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Milutinovic : «J'ai dit à madjer : non, je viens!»
Publié dans Le Buteur le 25 - 04 - 2012

«Halilodzic est un entraîneur intelligeant qui a toujours réussi partout où il est passé.»
Il tient son surnom de sa réputation. On l'appelle l'entraîneur-voyageur. Lui, c'est Bora Milutinovic, l'homme qui a disputé cinq Coupes du monde avec cinq sélections différentes. Lorsque Rabah Madjer l'avait sondé à Hambourg, le mois de décembre dernier, s'il voulait venir au match gala qu'il comptait organiser à Alger en faveur des enfants de l'Afrique, l'homme de 68 ans, actuellement membre du comité d'organisation de Qatar2022, a immédiatement dit oui. C'est que l'homme aime voyager. Ça se voyait dans sa bonne humeur, à son arrivée à l'aéroport d'Alger et qui ne le quittera jamais tout au long de son séjour chez nous.
M. Bora Milutinovic, soyez le bienvenu à Alger, et avez-vous fait un bon voyage ?
Super. Vraiment, je suis très content d'être ici en Algérie.
C'est votre première visite en Algérie, non ?
En effet, je viens pour la toute première fois. Mais ce n'est pas ma première rencontre avec l'Algérie ! J'ai déjà affronté votre sélection à l'époque où j'étais sélectionneur du Mexique. C'était vers la fin de l'année 1985.
Quelle image vous a-t-elle laissée cette sélection d'Algérie à l'époque ?
Une bonne image, en somme. L'Algérie s'était quand même forgé un nom à l'époque, après sa participation surprenante au Mondial 82. De noms, je ne pourrais pas vous citer tous les joueurs, mais il y avait, effectivement, un groupe très doué. J'aime par contre l'arrière gauche d'Al Sadd…
Belhadj ?
Voilà. Un bon gaucher. Bien que j'aie des difficultés à retenir les noms, je me rappelle aussi de Madjid (Bougherra, ndlr). La star !
Saviez-vous que vous alliez retrouver toute la génération de 80 avec les Madjer, Belloumi, Assad… ?
Je ne sais pas. Je n'ai pas été informé des noms des joueurs qui y participeront. Après, c'est toujours un plaisir d'être ici. Quand Madjer m'avait expliqué de quoi il retournait, j'ai dit immédiatement oui. Je suis ravi de pouvoir aider de quelque manière soit-elle.
Quand est-ce que Madjer vous a fait part de son projet d'organiser un match gala à Alger au profit des enfants de l'Afrique ?
Il y a quelques semaines déjà. On s'était retrouvés lors d'un match gala similaire à Hambourg en Allemagne. C'est là qu'il m'en a fait part. Il m'a dit : «Tu veux venir ? Je lui ai répondu : Non, je viens !» Et si je vous disais d'où je viens, vous n'allez pas me croire (sis). Samedi, je devais me rendre au mariage de mon sobrino (sis) (neveu, ndlr). Pour moi, c'était très important d'aller là-bas (Mexique). Il s'agissait quand même d'une cérémonie familiale. J'étais comme pris entre deux feux. Mais avec la grève des transports, j'ai appelé pour dire à mon neveu qu'à part venir à la nage, il n'y a pas un autre moyen d'y aller. Il s'est montré compréhensif. Indirectement, j'avais son OK pour venir ici (rires).
Que représente pour vous Rabah Madjer ?
Un ami. Vous savez, les gens ne retiennent de lui que sa talonnade, ou son parcours footballistique. Mais moi, j'apprécie encore plus l'homme. Il est respecté dans tous les pays où il est passé, et pour moi, ceci est plus important que toute autre chose.
Vous le savez sans doute, votre compatriote, Vahid Halilodzic, est depuis cet été le sélectionneur d'Algérie. Avez-vous suivi son parcours ?
Non, pas de manière continuelle. Quelques bribes d'informations, sans plus…
Allez-vous demander de ses nouvelles ?
Je ne sais pas si j'aurais le temps pour ça, du moment que je repars demain (mardi, ndlr). Vahid est un entraîneur intelligent qui a toujours réussi partout où il est passé.
Votre nom a été cité ici en Algérie pour succéder à Abdelhak Benchikha à l'été 2011. Avez-vous été réellement approché, ou c'est tout simplement du caquet ?
