«L'Espagne a acquis la culture de la gagne» Après la demi-finale Espagne-Portugal qui a eu lieu mercredi passé à Donetsk (Ukraine), nous avons rencontré l'ancien international anglais Steve McManaman qui travaille actuellement comme consultant à la chaîne de sports britannique ESPN. Il a suffi qu'on lui dise qu'on est d'Algérie pour qu'il nous salue et fasse un brin de discussion avec nous. «Que venez-vous faire ici de la lointaine Algérie ?», s'est-il étonné. Nous lui avons alors expliqué que nos lecteurs avaient besoin de savoir tout ce qui se passe dans l'Euro-2012, car très passionnés de football. De son côté, il nous a révélé connaître l'Algérie à travers Zinédine Zidane, son ancien coéquipier au Real Madrid. «Je connais Zidane, qui est originaire de l'Algérie, donc je connais tous les Algériens. C'est quelqu'un de très bien, modeste et travailleur, en plus de sa qualité de grand joueur. Je présume que les Algériens sont tous comme lui. J'ai été vraiment honoré de jouer à ses côtés», nous a-t-il confié. «L'Espagne a acquis la culture de la gagne» Au sujet de la sélection espagnole, il estime qu'elle a atteint le stade de la maturité. «Depuis leur sacre à l'Euro-2008, les Espagnols ont acquis la culture de la gagne. Cela se répercute sur leurs résultats : même lorsqu'ils ne jouent pas très bien, ils gagnent quand même. Cela s'est vu encore ce soir face au Portugal. Les joueurs ont acquis une grande confiance en leurs possibilités, comme en témoigne la manière sûre avec laquelle Sergio Ramos a exécuté sa Panenka lors de la séance des tirs au but. Il est désormais difficile de les battre même quand ils ne sont pas dans un bon jour», explique-t-il. «L'Angleterre ne fait plus peur» Quant à la sélection de son pays, l'Angleterre, il semble plutôt résigné : «L'Angleterre ne fait plus peur. Elle ne possède pas le charisme qui lui permet d'aborder les compétitions sans peur. De plus, elle ne possède pas un joueur capable de changer le cours du jeu et d'influer sur le résultat d'un match. Certes, il y a Wayne Rooney, mais il n'est pas bien rentré dans la compétition et il ne faut pas lui en vouloir, puisqu'il restait sur plus d'un mois sans compétition internationale.» Khalef donne l'Espagne gagnante Depuis la qualification surprise de l'Italie pour la finale de l'Euro-2012, les pronostics vont bon train. Mahieddine Khalef, qui avait prévu le succès des Italiens face à l'Allemagne, ne les voit néanmoins pas rééditer leur exploit face à l'Espagne. «Une finale se joue en grande partie à l'expérience et les Espagnols sont plus expérimentés pour ce qui est des grands rendez-vous. Si on regarde bien le parcours de chaque équipe, on remarque que l'Espagne n'a encaissé qu'un seul but dans ce tournoi, alors que l'Italie en a encaissé deux. Défensivement, les Espagnols sont aussi costauds, sinon plus, que les Italiens. Chacune des deux équipes a un grand gardien de but et ce sera certainement un beau duel à distance entre Iker Casillas et Gianluigi Buffon. Cela se jouera donc certainement sur le plan offensif et, là, les Espagnols ont plus d'atouts», nous a-t-il confié, tout en n'excluant pas que le match se prolonge jusqu'à la séance des tirs au but. «Le match peut être assez fermé, mais je pense que les deux équipes prendront quand même quelques risques car les tirs au but sont aléatoires et personne ne prendra le risque d'y recourir délibérément.»