«A aucun moment, je n'ai voulu le blesser» Le milieu de terrain international, Khaled Lemmouchia, a accordé une longue interview au site La Gazette du Fennec où il est revenu notamment sur ce fameux incident qui s'est produit entre lui et l'ancien sélectionneur national Rabah Saâdane, lors de la CAN 2010 en Angola à la veille du second match devant le Mali. Comme il nous l'avait déjà précisé, il y a plusieurs mois de cela déjà, le Sétifien a réaffirmé n'avoir aucunement insulté son entraîneur. Il dit lui avoir juste reproché sa gestion du groupe : «Non, non il n'y a eu aucune insulte vis-à-vis de Saâdane. J'ai juste critiqué sa gestion du groupe. Mais le pire, c'est que le temps m'a donné raison, car je lui ai dit qu'en continuant comme cela on allait droit dans le mur et c'est chose faite car après cette CAN 2010 l'Equipe nationale a commencé à enchaîner les mauvais résultats. La sélection ne ressemblait plus à celle qu'il y avait lors des éliminatoires et qui a fait rêver les Algériens. Après avoir rassemblé toute l'Algérie un 18 novembre après la victoire d'Oum Dourmane, quelques mois après cela, on sentait qu'une cassure avait été faite après cette CAN. Donc, c'est ce que j'avais essayé d'anticiper en ayant une conversation avec M. Saâdane. Je ne sais pas vraiment comment il l'a pris d'autant plus qu'on ne s'est pas vus depuis et donc on n'a pas eu le temps de s'expliquer clairement.» «A aucun moment, je n'ai voulu le blesser» Le natif de Lyon assure qu'il n'a jamais eu l'intention de blesser ou bien d'offenser Rabah Saâdane, bien au contraire : «Pour être franc avec vous, cette histoire n'intéresse plus personne à présent. Elle a eu lieu en janvier 2010 et là on est en avril 2011. Ça remonte à un an et demi, beaucoup de choses se sont passées depuis. Entre Saâdane et moi, il y a eu une discussion franche, deux points de vue, je lui ai donné le mien. Les gens qui me connaissent savent que je suis quelqu'un qui ne garde rien, et quand j'ai un problème je vais voir la personne pour avoir un entretien franc avec elle en lui disant les choses en face... Sur le coup, ça a touché Saâdane, et j'ai envie de préciser aussi que j'ai aussitôt présenté mes excuses parce que mon but n'était vraiment pas de le blesser par mes paroles. Je voulais seulement dire que certaines choses n'allaient pas.» «Benchikha savait qu'on m'avait injustement écarté. C'est pour cela qu'il m'a tendu sa main» «Abdelhak Benchikha, je l'ai connu en mars 2010 lorsqu'il m'a fait appel pour le match retour des A' comptant pour la qualification au CHAN face à la Libye. Sincèrement, quand il m'a appelé, j'ai été un peu réticent car mon objectif était de retrouver l'Equipe nationale A et de jouer la Coupe du monde car j'estimais que j'avais fait les éliminatoires et que cela devait être mon petit cadeau. Donc, quand il m'a appelé il a été franc avec moi il m'a dit : Ecoute, en ce moment tu traverses une période un peu difficile. Moi, j'ai besoin de toi et je pense que l'Equipe nationale A' peut t'aider aussi. Je pense que psychologiquement, c'était très judicieux, il sait qu'il y a eu une injustice à mon égard et Benchikha a réussi à positiver cette situation en me tendant la main pour que j'aide les A'. Cela a marché car on s'est qualifiés ; il l'a fait encore lors de la Coupe d'Afrique des locaux. Ce que j'aime par dessus tout chez Abdelhak, c'est qu'il a un peu le même caractère que moi, c'est-à-dire qu'il est transparent. On n'a rien à cacher, c'est vrai que des fois on est maladroits, on ne trouve pas les mots qu'il faut mais l'avantage est que la personne qui est en face de nous sait ce qu'on pense ouvertement. Pour finir sur ce sujet, il a su que j'avais envie de prouver à pas mal de gens qu'on s'était trompés sur moi, et je lui ai rendu d'une belle manière avec ce match face au Maroc.»