Bentayeb : «Avant de me déplacer en Azerbaïdjan, mes parents m'ont demandé de battre la France» L'Equipe nationale militaire disputera, aujourd'hui, son troisième match de Coupe du monde qui se déroule en Azerbaïdjan. Les protégés de Abderahmane Mehdaoui prendront part à leur troisième et dernier match du premier tour. L'adversaire n'est autre que la France. Ce sera un match très important pour les Verts, dans la perspective d'assurer la qualification en quart de finale de cette Coupe du monde. Victorieux de la médaille d'or des Jeux militaires qui ont eu lieu au Brésil, il y a deux ans, l'EN militaire doit impérativement réaliser un bon résultat. Les coéquipiers de Belkalem doivent s'inspirer de la génération de 1975 qui avait réussi à battre la France, au stade du 5-Juillet par 3 à 2, en finale des Jeux méditerranéens. Un succès qui restera dans les annales du football algérien. Une victoire pour terminer leaders Les Algériens vont viser un succès à tout prix, c'est clair ! Abderrahmane Mehdaoui et sa bande veulent terminer en tête de ce groupe. Après un nul face au Bahreïn lors du premier match et une victoire lors du deuxième match face au Kenya, un succès permettra aux hommes de Mehdaoui de se classer premiers du groupe. Mehdaoui insiste sur le volet psychologique Lors des dernières séances d'entraînement, le sélectionneur militaire, Abderrahmane Mehdaoui, a beaucoup insisté sur le volet psychologique pour préparer cette rencontre très importante. Sachant que le match coïncide avec la commémoration du 51e anniversaire de l'Indépendance du pays face à l'ancienne puissance coloniale, Mehdaoui sait pertinemment que la victoire est plus qu'importante pour les militaires algériens. Belkalem et Berchiche encouragent leurs coéquipiers Kouceila Berchiche, le capitaine de l'Equipe nationale militaire, ne cesse de parler à ses coéquipiers, surtout les jeunes, afin de les encourager. Idem pour Essaid Belkalem, un joueur très expérimenté, qui encadre ses jeunes coéquipiers auxquels il ne cesse de donner des conseils. Bentayeb : «Avant de me déplacer en Azerbaïdjan, mes parents m'ont demandé de battre la France» Le milieu de terrain de la sélection algérienne, Smaïl Bentayeb, pense que le match contre la France est loin d'être une rencontre ordinaire. «Nous sommes conscients de la mission qui nous attend cet après-midi. Je sais que ce match contre la France a un cachet particulier, pour nous mais aussi pour le peuple algérien», dira le joueur, avant d'enchaîner : «Avant de faire le déplacement en Azerbaïdjan, les gens me demandaient de battre la France. Même mes parents me l'ont demandé. Donc pour nous, ce match est loin d'être ordinaire. On sait très bien que nous n'avons pas le droit à l'erreur, surtout aujourd'hui.» Le général Mokdad transmet les encouragements de Gaïd Salah Lors d'une réunion entre les responsables de la délégation algérienne, le staff technique ainsi que les joueurs, le général Mokdad Bouziane n'a pas omis de transmettre les salutations et les encouragements du général major de l'Armée nationale, Gaïd Salah, au groupe Un message qui a fait chaud au cœur des joueurs, ce qui les motivera à battre la France aujourd'hui. Les joueurs ont assisté hier à France-Bahreïn Afin d'avoir une idée plus claire sur leur adversaire, le staff technique et les joueurs de la sélection ont assisté, hier, à un match de la sélection de France, cette fois-ci lors de sa sortie face au Bahreïn. L'occasion pour les coéquipiers de Essaid Belkalem de se faire une idée sur les points forts et faibles de cette équipe française qui ne paraît pas être un foudre de guerre. Raouraoua a félicité le général Mokdad On a appris que le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, a envoyé un sms au Général Mokdad, pour le féliciter de la victoire acquise par l'EN militaire, vendredi dernier, devant le Kenya(3-1). Raouraoua a tenu à souhaiter bonne chance aux Verts pour le reste de leur parcours. Il pourrait assister à la finale en casde qualification Par ailleurs, Mohamed Raouraoua a laissé entendre au général Mokdad qu'il pourrait faire le déplacement à Bakou, pour assister à la finale de cette Coupe du monde militaire, si les Verts se qualifient. Joueur de la sélection de France Harbit refuse d'affronter l'Algérie ! Le joueur d'origine algérienne qui joue en Equipe de France militaire, Ahcène Harbit, a lâché, hier, une bombe, en annonçant qu'il ne souhaitait pas rencontrer l'Algérie, aujourd'hui, à l'occasion du troisième match de la phase de poules de la Coupe du monde militaire qui se tient actuellement en Azerbaïdjan. En effet, et au cours d'une discussion qu'on a eue hier avec lui, le joueur nous a révélé qu'il ne se sentait pas en mesure d'affronter le pays de ses origines, préférant du coup ne pas prendre part à ce match. Il ne se sent pas en mesure d'affronter son pays d'origine Beaucoup peuvent s'interroger sur les raisons qui ont poussé Ahcène Harbit à refuser de prendre part à cette rencontre face à l'Algérie, mais pour le concerné, c'est surtout une question d'honneur. Le joueur se voit mal affronter son pays natal et entendre l'hymne national