Boumella n'est pas parvenu à un accord avec Yahia-Cherif Ayant décidé de ne plus revenir sur sa décision, le P-DG de Sonatrach a pris aussitôt la situation en main. Alors que Zoubir Bachi était en pole position pour devenir le futur manager général du club, c'est finalement Nacer Bouiche qui aurait été choisi pour succéder à Abdenour Kaoua. Son vécu d'ancien joueur conjugué à sa carrière très réussie d'homme d'affaires ont fait de Bouiche le candidat idéal pour tenir ce rôle ô combien sensible. Il faut préciser que Bouiche est un fin communicateur qui a beaucoup appris dans son métier de consultant, ce qui ne pourrait qu'améliorer l'image du club qui a été beaucoup écornée ces derniers mois. Seul bémol : Bouiche n'acceptera cette mission que s'il bénéficie de toutes les prérogatives inhérentes au poste de manager général. Bouiche «Aucun décideur ne m'a contacté, mais si ça se fera, j'exigerai carte blanche» C'est par le biais des journalistes que Nacer Bouiche, ancien international du MC Alger, a appris qu'il est fortement pressenti pour remplacer Abdenour Kaoua au poste de manager de l'équipe senior. Il nous l'a confirmé hier, tout en insistant sur le fait qu'il n'a officiellement pas été approché pour ce poste. «Aucun décideur de la Sonatrach ou de la SSPA MCA ne m'a contacté à ce sujet. Un membre du Conseil d'administration m'a appelé, mais je ne considère pas cela comme étant un contact officiel. Donc, je ne peux pas vous dire si je suis d'accord ou pas pour la simple raison qu'on ne m'a, jusqu'à ce moment, rien proposé pour accepter ou refuser», nous a-t-il déclaré. «Je ne cours pas après ce poste, mais je ne pourrais pas tourner le dos au MCA» Il a insisté sur un point : «Mon nom est souvent cité dans les médias comme probable manager, mais je tiens à préciser que je n'ai pas postulé à ce poste. En plus clair, je ne cours pas après ce poste et je n'en suis pas demandeur. Je dis cela pour éviter toute mauvaise interprétation. Cela dit, dans le cas où on me solliciterait officiellement, je suis prêt à en discuter. En ma qualité d'enfant du MCA, club où j'ai passé le gros de ma carrière, je ne pourrais pas tourner le dos au club si on me sollicite.» «Si on me sollicite, j'exigerai d'avoir toutes les prérogatives,y compris pour le recrutement» Quand il dit qu'il est prêt à discuter avec les décideurs en cas de sollicitation, Bouiche entend faire savoir qu'il ne veut pas juste du titre de manager. «Si on me sollicite, je poserai deux conditions. La première, et elle est importante, est d'avoir carte blanche. Il faudra que j'aie toutes les prérogatives d'un manager général, y compris sur la question du recrutement. Je suis partisan de la consultation et du dialogue et je le ferai avant chaque prise de décision, mais ce sera à moi de trancher en dernier lieu. Je ne veux pas être manager juste par le nom», nous a-t-il affirmé. «Je viendrais avec mon équipe et mes idées» La deuxième condition à trait à l'environnement de l'équipe. «Comme cela se fait dans les grands clubs de par le monde, j'aimerais –dans le cas où on me solliciterait, j'insiste encore là-dessus - m'entourer de gens que je connais et avec lesquels je pourrai travailler en harmonie et appliquer mon projet sportif. Ce sont des personnes qui ont les qualités et compétences pour répondre au défi du management et de la gestion d'une équipe professionnelle appelée à évoluer dans le haut niveau. Pour résumer, si je viens, ce sera avec mon équipe et mes idées», a-t-il conclu. Alors qu'il devait conclure hier avec lui au Mercure Boumella n'est pas parvenu à un accord avec Yahia-Cherif Après des semaines de négociations avec le président d'Istres, Francis Collado, qui n'a pas voulu lâcher l'affaire, les dirigeants du Mouloudia ont dû jouer serré pour parvenir à un accord. Et ce n'est donc qu'avant-hier que les deux clubs ont trouvé un terrain d'entente sur le montant de la transaction fixé à 60 000 euros. 24 h plus tard, c'était au tour de Yahia- Cherif de passer à l'action, afin de matérialiser son rêve en signant un contrat de deux ans au profit du Doyen. Et pour faire vite, Yahia-Cherif a rencontré, hier après-midi à l'hôtel Mercure, le président du CA, Boudjemaâ Boumella, et Rafik Hadj Ahmed, dans le but de finaliser. Mais après deux heures de pourparlers, les deux hommes ne sont pas tombés d'accord. Malgré toute leur bonne volonté, Boumella et Yahia-Cherif se sont séparés, à la surprise générale, sans parvenir à trouver un terrain d'entente. Les dirigeants ont exigé du joueur de payer les 60 000 euros à Istres L'une des raisons qui a poussé Boumella à ne pas conclure avec Yahia concerne la clause libératoire de 60 000 euros que le Mouloudia devait verser à Istres. Le président du CA a fait savoir à son interlocuteur que c'était à lui de payer l'indemnité à son ancien club, pas au club. D'ailleurs, au début des négociations, Yahia-Cherif avait promis de s'occuper de sa lettre de libération, avant de s'empêtrer dans des tractations qui ont duré deux semaines. Le montant du salaire et de l'avance,l'autre pomme de discorde Acceptant de payer la clause libératoire, Yahia-Cherif a voulu fixer le montant de son salaire à 220 millions de centimes. Une exigence qui a été désapprouvée par Boumella qui voulait offrir une mensualité bien inférieure. Face à l'entêtement du président du CA, le joueur a demandé, par la suite, une avance de trois à quatre mois pour payer les 60 000 euros revendiqués par le président d'Istres, Francis Collado. Encore une fois, Yahia-Cherif a essuyé un refus catégorique. Voyant qu'ils étaient dans une impasse, Yahia-Cherif et Boumella ont décidé de se séparer sur un échec qui risque d'affecter moralement le joueur. Signer au CSC ou retourner à Istres, les deux options qui s'offrent à Sid Ali Alors que la piste du Mouloudia s'est éloignée, il reste cependant deux options à Yahia-Cherif : signer en faveur du CSC car le président Boulahbib est prêt à débourser les 60 000 euros pour racheter le contrat du joueur ou retourner à Istres jusqu'à la fin de son contrat qui expire au mois de décembre. A ce moment, Sid Ali quittera son équipe et pourra rejoindre en toute liberté un club de Ligue 1.