Sedkaoui : «Si je supprime les heures de sommeil de la journée, il ne me restera que 2 h de jeûne !» Au troisième jour du stage de la JSK au centre de préparation de Kahrama dans la capitale économique marocaine, Casablanca, une bonne ambiance se dégage du groupe kabyle, qui essaie, malgré l'éloignement en ce mois de Ramadhan, de passer ces moments dans un climat familial. Avant les séances d'entraînement de la soirée, les joueurs, qui sont presque toute la journée cloitrés dans leurs chambres, font tout pour tuer leur temps, jusqu'à l'heure du f'tour. Certains lisent le Coran, d'autres voient les films DVD ou écoutent de la musique, etc. Enfin, tous les moyens sont bons pour passer le temps. Une demi-heure avant l'appel à la prière, tous les joueurs sortent de leurs chambres. Le site est agréable en plus il fait très frais à Kahrama. Afin de faire vivre aux supporters kabyles l'ambiance qui règne au sein du groupe en ce moment, Le Buteur a vécu avant-hier soir le moment fort de la journée, avant la rupture du jeûne. Avant la rupture du jeûne, le Net, seule occupation des joueurs Il ne fait pas très chaud à Casablanca. C'est, d'ailleurs, l'autre satisfaction qui arrangerait davantage le travail des Canaris en ce mois de Ramadhan. Les joueurs, qui travaillent beaucoup dans la soirée, ne quittent pas leurs chambres la journée, sauf si le staff technique les regroupe pour une séance de musculation en salle. Par ailleurs, ils se retrouvent tous, joueurs et membres du staff technique, devant le restaurant quelques moments avant la rupture du jeûne. Sinon les Canaris passent la plupart de leur temps devant le Net où ils sont constamment en contact avec leurs familles. Les joueurs quittent leurs chambres les portables à la main. C'est Guillou et Hanafi qui ont donné la recette du jour au chef cuisinier Même loin du pays, les Kabyles insistaient pour maintenir les habitudes du bled, notamment la restauration. Déjà il n'y a pas une grande différence entre les deux pays voisins et les responsables de la délégation veillent à ce que les joueurs ne se sentent pas dépaysés. Avant-hier, le kiné de la JSK, Guillou, et Hanafi, membre du secrétariat, ont proposé un menu au chef cuisinier. A l'unanimité, les joueurs ont opté pour les bourek et m'touem. Pour ce faire, les deux membres de la délégation sont descendus en ville pour ramener tous les ingrédients nécessaires pour réussir ce plat. Le responsable du restaurant a tenu à réussir un plat typiquement algérien La JSK, qui n'est pas à son premier déplacement au centre de Kahrama, bénéficie d'une attention particulière de la part des responsables de cet établissement. En ce mois de carême, le responsable de la restauration veille personnellement à ce que les joueurs et tous les membres de la délégation ne manquent de rien. Il a même eu l'idée de proposer au menu un plat typiquement algérien. Mauro surprend les joueurs et mange avant tout le monde Quelques instants avant la rupture du jeûne, les Canaris se sont installés à l'intérieur du restaurant. Des signes de fatigue sont visibles sur leurs visages. Le préparateur physique, Mauro, a commencé à manger avant les autres, en s'oubliant. Les joueurs l'ont rappelé d'attendre l'heure de la prière. Evidemment, il ne les a pas écoutés en esquissant un large sourire, en guise de réponse, L'appel à la prière de la télé suffit aux joueurs de rompre le jeûne Vers 19h30, les joueurs ont entendu l'appel à la prière de la télé, et cela leur suffit pour qu'ils cassent le jeûne. Une jeune fille, travaillant dans le restaurant, a invité les joueurs à patienter et attendre la prière de la moquée du quartier. Les Canaris se sont marrés de cette idée, en lui signifiant que, dans de pareilles situations, l'appel de la télé suffisait. Après une longue journée de jeûne, le chef de la délégation, Djadjoua, veille à ce que tous les joueurs mangent bien, d'autant plus que, dans la soirée, le staff technique propose plusieurs exercices à l'entraînement. L'ambiance