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Blatter : «Vous auriez pu gagner le 1er match, vous avez été privés d'un penalty au 2e, vous reviendrez forts la prochaine fois»
Publié dans Le Buteur le 11 - 02 - 2013

«En Afrique, on limoge un sélectionneur au moindre échec et c'est mauvais»
Arrivé samedi à Johannesburg afin d'assister à la finale de la CAN-2013 qui a eu lieu, hier soir, au Soccer City Stadium, le président de la FIFA, Joseph Sepp Blatter, a animé une table ronde à laquelle ont été conviés onze médias africains sélectionnés. Le Buteur était parmi les invités à participer à cette table ronde qui a duré une heure et au cours de laquelle le patron de la FIFA a abordé plusieurs questions ayant trait au football en Afrique. Nous vous en proposons une synthèse.
«Les matches truqués ont été favorisés par Internet»
«L'affaire des matches truqués à travers le monde n'est pas seulement une agression contre le football. Il s'agit d'une utilisation frauduleuse d'Internet, afin d'amasser de l'argent sur le dos du sport. Pour juguler ce phénomène, il faut un combat que la FIFA ne peut mener seule. Il est impossible pour nous d'identifier ceux qui tirent les ficelles de ce trafic de matches, car il s'agit là de paris illégaux, donc qui échappent à tout contrôle. On ne peut savoir dans quels pays se font les paris et, lorsqu'on a quelques renseignements, les personnes en question disparaissent dans la nature. Depuis 2011, nous avons entamé une coopération avec l'organisation internationale de la police Interpol. Dans le même temps, nous avons ouvert un bureau spécial à Singapour, qui semble être le fief des paris illégaux. Cela d'une part. D'autre part, la police a un pouvoir que les organisations telles que la FIFA n'ont pas. Pour trouver les fraudeurs, il faut des enquêtes poussées et des investigations que seule la police peut mener. Certains pays le font, mais pas d'autres. Il y a eu des résultats en Suisse, qui est mon pays, où des équipes et joueurs ayant trempé dans des matches arrangés ont été démasqués. Or, ceux qui sont à l'origine de ces paris n'ont pas pu être sanctionnés, pour la simple raison qu'il n'y a pas de base légale à cela. Ces fraudeurs opèrent par Internet, qui est un système anonyme puisque les parieurs n'ont pas d'identité physique. Il y a eu de nombreux cas similaires en Suisse, mais c'est aussi valable ailleurs en Europe. En Allemagne, un grand travail avait été mené depuis 2004 par un tribunal de Bochum pour traquer et identifier des fraudeurs. En plus de la coopération avec Interpol, l'Allemagne a désormais une unité de spécialistes de la police criminelle qui travaillent en étroite collaboration avec nous, depuis quelques mois, afin de lutter contre ce phénomène.»
«La seule façon de lutter contre les matches truqués est le fair-play»
«La solution ? Il y en a une qui est la meilleure : être fair-play. Ceux qui sont touchés par les fraudeurs dans leur stratégie de truquer les résultats de matches sont les joueurs, les entraîneurs, les arbitres et les officiels. S'il existait une solidarité à 100 % au sein de la communauté de la FIFA, celui qui serait touché pour arranger le résultat d'un match donnerait l'alerte. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Cela donne des scandales en Italie, au Guatemala, au Zimbabwe et même ici en Afrique du Sud. C'est vrai que 600 matches truqués est un chiffre énorme, mais un seul match arrangé est déjà un match de trop. Cela dit, il faut dire qu'il y a des millions de matches qui se jouent chaque année. Rien que dans les grandes Ligues européennes que sont la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et la Grande-Bretagne, il y a chaque week-end de 40 000 à 50 000 matches qui se jouent, toutes divisions confondues. On ne peut pas contrôler tous ces matches et il s'en trouve quelques-uns, souvent dans des petites divisions, qui font l'objet de paris et d'arrangements. A la FIFA, nous sommes décidés à lutter contre ce phénomène. Cela fait partie de notre stratégie et nous allons justement en discuter lors d'une réunion vendredi prochain. Nous avons besoin du concours des médias pour nous aider à lutter contre les matches truqués, ainsi que contre d'autres problèmes qui menacent le football, tels le dopage, le racisme et la discrimination.»