algérien, alors qu'il porte d'autres couleurs. Le joueur se dit prêt à accepter des sanctions Evidemment, la décision de ce joueur de ne pas participer à ce match face à l'Algérie ne va pas passer sous silence du côté de la sélection française et du secteur militaire de ce pays. En effet, Ahcene Harbit risque une lourde sanction, mais cela ne semble pas inquiéter pour autant le joueur qui se dit prêt à accepter n'importe quelle sanction de ses responsables. Il se rendra en Kabylie après le Ramadhan Ce qu'il faut savoir, c'est qu'Ahcène Harbit est un Kabyle originaire de Draâ El Mizan. Il vit en France depuis plusieurs années, mais il reste toujours attaché à l'Algérie et à ses racines. D'ailleurs, on a pu constater que le joueur parle couramment le kabyle et connaît beaucoup de choses de son pays. A cet effet, il a révélé à un membre de la délégation algérienne qu'il comptait se rendre en Algérie et dans sa région natale, après la fin du Ramadhan. Les Algériens interdits d'entraînement Alors qu'ils se dirigeaient vers le stade à 16h pour s'entraîner, les poulains de Mehiaoui ont été surpris par la décision des organisateurs qui ont refusé de leur céder la pelouse du stade principal, les informant du changement du lieu d'entraînement. Une décision qui a mis en colère l'entraîneur des Verts, Abderrahmane Mehdaoui, qui était dans tous ses états. Ce dernier fait savoir aux organisateurs que l'équipe algérienne avait le droit de s'entraîner sur le terrain qui allait abriter le match d'aujourd'hui. Il faut dire que l'état lamentable du terrain annexe du stade a poussé Mehdaoui et les autres membres de la délégation à insister pour avoir un créneau sur le terrain principal du stade. Les Algériens ont dû négocier serré avec les responsables du stade pendant plus d'une demi-heure, en vain. C'est alors que l'entraîneur a demandé à ses éléments de forcer le passage jusqu'au terrain. Constatant que les Algériens insistaient pour s'entraîner sur cette pelouse du terrain principal, les responsables ainsi que les personnes chargées de l'organisation du tournoi ont finalement lâché du lest, surtout après avoir appris que la séance des Algériens n'allait pas dépasser une heure. Mehdaoui : «Ce problème de terrain nous motivera davantage» Après la séance d'hier, nous avons pris attache avec le sélectionneur national, pour connaître ses impressions après ce qui s'est passé. «C'est vrai que nous avons rencontré un problème de terrain, avant cette séance. Mais cet incident ne nous a point découragés. Au contraire, ça nous motivera davantage, en prévision du match de cet après-midi.» «Aucun changement dans l'effectif contre la France» Pour ce qui est du match d'aujourd'hui face à la France, le coach algérien pense que ses poulains sont plus que jamais prêts pour cette empoignade : «Nous sommes prêts pour ce match et prêts à satisfaire les Algériens. Mis à part Ouhedda, nous ne comptons aucun blessé dans nos rangs. C'est donc la même équipe qui a affronté le Kenya qui sera aligné. Même si la France n'a pas bien joué face au Bahreïn, on devra faire preuve de vigilance.» Mekhloufi : «Contre la France,il faut gagner avec la manière !» «Il ne s'agit pas d'un match banal. Déjà, c'est une confrontation entre deux sélections militaires. Ensuite, il s'agit de la France, l'ancien colonisateur. Donc, les joueurs n'ont pas d'autre alternative que la victoire et la qualification en alliant l'art et la manière. J'espère que notre sélection gagnera avec son style de jeu purement algérien. Il faut qu'ils y laissent leurs tripes, car ce ne sera pas facile devant une sélection française forte et solide. C'est le genre de matches qui se jouent avec le cœur et avec des réminiscences de l'Histoire. Il faut que les joueurs se mettent dans la tête que le peuple entier suivra leur prestation. Personnellement, je n'ai pas suivi cette Coupe du monde militaire, mais je ferai mon possible pour regarder ce match ou, à tout le moins, en connaître le résultat.» Betrouni : «En battant la France en 1975, c'est comme si nous avions arraché l'indépendance !» «Je me rappelle très bien de la finale des Jeux méditerranéens contre la France en 1975. C'était un match très dur, mais nous avons mérité de l'emporter. Il était intervenu dans un contexte politique particulier avec des actes de racisme récurrents en France, à l'encontre de la communauté algérienne. A la mi-temps, nous perdions 2 à 1 et M. Allahoum, chef de cabinet du président Boumediène, est entré au vestiaire et nous a dit que le président exigeait de nous la victoire coûte que coûte en affirmant que les Jeux méditerranéens avaient commencé par Kassamen, l'hymne national algérien, ils devaient s'achever par Kassamen. Ces paroles nous ont galvanisés, nous avons pu renverser la vapeur. Au coup de sifflet final, c'est comme si nous avions arraché notre indépendance une nouvelle fois ! La sélection nationale militaire doit en prendre exemple et faire en sorte de battre son homologue française et même ramener la Coupe du monde en Algérie, car l'Algérien est connu par sa volonté d'acier et sa faculté à répondre présent dans les moments historiques.»