est familiale, malgré tout Passer quelques jours du mois de Ramadhan loin de leurs familles est, certes, difficile pour les joueurs et les membres de la délégation kabyle. Néanmoins, leur présence à Kahrama, pour le compte de la troisième partie de leur stage d'intersaison, ne les empêche pas de vivre ces moments de communion dans une parfaite ambiance, même si le groupe de la JSK renferme plusieurs nouveaux joueurs cette saison. A vrai dire, l'ambiance est chaleureuse. Le staff technique se dit, d'ailleurs, satisfait de l'état d'esprit des joueurs pour l'instant, ce qui lui facilitera inéluctablement la tâche sur la pelouse. ------------------------ Sedkaoui : «Si je supprime les heures de sommeil de la journée, il ne me restera que 2 h de jeûne !» La première fois que vous passez le Ramadhan à l'étranger ? Oui, la première fois que je le passe en dehors du pays. Est-il meilleur qu'au pays ou pas ? Rien ne vaut le Ramadhan de chez soi. C'est difficile de jeûner à l'étranger. Votre réaction quand vous avez appris que vous allez passer 15 jours à Casablanca ? Je ne vous cache pas, la première chose qui m'est venue à l'esprit, la chorba et le bourek de ma mère (éclats de rire). On vous sert de bons plats à Kahrama ? Personnellement, je ne suis pas satisfait des plats. On m'a pourtant dit que la gastronomie marocaine est un délice. A part les plats algériens, rien ne me plaît. Qu'est-ce que vous aimez manger le plus en ce mois ? Je ne rate jamais la chorba et le bourek de ma mère ! C'est la décoration sur la table avant l'Adhan. Et ce qui vous manque le plus ces jours-ci ? C'est l'ambiance du mois de Ramadhan. Surtout que je n'ai passé que 4 jours à la maison, avant d'intégrer le stage à Alger. Les soirées à la maison entre familles me manquent terriblement. Votre caractère change-t-il ? (Sourire). Je ne vous cache pas que je deviens très nerveux. C'est comme à l'algérienne ! Mais je ne me bagarre jamais. Pourquoi à votre avis ? Je ne sais pas. Sans doute le manque de sommeil, car au mois de Ramadhan, je veille jusqu'à El Imsak. Que faites-vous après les entraînements ? Je sors avec des amis et parfois en famille. Mais ce qui est certain, c'est que je ne dors jamais. Les entraînements en ce mois de Ramadhan sont-ils durs ? Je ne suis jamais en forme physiquement au mois de Ramadhan. Les entraînements sont durs, car le rythme change. Une anecdote qui vous est arrivé au mois de Ramadhan ? L'année dernière, j'ai bu de l'eau 10 minutes avant l'Adhan, sans me rendre compte. Je me suis marré par la suite. Le joueur avec qui vous vous entendez le plus à la JSK ? Je dirais incontestablement Asselah (éclats de rire). On l'a déjà remarqué. Vous êtes inséparables... Oui, c'est vrai. On est ensemble depuis qu'on était au NAHD, cela fait maintenant 6 ans. On se comprend uniquement par le regard. Je sais qu'il va beaucoup rigoler en lisant ça. C'est un truc entre nous. Partagez-vous la même chambre ? Oui, on est dans la même chambre. Fabbro est-il dur avec vous sur le terrain ? C'est normal qu'il le soit. Nous sommes en pleine préparation, et c'est maintenant que nous devons travailler. Nous sommes conscients de cela et nous ne pose aucun problème. Suivez-vous les JO de Londres à la télé ? Non, je ne fais que dormir ! A ce point ? Oui, Allah Ghaleb. Le Ramadhan me met KO ! Par exemple, tout à l'heure, je me suis endormi jusqu'à 14 h. Je me suis réveillé pour prier et je retourné au lit. En réalité, je ne fais que 2 heures de Ramadhan par jour. Que Dieu me pardonne. Quel est le sport qui vous fascine le plus ? A part le foot, il n'y a aucune autre discipline. A quoi aurait ressemblé votre vie sans le foot ? Je serais certainement en train de faire du tourisme. Car sans le foot, j'aurais terminé mes études. C'est d'ailleurs la seule chose que je regrette, car j'ai arrêté en 2e année mes études de tourisme. Si je n'avais pas été footballeur, j'aurais peut-être fait le guide pour les joueurs de la JSK ici à Kahrama (éclats de rire).