« Je veux battre les entraîneurs étrangers pour ouvrir l'œil à nos dirigeants » Depuis quelques mois, les sorties médiatiques de Djamel Menad se comptent sur les doigts d'une seule main. Préférant réserver sa réponse sur le terrain, le coach mouloudéen a accepté exceptionnellement de nous parler de façon plus approfondie de cette finale de coupe face à l'USMA. La finale de la Coupe arabe pouvait constituer une belle opportunité pour Menad pour se faire une idée très précise sur son futur adversaire. Au sujet de cette rencontre que l'ex-international a, bien évidemment, suivie à la loupe, il dit : « C'est sûr que j'ai suivi le match entre l'USMA et Al Arabi. Mais je ne vais pas me fier à ce match, car Courbis n'a pas abattu toutes ses cartes. Il a gardé quelques cadres au repos pour, justement, les faire jouer en finale face à nous, à l'image de Meftah, Bouazza, Ziaya et probablement Bedbouda. Alors, je ne vais pas tomber dans le piège de l'USMA. » « L'USMA possède de grandes individualités mais pas de tactique franche » Voulant avoir une analyse plus poussée sur son futur adversaire et sur sa prestation face à Al Arabi, Djamel Menad nous confiera avec son œil d'expert : “Nous avons constaté face à Al Arabi que l'USMA possédait de grandes individualités. Mais, nous avons aussi remarqué que cette équipe manque de tactique franche, car il est évident que le groupe ne parvient pas à trouver ses points de repères en raison des changements à répétitions, car ce n'est jamais la même équipe qui est alignée deux fois de suite. « Ferhat constituera le plus grand danger mais je saurai le contrecarrer » Concernant les points forts et faibles de cette équipe usmiste, Menad se contentera de nous dire : «Je n'ai pas besoin de ce match contre Al Arabi pour me faire une idée sur l'USMA que je connais parfaitement. Il est certain que le plus grand danger viendra du jeune Ferhat qui est dans une forme éblouissante. Mais je saurai le contrecarrer car il le faudra bien, si on veut limiter le champ d'action de notre adversaire. » « Si nous jouons comme lors de la 1re mi-temps face à Sétif, personne ne me fait peur » Pour l'entraîneur du Mouloudia et tous les observateurs, la première mi-temps de la demi-finale face à l'Entente de Sétif demeure la référence par excellence. Menad sait que s'il veut rafler la mise, il faudra bien rééditer le 1er mai ce type de performances. «Lors de ce type de rendez-vous, je ne me soucie guère de l'adversaire et des joueurs qui seront alignés. Ce qui m'importe, c'est mon équipe et mes éléments qui doivent être au top physiquement et psychologiquement. Pour moi, le match référence c'est la première mi-temps que nous avons produite lors de la demi-finale face à Sétif. Si nous rééditons la même performance, je ne crains alors personne. » « Il y a une très grande différence entre ce que j'ai vécu avec le CRB et ce que je vis maintenant avec le Mouloudia » Voulant faire la parallèle entre son parcours de la saison écoulée avec le Chabab de Belouizdad et celui de cette année avec le Mouloudia, la réponse semble toute trouvée pour Menad. « Il y a une très grande différence entre ce que j'ai vécu la saison dernière avec le CRB avant la finale, et ce que je vis maintenant sous les couleurs du Mouloudia. Figurez-vous que je ne peux pas faire un pas sans avoir les sollicitations des Chnaoua qui me montrent toute leur solidarité et leur soutien. Et puis, on voit dans les rues de la capitale toutes ces festivités qui me donnent conscience de l'importance de l'événement. Cela me met une pression énorme sur les épaules », dit-il. « Je vis une très forte pression, car même ma famille me réclame le trophée » Menad reconnait que l'engouement populaire que génère cette finale lui fait ressentir le poids et l'importance de gagner cette finale : « C'est sûr que lorsqu'on est un entraîneur de haut niveau, on apprend à vivre avec la pression. Mais cette pression est multipliée par cent lorsqu'on drive un club très populaire. Figurez-vous, que même au sein de ma famille on m'exige le trophée. Au domicile familial à Bouzaréah, on a même accroché les drapeaux du Mouloudia. C'est dire toute cette forte pression qui est sur mes épaules et que je dois gérer de manière très