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Algérie 0 - Bosnie Herzégovine 1 : La défaite qui gâche la fête
Publié dans Le Buteur le 15 - 11 - 2012

Halilhodzic : «Je ne peux faire aucune analyse sur ce match» Susic: « Mes joueurs m'ont demandé à la mi-temps de voir si je pouvais arrêter le match »
Stade : 5-Juillet (Alger)
Affluence : faible
Arbitres : Koman Coulibaly, Diarra Balla, Drissa Niare
But : Svraka (90'+2) (Bosnie-Herzégovine)
Algérie : Doukha, Mostefa, Benmoussa, Belkalem, Medjani, Guedioura (Gasmi 84'), Lacen (Lemmouchia 70'), Feghouli (Djallit 46'), Kadir (Bouazza 75'), Boudebouz (Tedjar 46'), Aoudia (Boulemdaïs 64')
Entraîneur : Halilhodzic
Bosnie-Herzégovine : Begovic, Vransej (Svraka 71'), Spahic, Zukanovic, Lulic (Sesar 71'), Stevanovic, Pjanic (Bejic 73'), Salihovic, Misimovic (Sisa 64'), Ibizevic (Haris72'), Dzeko (Audokic 64')
Entraîneur : Susic
L'Algérie a perdu face à la Bosnie-Herzégovine, en amical, 1 à 0. L'adversaire a attendu les arrêts de jeu (90'+2) pour plier un match piteux, à la limite du ridicule. Pourtant, il aurait pu être attrayant, bon à voir. Les deux équipes affichaient des prédispositions techniques assez intéressantes. Ça jouait court, vite et à une touche de balle. Et comme la maîtrise était là, le spectacle n'était pas loin. Sauf qu'il a dû rebrousser chemin, par le temps qu'il faisait. Des pluies dantesques qui ont métamorphosé la pelouse en une véritable patinoire. Ceci si l'on veut rester gentils. A mesure que les pluies s'abattaient, le terrain devenait impraticable. S'en suivra alors une partie de pousse-baballe, de glissades et de passes approximatives qui ont rendu la vie dure aux vingt-deux acteurs. Ceux-ci ont fait plus dans la résistance que dans le spectacle. Dommage !
Tout ça pour ça !
Cette pelouse du 5-Juillet reste incontestablement le point noir de cette rencontre «historique» face à un adversaire qu'on a couvé dans la soie, conformément à la légendaire hospitalité algérienne. Il ne manquait qu'à leur offrir un stade à la hauteur de leur rang. On a failli. Pourtant, ce ne sont pas les terrains de meilleure qualité qui viennent à manquer. Ceux de Chahid-Hamlaoui de Constantine ou Mustapha-Tchaker de Blida pouvaient faire l'affaire.
Glissades et jeu de pousse-baballe
Techniquement, il n'y a pas grand-chose à rapporter. Comment quoi, les absents n'ont pas toujours tort. On a pourtant vu, par à-coups, quelques éclairs qui nous faisaient sursauter, mais c'était trop juste pour nous tenir en haleine 90 minutes durant. C'est sûr, cet Algérie-Bosnie-Herzégovine méritait un meilleur scénario. Tout était bon, sauf la pelouse. Et celle-ci a gâché tout. Et comme pour donner le coup de grâce à Vahid Halilhodzic, déjà assez gêné d'affronter la sélection de son pays sur une pelouse aussi catastrophique, la Bosnie-Herzégovine marque dans les arrêts de jeu. Le rentrant Svraka (90'+2), idéalement servi au deuxième poteau, fait plier Doukha d'un tir bien ajusté. Circulez, il n'y a plus rien à voir.
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Halilhodzic : «Je ne peux faire aucune analyse sur ce match»
Comme on s'y attendait, la conférence de presse animée par les deux sélectionneurs a tourné essentiellement autour de l'état du terrain du 5-Juillet qui reste la plus grande énigme du football algérien non encore élucidée. Pour le sélectionneur national, «c'est difficile de porter un quelconque jugement du moment qu'on n'a presque rien vu à cause de l'état catastrophique du terrain. Il est difficile de faire une analyse de la rencontre dans des conditions pareilles. Cela dit, je n'ai rien à reprocher aux joueurs, ils ont tout donné, ils se sont surpassés, je ne pense pas qu'ils auraient pu faire plus que ça».