«J'ai commencé à lutter contre le racisme dès 1976 à Addis-Abeba»
«Le principal point qui sera discuté lors de notre réunion de vendredi prochain sera la lutte contre le racisme. Je suis d'accord avec vous sur le fait que le racisme ne doit pas avoir sa place dans le football, mais je ne suis pas d'accord quand on dit que le président de la FIFA ne condamne pas le racisme avec assez de fermeté. Au contraire, je suis celui qui, depuis le tout début, a mené un combat, ici même en Afrique, contre le racisme et pour la promotion des différences culturelles par-delà la couleur de la peau. En février 1976, j'avais organisé à Addis-Abeba le premier cycle de développement du football en Afrique, en marge de l'assemblée générale de la CAF. C'est là que j'avais réalisé que le football ici est plus qu'un jeu et que ça fait partie de la culture locale. J'ai vraiment aimé l'Afrique ce jour-là. Aujourd'hui, je suis à la tête de la FIFA et je dis qu'il ne suffit plus de dire qu'il ne doit pas y avoir de racisme. Nous devons l'extirper du football. Nous avons un catalogue de sanctions. Il y a la sanction pécuniaire, à savoir infliger une amende à la personne auteure d'attitude ou de propos racistes, mais cela ne résoudra pas le problème car cette personne trouvera l'argent pour payer l'amende sans avoir la garantie qu'il n'y aura pas récidive.»
«La solution contre le racisme est le retrait de points ou l'exclusion de l'équipe»
«Notre commission de discipline a été saisie de deux cas de racisme en Bulgarie et en Hongrie et la sanction a été de condamner les stades où ont lieu les actes racistes d'un match à huis clos. Or, faire jouer un match sans spectateurs n'aura aucun effet réel et est également équivalent à la sanction financière puisqu'il y a un manque à gagner sur le plan financier. La solution est le retrait de points à l'équipe à laquelle appartient le joueur, entraîneur ou supporter contrevenant ou tout bonnement l'exclusion de l'équipe de la compétition. Si ces mesures radicales ne sont pas prises, le racisme ne sera jamais annihilé. Plutôt que de sanctionner le joueur ou le supporter, il faut sanctionner le club qui doit être responsable du comportement de ses joueurs sur le terrain et de ses supporters dans les gradins. J'espère que le comité chargé de la stratégie de lutte contre le racisme adoptera ces mesures.»
«La décision de Boateng de quitter le terrain est un signe fort, mais ce n'est pas une solution»
«La décision de Kevin-Prince Boateng de quitter le terrain, après avoir entendu des propos racistes, a été un signe fort dont il faut tenir compte. Je comprends ce geste, mais je l'ai condamné car ce n'est pas une façon de régler le problème. Il y a des enjeux dans un match et quitter le terrain n'est pas la meilleure solution. Cela n'empêche que le geste de Boateng est un indice fort sur les proportions que le racisme a prises. Au mois de mars, il y aura la Convention des Nations Unies contre le racisme à Genève. J'y serai et je proposerai aux organisateurs de nous rendre visite à Zurich si leur agenda le leur permet. Il faut qu'il y ait une solidarité au sein de la famille du football pour lutter contre la racisme et des décisions importantes seront prises en ce sens, mais je répète que quitter le terrain et arrêter un match n'est pas une solution.»
«Le Maroc a l'infrastructure nécessaire pour organiser la Coupe du monde des clubs»
«Je tire chapeau au football marocain et à Sa Majesté le roi du Maroc parce qu'il avait dit que, même si son pays n'obtenait pas l'organisation de la Coupe du monde 2010, il continuerait à construire de nouvelles infrastructures. Il l'a fait. A présent, l'infrastructure existe pour un tournoi de niveau mondial. La FIFA, avec son comité d'organisation et son secrétariat, collaboreront avec les Marocains pour organiser la Coupe du monde des clubs, comme elle l'avait fait avec les Sud-Africains pour la Coupe du monde. Ce sera vraiment quelque chose de très bien. Nous ferons aussi le calcul des frais car il ne faudra pas que cette compétition coûte de l'argent au pays organisateur.»
«Nous devons passer à la professionnalisation des arbitres»
«L'arbitrage est un aspect important, pour ne pas dire crucial, dans le football moderne. Il y a, de nos jours, de plus en plus de matches et de plus en plus d'engouement, d'enthousiasme et de passion du public autour de ces matches et la personne qui prend des décisions dans un match est l'arbitre. Il y a un programme visant à améliorer le niveau des arbitres qui s'étale sur plusieurs années. Ce programme, à l'occasion de la Coupe du monde 2014, a vu la présélection de 52 arbitres et 104 arbitres assistants. La liste est toujours ouverte. En ce qui concerne l'arbitre durant la CAN-2013, comme je l'ai dit hier (samedi, ndlr) à Issa Hayatou qui était à mon accueil à l'aéroport, il faut aller vers la professionnalisation de l'arbitrage. Puisque nous avons des footballeurs et des clubs de football professionnels, nous devons avoir des arbitres professionnels. Si les bons arbitres actuels ne veulent pas se professionnaliser, il faudra les mettre dehors et prendre des jeunes qu'on devra professionnaliser. Nous avons lancé, en 2002, un grand projet de professionnalisation des arbitres et nous avons décidé de donner de l'argent pour le développement de l'arbitrage.»