intelligente. »f « J'ai vécu un rêve contre le CSC et l'ESS et je veux qu'il se poursuive contre l'USMA pour ne pas décevoir 100000 Chnaoua » L'ambiance de folie qui régnait dans le stade du 5-Juillet, lors des quart et demi-finales face au CSC et l'ESS, ont marqué à jamais l'esprit de Menad qui veut vivre d'autres émotions : « C'est sûr que j'ai vécu un rêve face au CSC et l'ESS, et je veux que cela se poursuive contre l'USMA, car je n'ai pas envie de décevoir 100000 Chnaoua. » « J'ai perdu deux finales et je n'ai pas envie de perdre une troisième » La défaite essuyée avec le CRB lors de l'édition précédente est restée en travers de la gorge de Djamel Menad qui a l'occasion de faire taire toutes les critiques. Inscrire la première coupe à son palmarès est devenu le leitmotiv du technicien mouloudéen : « J'ai perdu deux finales. L'une avec la JSMB lors de la Coupe de l'UNAF face à l'Espérance de Tunis, et j'ai essuyé un autre revers en coupe avec le CRB. Il est certain que je n'ai pas envie de goûter une nouvelle fois à la défaite. Je veux signer mon premier trophée avec le Mouloudia. » « Je veux battre les entraîneurs étrangers pour ouvrir l'œil à nos dirigeants » Bourreau des entraîneurs étrangers, Menad ne nourrit aucun complexe ni animosité envers les techniciens européens. « Je n'ai aucun problème avec les entraîneurs étrangers pour lesquels j'ai beaucoup de respect. Seulement, je veux battre les techniciens en question afin de faire ouvrir l'œil à nos dirigeants et leur montrer que le technicien local n'a rien à envier en termes de compétence à son homologue étranger. » « J'ai en tête la composition qui jouera la finale » En avant-première, nous avons voulu connaître la composante qui affrontera ce mercredi les Usmistes. Menad reconnaît avoir en tête son onze majeur mais refuse de nous divulguer le moindre indice. « Depuis la reprise, j'ai en tête le onze qui jouera la finale mais je ne donnerai aucun indice car je ne vais pas divulguer mes cartes à mon adversaire. » « Je signerai avec mes deux mains si mon équipe marque trois buts et en prend deux » Critiqué pour avoir souvent prôné une tactique très défensive, Menad s'en défend. « Pour moi, la meilleure défense c'est l'attaque. L'avant-centre doit être le premier à presser le porteur du ballon. Il est certain que je suis prêt à signer avec les deux mains si nous marquons trois buts et on prend deux, car le plus important c'est d'en mettre plus que l'adversaire. C'est cela même la philosophie de notre sport », nous a déclaré Menad qui a abordé tous les aspects qui ont trait à cette finale de la Coupe d'Algérie. --------------------------------------- Moumen : « Ma mère m'a dit : ‘'Ce n'est pas la peine de rentrer à la maison sans la coupe'' » Le milieu de terrain, Billel Moumen, a tout gagné ou presque au niveau des jeunes du Mouloudia. Deux Coupes d'Algérie obtenues sous la coupe de Mohamed Mekhazni qui viennent s'ajouter au championnat décroché, en 2010, avec Bracci. Il ne reste, donc, que cette coupe à brandir avec les seniors pour compléter un palmarès déjà riche en titres. « Ma mère est venue spécialement chez moi, à Alger, pour me soutenir et m'aider psychologiquement. D'ailleurs, je vais vous faire une confidence. Il m'a dit que ce n'était pas la peine de rentrer à la maison si je ne ramenais pas la coupe. A moi, donc, de faire en sorte pour répondre à ses attentes à ceux de tous les Chnaoua. » « Je dis à Bedbouda et à Chafaï que la coupe ira à Bab El Oud pas à Soustara » Taquiné ces derniers temps pas ses ex-camarades, Bedbouda et Chafaï, qui avaient fait leurs classes au Mouloudia, Billel Moumen a bien voulu jouer le jeu en répondant aux provocations des joueurs usmistes. « J'ai fait mes classes avec Bedbouda et Chafaï au Mouloudia. Le destin aura voulu qu'on se croise en finale de la coupe. Bedbouda et ChafaÎ n'ont cessé ces derniers temps de me taquiner en promettant qu'ils allaient remporter la coupe. Je leur dis qu'ils n'auront rien à espérer car la coupe ira à Bab El Oued et non 0 Soustara. Je vais réintégrer le groupe et je serai à prêt 200% pour prendre part à cette affiche », a conclu le demi défensif qui aspire à une place de joker pour le rendez-vous de ce