Assami «Qu'on me donne ma chance et vous verrez» Asselah «La responsabilité est collective, nous ne méritions même pas un nul» A l'issue du match JSK-USMH, nous avons interrogé le premier responsable à la barre technique de la JSK, Meziane Ighil, afin qu'il nous livre ses impressions sur la première défaite de la JSK à domicile cette saison. Déçu, il n'a pas hésité à nous déclarer : «On a du mal à faire jouer le même effectif, notamment en défense où chaque semaine c'est une nouvelle composante qui est alignée. Le jour où nous serons plus stables en enchaînant avec le même effectif quatre ou cinq matchs de suite, on pourra parler de nouveau de résultats.» «On encaisse des buts dus à un manque de cohésion et de compréhension entre les joueurs» A chaque fois, Ighil trouve des difficultés pour composer sa charnière centrale. Prenant l'exemple du match du WAT, la JSK était privée de ses deux défenseurs Khellili et Bitam qui étaient blessés. Le même cas a refait surface avant-hier. Ighil était dans l'obligation de trouver des solutions pour pallier le vide des deux Olympiques, en incorporant Hezil aux côtés de Rial. Ces deux éléments, qui n'ont pas l'habitude d'évoluer ensemble, ont commis plusieurs erreurs défensives. A ce sujet, Ighil nous éclaire : «On a vraiment du mal à stabiliser notre défense qui est la base de la structure de notre équipe. On encaisse des buts dus au manque de cohésion et de compréhension entre les joueurs. On a essayé de revenir dans le jeu. Je pense que s'il y avait un des deux Olympiques, on aurait été mieux en défense.» «On a eu deux bonnes occasions, mais… » Pendant toute la partie, les Kabyles ne se sont créé que deux occasions nettes de scorer. La première par l'intermédiaire de Boulamdaïs qui, de la tête, rate lamentablement l'égalisation. La seconde était l'œuvre de Metref qui, d'un tir, loupe un but tout fait. Ighil, qui a reconnu que les Harrachis étaient à la hauteur, dira : «On a eu deux bonnes occasions dans cette partie, mais on n'a pas su les concrétiser. Quand on a eu une défense déstabilisée et une attaque muette, il est difficile pour nous de gagner.» «On a joué avec deux milieux offensifs qui ne revenaient pas suffisamment» Les supporters de la JSK se demandaient après le match la cause qui a poussé l'entraîneur à incorporer Saïdi à la place de Hanifi qui était l'un des meilleurs joueurs sur la pelouse. Selon le coach, Metref et Tedjar ne revenaient pas suffisamment sur le plan défensif. Toutefois, il voulait apporter des modifications en alignant Tedjar à droite et Hemani à gauche. Seulement, aucun changement dans le résultat n'a été enregistré. «La sortie de Hanifi était d'ordre tactique. On a joué avec deux milieux offensifs que sont Metref et Tedjar. Ces derniers ne revenaient pas suffisamment sur le plan défensif, donc il fallait rééquilibrer l'équipe. Je pensait que Tedjar à droite et Hemani à gauche pouvaient apporter un plus, mais ça n'a pas été le cas. Je suis vraiment déçu, car on n'aurait pas dû la perdre cette rencontre, même si aujourd'hui nous ne sommes pas dans nos meilleures conditions. On aurait pu sortir indemnes de cette confrontation, mais dommage», a-t-il dit. «Les trois attaquants n'ont pas accompli leur mission convenablement» L'attaque kabyle est toujours muette. En sept rencontres, les attaquants n'ont marqué que quatre buts. Cela reste très peu pour une aussi grande équipe comme la JSK qui a souvent eu la meilleure attaque du championnat. Ighil, qui a essayé toutes les solutions, avoue : «Les trois attaquants n'ont pas accompli leur mission convenablement. Donc, j'étais dans l'obligation de restructurer l'équipe afin de revenir dans la partie. Ce qu'il faut signaler, c'est que l'adversaire possède un excellent milieu de terrain. Je ne suis pas trop inquiet car les solutions existeront à l'avenir. Dès que tous les joueurs réintègreront le groupe, j'aurai plus de solutions.» «C'est dans ces moments que la JSK a besoin de ses supporters» Avant de conclure, Ighil a tenu à remercier les supporters de la JSK qui étaient plus au moins nombreux dans les tribunes : «Je remercie les supporters kabyles qui étaient dans les gradins à nous encourager. C'est déjà un premier pas pour eux de se déplacer en masse au stade. Je crois que c'est dans ces moments qu'on a besoin de nos fans. La JSK est le club de la région, il doit être soutenu dans les moments difficiles.» ------------------------------------- Assami «Qu'on me donne ma chance et vous verrez» Il était certainement déçu de n'avoir pas participé la rencontre face à l'USMH, alors qu'il était apte à jouer. Il s'agit du défenseur central, Noureddine Assami. Ce dernier, qui a effectué un programme spécifique pour retrouver sa forme habituelle, n'a pas été utilisé en défense alors que la JSK avait besoin d'un défenseur pour épauler Ali Rial. Contacté par nos soins hier matin, le Kabyle dira : «Effectivement, j'étais prêt à reprendre ma place contre l'USMH, car je me suis donné à fond ces deniers temps. Lorsque je suis venu à la JSK, j'étais en vacances. J'étais en manque de compétition. Mais après avoir participé à la Coupe de la