«Pour remédier à la pénurie d'arbitres, il faut en faire un métier à part entière»
«Puisqu'il y a de l'argent pour les footballeurs professionnels, il doit y en avoir aussi pour des arbitres professionnels. Il faut savoir aussi que l'organisation des arbitres n'est pas chose aisée. Les arbitres font partie de la famille du football et nous devons les aider, mais il s'en trouve ceux qui ne veulent pas être aidés. Avec la multiplication des matches, nous nous retrouvons avec une pénurie d'arbitres. Pour qu'il y ait plus d'arbitres, il faut en faire un métier à part entière, un métier attractif qui attire les jeunes. Certains proposent la solution de reconvertir les joueurs retraités en arbitres, mais tout le monde sait qu'un arbitre doit commencer le métier à l'âge de 24 ou 25 ans. D'autres proposent qu'il y ait plus d'arbitres dans un match. Déjà, il n'y a pas assez d'arbitres avec trois par matches. Comment peut-il y en avoir assez, si l'on en ajoute plusieurs ? Quoi qu'il en soit, il nous incombe d'améliorer le niveau des arbitres. Nous devons les soutenir et leur exprimer notre confiance.»
«Ceux qui se seront rendus coupables de tricherie seront bannis du football»
«Les officiels, arbitres et joueurs qui se seront rendus coupables d'avoir triché en participant à des matches arrangés seront bannis du football par la FIFA, après que leur cas ait été examiné par leurs fédérations et confédérations respectives. La FIFA est responsable de l'équité dans le football et elle se doit de prendre des mesures exemplaires. Certes, c'est une solution, mais ce n'est pas la seule solution. Quitte à me répéter, la solution est dans la solidarité et l'unité de tous les acteurs du football contre l'arrangement des matches.»
«Le Mondial féminin U17 s'est déroulé en Azerbaïdjan, pays musulman, sans aucun problème»
«Depuis 1986, le développement du football féminin a constitué un challenge pour moi. En 1989, j'avais organisé le premier tournoi international féminin. Deux ans plus tard, en 1991, il y a eu la première Coupe du monde féminine de football. Depuis, cette compétition a lieu tous les quatre ans. La prochaine édition, en 2015, aura lieu au Canada. Nous avons eu une très belle Coupe du monde en 2011, en Allemagne, avec des stades pleins. L'année dernière, la Coupe du monde féminine U17 s'est déroulée en Azerbaïdjan, qui est un pays musulman. Des matchs de femmes se sont déroulés là-bas et il n'y a eu aucun problème. Des femmes en hidjab ont participé aux matches le plus normalement du monde. Pour elles, c'est un peu de liberté qui leur est donnée. Nous constatons une implication de plus en plus grande des femmes dans le sport en Afrique. Par exemple, le ministre des Sports en Mauritanie, qui est un pays musulman, est une femme.»
«Les Africains n'élisent que des hommes, peut-être qu'ils sont machos»
«Le football féminin se pratique dans plusieurs pays africains, y compris en Guinée. Pour être footballeuse, il ne faut pas être grande de taille, ce qui fait que les filles africaines peuvent le devenir. Pour ce qui est de l'absence de femmes représentant l'Afrique au sein des instances de la FIFA, c'est dû au fait que notre constitution -peut-être est-elle tordue- stipule que ce sont les fédérations nationales et les Confédérations qui élisent les représentants et les Confédérations, comme celle de l'Afrique, n'élisent que des hommes. Peut-être qu'il y a beaucoup de machos en Afrique. Nous avons eu une représentante africaine du Burundi et nous espérons en avoir d'autres aux prochaines élections, mais pour qu'il y ait des femmes représentées au Comité exécutif de la FIFA, il faut qu'elles soient déjà membres de l'assemblée générale de la FIFA, donc qu'elles soient élues au niveau de leurs fédérations nationales.»
