévision nationale. L'un des cas les plus édifiants a été d'abord l'affaire Belloumi que le Pouvoir de Moubarak, soucieux de s'installer dans la durée après son intronisation en 1981, avait pris pour cible après le match du Caire comptant pour les éliminatoires des JO de Los Angeles en 1984. Malgré le témoignage de plusieurs personnes qui reconnurent que le numéro 10 des Verts ne se trouvait pas sur les lieux, les sbires de Moubarak avaient persisté à dire que c'est Belloumi qui avait lancé le verre et blessé à l'œil le pauvre médecin égyptien.
La télévision égyptienne avait fait croire que Lemmouchia, Saïfi et Halliche s'étaient mis du… Ketchup !
Tout comme ils ont fait croire quelques années plus tard que ce sont les Tunisiens, les Marocains ou les Libyens qui les avaient agressés en premier lors de leurs nombreuses confrontations communes. En 2009, au Caire, le peuple égyptien avait également gobé la version de la télévision nationale qui leur avait fait admettre que Lemmouchia, Saïfi et Halliche s'étaient versés du… Ketchup pour faire croire qu'ils saignaient de la tête et que le bus des Verts avait été caillassé de… l'intérieur ! Ceux parmi les Egyptiens à qui on avait posé la question sur cette interprétation des faits étaient tous persuadés que la télévision égyptienne ne pouvait pas leur mentir, puisqu'elle est… officielle.
Un pourrissement orchestré qu'Al Hadary n'avait pas soupçonné jusqu'au bout
C'est dire la profondeur des dégâts causés dans la pensée du peuple par le Pouvoir de Moubarak en 30 ans de règne absolu. La preuve de cette manipulation généralisée est la récente déclaration du gardien de but international, Al Hadary, qui avait affirmé à un de nos envoyés spéciaux au Soudan que «Hosni Moubarak est le meilleur président que l'Egypte ait jamais connu». A vrai dire, Al Hadary n'avait plus assez de recul pour se dire sur le moment qu'il n'avait en fait connu qu'un seul président de toute sa vie. C'est pour cela qu'il restait persuadé que Moubarak était le meilleur de tous. Espérons aujourd'hui que la libération de l'Egypte libérera avec elle tous les Egyptiens pour leur prouver que les Arabes ne leur avaient reprochés en fait que leur comportement exécrable à cause d'un pourrissement orchestré par des frères ennemis qui les avaient isolés pour mieux les dévorer de l'intérieur.


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