«Je ne sais pas encore où j'évoluerai la saison prochaine.» Rencontré au terme de la rencontre Caen-Gazélec Ajaccio, disputée vendredi soir, l'actuel attaquant du Gazélec, le Franco-Algérien Idriss Saâdi, s'est dit prêt à venir en sélection, pour peu qu'on lui fasse appel. Auteur de sept buts cette saison, le joueur, qui voit son prêt prendre fin du côté de l'île de Beauté, reviendra cet été à Saint-Etienne, en attendant de voir un peu clair sur son avenir. La saison vient de s'achever. Où verra-t-on Idriss Saâdi l'an prochain ? Pour l'instant, je ne sais pas encore. Comme vous le savez, j'ai été prêté par Saint-Etienne cette saison au Gazélec. Cet été, je retournerai au club avec lequel j'effectuerai ma préparation physique durant l'intersaison. Après, je verrai avec la direction sur mon avenir. Avez-vous des contacts d'autres clubs ? C'est trop tôt pour parler de contacts. Pour l'heure, je ne me focalise pas trop là-dessus. Je vais attendre un peu et on verra par la suite. Rien ne presse. Etes-vous satisfait de votre parcours cette saison ? Pas vraiment. Certes, j'ai joué beaucoup de matchs et accumulé du temps de jeu, mais toutefois, et comme l'a bien dit mon coach, j'aurai pu inscrire plus de buts. Cette saison n'a pas été à mon avantage, ni à celle de mon équipe. Je vais me servir de cette expérience pour gravir les échelons et progresser davantage. Quelles sont vos statistiques cette saison ? J'ai marqué sept buts et délivré une passe décisive. J'ai pris part à 32 matchs officiels. Avec le Stade de Reims l'an dernier, ça ne s'est pas bien passé pour vous, n'est-ce pas ? Oui, ça s'est assez mal passé pour moi là-bas. Une expérience à oublier. Sinon, suivez-vous de près le parcours de la sélection algérienne ? Evidemment. Je suis l'Equipe nationale algérienne, car je me sens concerné. Espérez-vous être convoqué à l'avenir par le sélectionneur algérien ? Pourquoi pas ? Etes-vous prêt à répondre à un appel de Vahid ? On verra quand il m'appellera. Là, tant qu'il n'y a rien, je ne peux rien dire, ni avancer quoi que ce soit. Quelles sont vos origines en Algérie ? Mon père est originaire d'Oran et ma mère de Bordj Bou-Arréridj. Votre cœur vibre plus pour le MCO ou le CABBA... Je ne suis pas trop le championnat d'Algérie. Allez-vous souvent en Algérie ? Je n'ai pas trop l'occasion d'y aller. Ma dernière visite au pays remonte à trois ans. Vous savez, il est difficile d'avoir du temps libre quand on est joueur professionnel. Connaissez-vous personnellement des joueurs qui évoluent actuellement au sein de la sélection algérienne ? Oui, j'en connais quelques-uns. Il y a surtout Faouzi Ghoulam, puisqu'on a été formés ensemble à Saint-Etienne. Il y a Ryad Boudebouz, Kamel Ghilas, Belfodil et Taïder. Il y a aussi Aïssa Mandi et, enfin, Ouahab M'bolhi. En parlant de M'bolhi, ce dernier a évolué avec vous cette saison au Gazélec. Il a essuyé beaucoup de critiques suite à son rendement. Qu'en pensez-vous de lui ? Je trouve que c'est exagéré de le descendre comme ça aux enfers. Les gens jugent souvent les joueurs, sans savoir réellement le contexte des choses. Tout le club n'a pas tourné, pas uniquement lui. Forcément, quand le club ne fait pas de résultats, ça se répercute sur les joueurs. Il est difficile de sortir son épingle de jeu dans de telles conditions. C'est délicat comme situation. Quand on prend des buts, ce n'est pas uniquement le gardien qui est responsable. Tout le monde est fautif et responsable aussi. Votre entraîneur a dit de vous que vous êtes un bon joueur, mais vous manquez de réussite devant les bois. Vous avez 21 ans, on imagine que vous allez travailler sur ça à l'avenir... Oui, je dois essayer de concrétiser mes occasions et devenir meilleur dans ce registre. Je dois travailler ce volet pour progresser.