"Il faut que samedi, on soit prêt pour ce rendez-vous qu'on attend avec impatience." Au match retour face au FC Missiles, dans deux semaines, la JSK sera privée de deux de ses éléments, expulsés à Libreville, Chamseddine Nessakh et Koceila Berchiche. Si pour le premier, Belhout a le choix pour le remplacer, pour le second, le coach kabyle n'a qu'une seule carte à jouer puisque, au sein de son effectif, un seul élément, Ziti, a une vocation de défenseur axial. Ziti présente aussi l'avantage d'avoir occupé ce poste auparavant, ce qui, à coup sûr, lui facilitera la tâche. En tout cas, le joueur n'est pas du tout inquiet à ce sujet, il se dit prêt à l'éventualité de jouer au match retour. Vous qui étiez sur le banc, comment avez-vous suivi le mach de samedi face au FC Missiles ? J'ai vécu ce match sur des charbons ardents, vraiment, j'avais des fourmis dans les jambes. Je partageais les mêmes sentiments que mes coéquipiers, la plupart du temps j'étais énervé à cause des mauvaises appréciations de l'arbitre. Vous aussi vous remettez en cause la qualité de l'arbitrage ? Du banc, vous avez une meilleure image de ce qui se passe sur le terrain. A partir de la main courante, j'ai bien vu que le penalty que l'arbitre a accordé à la formation gabonaise n'était pas valable car aucune faute n'a été commise sur le joueur adverse. Mais on ne peut pas tout imputer à l'arbitre ! Si ! Car c'est à partir de cette erreur monumentale que le match a tourné en faveur du FC Missiles. Vous aurez remarqué que la première mi-temps était équilibrée, nous aurions même pu revenir au vestiaire avec une avance de un ou deux buts. A un moment donné, nous avons dominé totalement la rencontre, nous faisions bien circuler la balle, c'est ce qui a failli dérouter notre adversaire, mais, après le but, la physionomie de la rencontre a changé. C'est ce penalty offert gracieusement par l'arbitre qui a redonné confiance aux Gabonais qui ont commencé à y croire de nouveau. En un mot, on a vu deux visages de l'arbitre, l'un, réglo, en première mi-temps et le second, partial, en deuxième mi-temps. Pensez-vous qu'avec ce retard de trois buts, vos chances de qualification pour le prochain tour sont intactes ? En ce qui nous concerne, tant que ce match ne s'est pas encore joué, on y croit dur comme fer à cette qualification. Nous sommes capables de remonter un tel handicap. Beaucoup d'équipes ont réussi un tel exploit, pourquoi pas nous aussi ! Une telle mission serait des plus difficiles au vu de votre effectif, amoindri. Elle le sera encore plus avec l'absence de Nessakh et Berchiche qui ont été expulsés… Même s'ils pouvaient être présents, notre tâche s'annoncerait ardue au vu des trois buts que nous devons marquer, au moins pour aller aux tirs au but. Je pense que notre entraîneur saura trouver les solutions qu'il faut pour déceler la faille dans cette défense gabonaise. Parmi ces solutions, il y a vous. Avec l'absence de Berchiche, il ne reste qu'un seul joueur qui pourrait jouer dans l'axe. Vous y avez songé ? (Il sourit) En toute sincérité, hier, lorsque j'étais seul dans ma chambre, je me suis dit qu'étant donné que Berchiche ne sera pas là, c'est certainement moi qui vais être associé à Rial dans l'axe de la défense… Vous êtes donc déjà dans le match retour ? Non, pas encore. Je pense avant tout à cette finale de la Coupe d'Algérie. Toute notre attention est concentrée sur cette rencontre. Par la suite, on songera au match retour, mais le message que je veux transmettre à mon coach est qu'il peut compter sur moi à 100% s'il fait appel à mes services pour ce match surtout que j'ai déjà eu à tenir ce poste auparavant depuis que j'ai rejoint les rangs de la JSK. Je n'aurai donc aucune difficulté à le tenir à nouveau. Pour le moment, on n'en est pas encore là et la décision revient au coach. Enfin, pensez-vous pouvoir être prêt pour le match de Coupe vu que vous n'aurez pas beaucoup de temps pour le préparer ? Il est vrai que les effets de la fatigue du voyage vont commencer à se faire ressentir à notre retour au pays, mais Belhout va trouver le meilleur moyen pour qu'on récupère de ce déplacement. Il faut que samedi, on soit prêt pour ce rendez-vous qu'on attend avec impatience.