Boualem Charef a été agressé par un supporteur de l'USMH qui lui avait reproché de le fixer un peu trop... Une bagarre typiquement à l'algérienne. Boualem Charef a été agressé par un supporteur de l'USMH qui lui avait reproché de le fixer un peu trop... Une bagarre typiquement à l'algérienne. Un simple regard accompagné d'un rictus bizarre et sans sourire suffit pour que deux hommes se transforment en bêtes et en viennent aux mains, aux crachats et accessoirement aux couteaux... Une réaction animale sous le couvert de redjla mal placée, qui n'existe que chez nous. Un Japonais ou un Suisse, lorsque vous le fixez du regard, il vous sourit naturellement et vous dit bonjour en se demandant si vous avez besoin d'aide. Il ne vous saute pas à la gorge. Mais les regards échangés entre Charef et le supporteur n'avaient rien à voir avec le monde civilisé. C'était plutôt des croisades entre «Chnayfers», un mélange de snipers qui «chennef» entre eux, comme des pit-bulls prêts à mordre. Si la presse est restée silencieuse dans cette histoire, c'est qu'il y avait bien des raisons à cela. D'abord, on voit mal les journalistes tendre le micro à cet énergumène qui, selon les témoins de la dispute, n'arrêtait pas de provoquer le coach de l'USMH par des insinuations blessantes dont seuls les Algériens détiennent les formules. Ce serait déséquilibré et le Club des entraîneurs de football ne nous le pardonnera pas. Mais la raison principale pour laquelle peu de journalistes ont décidé de «détourner le regard» ailleurs, c'est d'abord parce qu'ils savent que Charef ne se le laisse pas «regarder» par eux depuis longtemps, en les boudant, les insultant parfois et même en les bousculant et les menaçant pour qu'ils aillent voir ailleurs s'il y est. Ce n'est un secret pour personne, plusieurs journalistes se sont accrochés avec Charef, tant en club qu'avec l'Equipe nationale, lorsqu'il était adjoint de Saâdane. Vous comprenez donc aisément que les journalistes ne veuillent plus croiser son regard, même avec un œil au beurre noir...