«Les joueurs bosniens ont eu plus de réussite»
Même si, comme il le dit, il ne reproche rien à ses joueurs et en dépit des conditions difficiles dans lesquelles s'est déroulé le match, Vahid a été un peu déçu par la défaite. «J'aurais toutefois aimé gagner ce match, vous savez très bien que je n'aime pas perdre, même si nous avions en face une grosse équipe. Je savais que la Bosnie allait nous créer beaucoup de problèmes, c'est une très bonne équipe, mais je n'ai pas envisagé la défaite pour autant. Je dirai qu'ils ont eu de la réussite en inscrivant ce but de la victoire, contrairement à nous», avait-il indiqué.
«Pour le 50e anniversaire
de l'Indépendance, le 5-Juillet méritait une meilleure pelouse»
Mais comme il ne pouvait pas s'empêcher, Halilhodzic est revenu sur cette pelouse qui nous fait presque honte alors que nous sommes au 21e siècle. Le sélectionneur semblait hésitant néanmoins : «Pour le 50e anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie, et du moment que ce stade est le symbole de l'indépendance, il méritait une meilleure pelouse. Je ne veux pas trop m'étaler là-dessus, je ne veux pas trop parler du terrain, car je sais que mes propos ne vont pas plaire à certains. Juste pour constater la différence, je vous invite à venir visiter la pelouse du Centre technique de Sidi Moussa. Vous allez voir ce qu'est une pelouse.»
«Doukha m'a prouvé que
je pouvais compter sur lui»
Au-delà de ces conditions difficiles, le sélectionneur a tout de même pu noter quelques satisfactions, notamment la prestation du gardien Azzedine Doukha qui s'est montré à la hauteur de la confiance placée en lui et qui n'a pas raté cette occasion pour montrer ce dont il est capable. Le gardien harrachi a été en effet irréprochable, malgré le but qu'il a encaissé dans les arrêts de jeu. «Il a fait un bon match. Doukha m'a prouvé que je peux compter sur lui», dira Halilhodzic à son sujet. En tout cas, le fait de ne l'avoir pas remplacé, alors qu'il pouvait le faire à la mi-temps, pourrait être un indice. Mbolhi peut craindre pour sa place, d'autant qu'il se trouve toujours sans club.
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Susic: « Mes joueurs m'ont demandé à la mi-temps
de voir si je pouvais arrêter le match »
Safet Susic a également mis l'accent sur la mauvaise pelouse du 5-juillet, mais a trouvé que c'était néanmoins un bon match. «Malgré les conditions climatiques difficiles, j'ai trouvé que c'était un bon match, très disputé entre les deux équipes qui avaient une grande envie de bien faire. Malheureusement, la pluie a gâché le spectacle. Je suis sûr qu'on aurait assisté à un très bon match dans d'autres circonstances», a-t-il fait savoir en fin de rencontre.
«Je n'ai pas été surpris par la victoire de mon équipe »
Sur le plan du jeu, le sélectionneur de la Bosnie pense que son équipe était meilleure que son homologue algérienne et qu'il n'a pas été surpris par la victoire des ses joueurs. «Sur l'ensemble de la rencontre, je pense que nous avons été meilleurs que les Algériens, nous avons eu plus d'occasions et je n'ai pas été surpris par la victoire.»
«C'est pour le public algérien que je n'ai pas voulu arrêter le match»
Comme Vahid, Susic a relevé le seul point noir de la soirée qui a gâché ce rendez-vous. Il révèlera durant la conférence de presse que ses joueurs lui ont demandé de voir s'il pouvait arrêter le match à la mi-temps. «Mes joueurs sont venus me voir à la mi-temps pour me demander si je pouvais arrêter le match car il n'était plus possible de jouer. Ils m'ont demandé d'aller voir Halilhodzic pour discuter de cette possibilité, mais je ne pouvais pas le faire. Je savais que cela n'aurait pas été correct de notre part vis-à-vis du public qui s'est déplacé, en dépit de ces conditions. Nous avons décidé de poursuivre le match, mais j'ai demandé aux joueurs de faire très attention et de ne pas trop pousser, car je craignais qu'ils se blessent.»
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Pas de zone mixte en fin de match
Les journalistes ont été très surpris, hier, de ne pas pouvoir interviewer les joueurs en fin de rencontre. Les organisateurs n'ont pas prévu, en effet, de zone mixte, comme cela est le cas d'habitude. Ils ont conduit les joueurs des deux sélections entourés d'un cordon de sécurité jusqu'à leur bus. On ignore les raisons de l'annulation de la zone mixte.


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