«En Afrique du Nord, vous avez pourtant de meilleurs championnats et plus de moyens que les pays d'Afrique de l'Ouest»
«On peut interpréter le recul du football en Afrique du Nord d'un point de vue géopolitique. Une sélection nationale exprime le cœur et les sentiments d'un pays. Nous assistons ces derniers temps, dans plusieurs parties de l'Afrique, à des mouvements politiques qui secouent les sociétés et il est difficile de savoir si ces mouvements ont une influence sur le football dans ces pays. Cela dit, on ne peut pas dire si le football en Afrique de l'Ouest est actuellement meilleur que celui de l'Afrique du Nord. Il est certain qu'en Afrique du Nord, vous avez des infrastructures et des championnats mieux organisés que ceux des pays d'Afrique de l'Ouest, et avec de plus grands moyens, sauf que vos sélections sont représentées par des joueurs évoluant à l'extérieur de vos pays.»
«En Afrique, on limoge un sélectionneur au moindre échec et c'est mauvais»
«Il y a aussi un phénomène propre aux Africains : les sélectionneurs sont limogés au moindre faux pas et les fédérations ne se montrent pas assez patientes en ne laissant pas un entraîneur poursuivre son travail, après un échec et c'est mauvais. Rappelez-vous qu'en 2010, des sélections africaines ont connu un changement de sélectionneur, deux ou trois mois avant d'aller disputer la Coupe du monde en Afrique du Sud (Vahid Halilhodzic, sélectionneur de la Côte d'Ivoire, avait été limogé après la CAN-2010 et remplacé par Sven-Göran Eriksson, ndlr). Cela dit, si on regarde les résultats, vous auriez pu gagner le premier match et vous avez été privés d'un penalty lors du deuxième. Donc, ça ne tient à rien. Peut-être que vous reviendrez plus forts lors de la prochaine édition. C'est mon souhait, du moins.»
«Un mandat de 8 + 4, ça me semble correct»
«Personnellement, je suis contre la limitation d'âge dans le travail. Il doit y avoir un âge minimum pour le travail, 16 ans ou 18 ans selon les pays, mais il ne devrait pas y avoir de limite d'âge dans l'exercice d'une fonction, que ce soit dans l'administration, dans le domaine économique ou autre. Tant qu'on peut donner, on doit travailler. Cela dit, je pense que, dans le domaine du football, un dirigeant doit être élu pour 8 ans, afin de lui permettre de faire un travail en profondeur et, s'il donne satisfaction, il peut être réélu pour 4 ans de plus. Donc, un mandat de 8+4, donc de 12 ans d'exercice, me semble être une durée correcte. Cependant, si des ministres veulent imposer une limlite d'âge et de mandats, il faut qu'il y ait également la même limitation les concernant.»
«C'est écrit et signé que le Mondial-2022 au Qatar
se déroulera en été»
«Aussi loin que remontent mes souvenirs, la Coupe du monde a de tout temps eu lieu en été. Il y a un calendrier des compétitions internationales dont il faut tenir compte. La Coupe du monde 2010, qui s'était déroulée en Afrique du Sud, a eu lieu en été, mais il se trouve juste que c'était l'hiver dans ce pays. Elle s'est déroulée dans des conditions climatiques correctes. Exception faite d'un match où il avait plu abondamment, tous les autres matches se sont bien passés, bien que c'était l'hiver. Les joueurs étaient contents. C'est vrai que le froid incite à faire des efforts. En ce qui concerne le Mondial-2022 au Qatar, des voix s'élèvent pour demander qu'il se déroule en hiver. Cela dit, il faut préciser que, pour tous les candidats, le cahier des charges stipule que la compétition se déroule en été. C'est un principe écrit, signé et approuvé. Jusqu'à présent, il n'y a pas eu de discussions sur ce sujet, mais on en est encore loin. S'il doit y avoir changement, il faudra revoir tous les programmes. En 2014, le Mondial se déroulera au Brésil où le climat est différent, selon que l'on soit dans le nord du pays ou dans le sud. En 2018, ce sera en Russie où il fera chaud, c'est sûr. En 2022, quand viendra le tour du Qatar, on avisera.»
«La CAF est souveraine, nous devons respecter
ses statuts»
«Les Confédérations continentales sont souveraines. J'ai suivi le congrès de la CAF durant lequel a été défini l'amendement sur les candidatures à la présidence et j'ai vu que tout s'est passé dans les normes. La FIFA a une autorité sur les fédérations nationales, qui en sont des membres, mais pas sur les Confédérations. Donc, elle se doit de respecter les statuts propres à chaque confédération. En tant que président de la FIFA, j'ai l'opinion du président de la FIFA. En tant que personne, j'ai le même avis : le congrès d'une confédération est souverain. Nous avons eu des superviseurs à ce congrès et ils ont attesté qu'il a eu lieu dans les normes. Donc, nous respectons ses décisions.»


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