CAF, je commençais à retrouver ma forme habituelle. Alors que je devais continuer pour percer, je me suis retrouvé sur le banc. Je respecte le choix de l'entraîneur, mais je tiens à vous dire que je vais continuer à travailler jour et nuit pour rejouer.» «Ighil peut compter sur moi, j'ai confiance en mes qualités» La concurrence est vraiment rude à la JSK. Avec le retour de Bitam, Khellili et Belkalem, les postes en défense seront vraiment très chères. Ainsi, le défenseur Assami devra prouver davantage pour convaincre le premier responsable de la barre technique. Le défenseur, qui croit dur comme fer en ses qualités, nous a révélé qu'Ighil pourrait compter sur ses services : «Après plusieurs semaines de préparation, je me sens en excellente forme. D'ailleurs, je m'entraîne même les week-ends. Mon but pour le moment est de retrouver ma place dans le onze. Ce que je peux vous dire, c'est que l'entraîneur peut compter sur moi à partir du match face au MCO.» «La défaite contre l'USMH incombe à tout le monde» Revenant a l'amère défaite essuyée contre l'USMH, Noureddine Assami nous révèle : «Il est vrai que nous avons essuyé une défaite contre l'USMH, mais il ne faut pas blâmer les défenseurs, car cet échec est partagé. En parlant du compartiment arrière, il ne faut pas oublier que Hezil n'est pas un défenseur de prédilection. Ses réflexes à gauche sont meilleurs que dans l'axe. Désormais, nous devons coûte que coûte nous racheter vendredi prochain. Si l'entraîneur a besoin de mes services, je répondrai présent.» ------------------------------------- Asselah «La responsabilité est collective, nous ne méritions même pas un nul» Le portier kabyle Malik Asselah, comme tous les autres joueurs de la JSK d'ailleurs, était inconsolable à la suite de l'amère défaite concédée par son équipe avant-hier soir sur son propre jardin de Tizi Ouzou, face à l'USMH qui n'a pas démérité. Une défaite qui a provoqué l'ire des supporters en fin de partie. Asselah avec lequel nous nous sommes entretenus vingt-quatre heures après la déroute affirme que la responsabilité est collective. Pire, il affirme que l'équipe adverse était la mieux appliquée sur le terrain : «Honnêtement, je ne sais pas comment expliquer cette première défaite à domicile, la seconde cette saison, tellement qu'elle nous a fait mal. J'estime que la responsabilité est collective et nous nous excusons auprès de nos supporters, qui étaient très déçus en fin de match. Je considère que l'équipe adverse n'a pas démérité et elle a été mieux organisée que nous. En fait, nous ne méritions même pas le match nul. Cela dit, nous devons impérativement réagir et trouver les meilleures solutions pour sortir de cette crise de mauvais résultats. Maintenant que même à domicile notre mission devient difficile, il y a de quoi craindre que notre prochain déplacement à Oran ne soit pas une simple sinécure. Néanmoins, nous n'aurons d'autre alternative que de revenir avec un résultat positif afin de ne pas compliquer davantage la situation.» ------------------------------------- Le coach essuie les premières critiques S'il est acceptable de perdre dans les dernières minutes à l'extérieur, ce n'est pas le cas à domicile. C'est la défaite de trop pour la JSK face à l'USMH, au stade de Tizi Ouzou, au moment où la confiance commençait à peine à être retrouvée. Accusés de passivité, il est clair que c'est les joueurs qui sont les premiers responsables de cette débâcle. Les camarades de Ali Rial ont manqué de combativité et de volonté surtout face à une équipe qui s'est créé seulement trois occasions nettes durant les 90 minutes. Exceptés Asselah, Nessakh, Sedkaoui, le jeune Hikem et Hanifi qui a joué 30 minutes, les autres éléments n'ont à aucun moment donné l'impression de vouloir gagner ce match. Sinon comment expliquer le fait qu'aucun d'eux n'a réussi à marquer durant les 85 minutes de jeu qui restaient après le but encaissé à la 10'. En plus des joueurs, Meziane Ighil a lui aussi fait l'objet de plusieurs critiques de la part des supporters et observateurs. La première concerne le onze aligné en début de match, plus précisément au milieu du terrain et en attaque. Nombreux sont ceux qui n'ont pas compris l'utilité d'aligner trois attaquants au lieu de renforcer le milieu du terrain. D'ailleurs, c'est de cela qu'a souffert la JSK lors du premier quart d'heure. En effet, au moment du but, Camara s'est laissé aller sur le côté droit, au moment où Sedkaoui et Rial était près du passeur harrachi. Ighil l'a compris 30 minutes plus tard en effectuant un changement, lorsque Saïdi a remplacé Hanifi. Il fallait donc débuter avec deux milieux récupérateurs et deux attaquants. En plus des changements effectués dans le onze l'équipe ne dispose pas d'un fond de jeu, ce qui se répercute sur le compartiment offensif qui est en plein doute après sept journées de championnat. Un mois et demi après avoir pris l'équipe, Meziane Ighil est critiqué pour la première fois. Normal, lorsqu'on voit la grosse déception dans les tribunes en fin de match. Avec le retour des supporters au 1er-Novembre, ce match, il ne fallait surtout pas le perdre.