Je n'ai jamais été contacté. Du moins, de manière directe. J'ai beaucoup de sympathie pour l'Algérie. Si on m'avait appelé, j'aurais sans doute réfléchi sérieusement à l'éventualité. Mais en réalité, il n'y a jamais eu de contacts.
Vous êtes en retrait des bancs de touche depuis quelques temps, mais vous restez tout de même collé au football. Vous êtes membre du Comité d'organisation du Mondial 2022 ; l'approche du football doit être différente, non ?
En effet. Mais cela ne change rien à ma vie, puisqu'elle tourne au tour du football ! Je fais partie du projet Aspire. Je suis aussi membre du Comité d'organisation de la Coupe du monde 2022 avec Zidane. Disons que je vis le football autrement. Après, j'ai une vie bien remplie ainsi… tant mieux.
En évoquant Zinédine Zidane, vous savez qu'il est d'origine algérienne ?
Evidemment que je le sais. Mais on n'en parle pas. Cela fait partie de l'intimité de l'homme. J'apprécie, en tous les cas, beaucoup chez lui son humilité et sa façon d'être. Un grand Monsieur, vraiment…
Comprenez-vous le fait qu'il soit critiqué en France parce qu'il a appuyé la candidature du Qatar pour le Mondial 2022 ?
Bien sûr que je ne comprends pas. Malheureusement, les gens ne voient que l'argent derrière. Or, c'est faux. Tout le monde sait que Zidane s'engage dans les causes justes. Les gens peuvent toujours parler, mais cela ne changera jamais ce qu'il est…
Restez-vous de marbre face aux critiques, venant particulièrement d'Europe et qui contestent le choix de confier l'organisation du Mondial 2022 au Qatar ?
Une Coupe du monde, c'est pour tout le monde ! Je crois qu'il ne faut pas occulter le caractère universel de cette compétition. C'est important pour cette région du globe d'accueillir un tel événement. Après tout, les critiques, il y en a eu et il y en aura toujours. En 86, quand j'étais à la tête du Mexique, je me souviens qu'on avait beaucoup parlé de l'altitude et du taux d'humidité très élevé. Ceci pour vous dire que c'est difficile de trouver un pays parfait ! Le Qatar a les moyens d'organiser un tournoi de rêve.
Il y a beaucoup de joueurs algériens qui ont choisi d'aller continuer leurs carrières professionnelles au Golfe. Ceci a donné lieu chez nous, en Algérie, à une polémique qui veut qu'aller au Golfe, c'est mourir un peu ou beaucoup.
Qu'en pensez-vous ?
Je ne suis pas d'accord. Tout dépend des ambitions de tout un chacun. Prenez le gars d'Al Sadd. Il est champion d'Asie en titre, joué la Coupe du monde des clubs avec une belle prestation au bout. Il a fini troisième, je crois. Il y a, donc, du positif dans ce qu'il a fait. Après, il faut aussi comprendre que ce n'est pas toujours facile de décrocher un contrat en Europe actuellement. Le football au Qatar attire de plus en plus de footballeurs. Demain, il ne faut pas s'étonner de voir débarquer Raul. Il faut juste trouver la motivation pour…
N'êtes-vous pas, parfois, nostalgique du football des années 80 et début des années 90, où le talent et le spectacle primaient sur le businesse ?
Vous savez, à cette époque aussi, ça parlait beaucoup argent. Je pense que ce paramètre a de tout temps existé. Ce n'est pas nouveau. Avant tout était lent, maintenant, avec la technologie, on a tout. Donc, il ne faut pas voir ce développement d'un mauvais œil non plus.
Êtes-vous captivé par le Clasico ?
Pour moi, cela reste un match de football intéressant à voir. Après, je peux toujours comprendre qu'on en parle un peu trop. C'est normal…
Des grands derbys qui existent de par le monde, lequel vous passionne le plus ?
Partizan de Belgrade-Etoile Rouge. Il y a aussi Pumas-Chevas -Guadalajara au Mexique. Ces derbies me passionnent. Là, c'est la passion, la vraie. Le cœur y est (il met la main sur son cœur).

Ça se voit…
(rires)…


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