mercredi. ------------------------------------------ Les tifos interdits lors de la finale de la coupe A chacune des sorties de leur équipe, surtout au stade olympique, les supporters du Mouloudia nous ont à chaque fois habitués à des tifos qui font le buzz sur la Toile. Face au CSC et l'Entente de Sétif, les fans du Doyen avaient fait forte impression en exhibant des mosaïques d'une beauté extrême. Assez paradoxalement, pour le rendez vous du 1er mai, celui de la saison pour le Mouloudia et l'USMA, il n'y aura pas de tifos par mesure de sécurité. Seuls les soldats du feux, qui prendront place au niveau du flambeau, auront droit d'exhiber des mosaïques. De quoi décevoir les ultras, à savoir Verde Léoné, Green Corser et Twelve Player qui ont toujours assuré le spectacle depuis le début de la saison. Il faudra cette fois-ci se faire une raison en se contentant de supporter sans brandir des objets qui peuvent prêter à équivoque. Après avoir réservé aux Chnaoua un quota de 25000 places, voilà que les fans du Doyen se voient interdire toute initiative pour soutenir comme ils ont l'habitude de faire leur équipe. ----------------------------------------------- Bachiri : « J'ai promis de ramener le trophée à Maghnia » Au milieu des joueurs chevronnés du Doyen, Redouane Bachiri reste l'un des seuls éléments à ne pas avoir joué une finale de Coupe d'Algérie. C'est l'occasion pour le libéro mouloudéen d'accrocher son premier titre à son palmarès qui comporte une Coupe d'Algérie militaire. Vous devez être sous pression à quelques jours du rendez-vous tant attendu ? Sous pression, non. Il est encore trop tôt pour la ressentir. Mais il y a cette ferveur populaire qui nous fait rappeler l'importance de ce rendez-vous. Ce sera la première fois que vous jouez une finale de coupe ? J'ai déjà joué deux finales de Coupe militaire. J'en ai gagné une et j'ai perdu l'autre. Ce sera la première fois que je participe à un tel événement. C'est une chance inouïe que nous avons de pouvoir disputer une finale, de surcroît face à l'USMA. Il y a de très grands joueurs qui ont marqué de leurs empreintes l'histoire du club qui n'ont pas cette chance de jouer une finale, de surcroît face aux Usmistes. J'ai l'occasion d'y être. A moi de saisir cette opportunité pour accrocher mon premier trophée. On imagine qu'à Maghnia, vous représentez la fierté de toute une ville. A Maghnia, les supporters sont majoritairement ceux du Mouloudia. D'ailleurs, je n'ai pas le choix, car j'ai promis de ramener le trophée à ma ville natale afin de l'exhiber devant tous les Chnaoua. En tant que défenseur, vous aurez fort à faire avec les Gasmi, Daham et Ferhat. Peu importe celui qui animera l'attaque. Nous, les défenseurs, on fera tout pour préserver notre cage vierge. Il a été le héros de la finale de 2006 ---------------------------------------- Badji : « Avantage au MCA qui sera mieux préparé physiquement que l'USMA » Personne du côté des Chnaoua n'a oublié la finale de 2006 face à l'USMA qui a été remportée par le Doyen grâce à un grand Fayçal Badji. D'ailleurs, le coach usmiste d'alors, Rachid Belhout, avait déclaré qu'il avait été battu par un Badji en état de grâce. Et forcément lorsque l'ex-capitaine des Vert et Rouge nous parle du rendez-vous du 1er mai, c'est en connaissance de cause. « Je ne pourrais jamais oublier la victoire de 2006 qui est intervenue après 23 ans de disette. La finale du 1er mai ne devrait déroger à la règle. Ce sera un match très difficile et c'est la condition physique fera la différence. Avantage, donc, au Mouloudia qui se prépare sereinement alors que l'USMA doit enchaîner les matches avant d'aborder la finale. C'est dans ce domaine que le MCA avait fait la différence contre Sétif. » « N'ayant toujours pas digéré les défaites de 2006 et 2007, l'USMA voudra sa revanche » Par ailleurs, Badji a tenu à mettre en garde on ancien club de cette équipe usmiste très revancharde et qui a envie de mettre fin à l'hégémonie du MCA dans l'épreuve populaire. « Il faut être très vigilants car l'USMA n'a toujours pas digéré les défaites de 2006 et 2007. C'est une équipe très revancharde qui sera sur le terrain. Je pense qu'il y aura beaucoup de buts et du spectacle », nous déclaré l'ancien numéro 8 du Doyen.
